Beck - Perfect Edition, tome 1

Parmi les dernières rééditions chocs de cette fin d'année, il y en a une qu'il ne fallait pas louper pour les nostalgiques de mangas parus durant la première décennie des années 2000 ainsi que pour celles et ceux qui n'auraient tout simplement pas encore eu le plaisir de découvrir Beck de Harold Sakuishi.

Publié pour la première fois en 1999, Beck fut édité par delcourt/tonkam dans notre pays entre 2004 et 2010 pour une série totalisant 34 volumes.Cette année, les éditeurs relancent ce manga musical majeur dans le paysage ) travers leur format perfect édition aux cotés, notamment, de Fruits Basket ou Elfen Lied. Un joli coup pour les nostalgiques (et ce n'est pas Auray qui me contredira) et un nouveau titre à remettre en valeur, notamment dans le cadre d'un genre qui n'est pas forcément très courant parmi les éditions françaises. de mémoire, en dehors de Beck, j'avais aussi un léger souvenir du fameux shojo Nana qui gravitait également autour de la musique. Un manga sur la musique, un challenge pour l'auteur comme il souligne lui-même les difficultés d'illustrer de la musique en manga :

" Chaque lecteur doit ressentir dans son esprit une mélodie qui le fait vibrer. Chacun peut donc penser à la musique qu'il veut et c'est très bien. Un manga est muet. C'est une énorme faiblesse pour aborder la musique mais cela peut devenir la plus grande arme si les lecteurs parviennent à imaginer eux-mêmes le son."

Sans nous plonger d'emblée dans cet univers musical, ce premier tome de Beck nous immerge surtout dans le quotidien de Yukio " Koyuki" Tanaka, un looser patenté qui fait la rencontre de Ryusuke, un talentueux guitariste tout juste revenu de l'étranger et qui cherche à percer dans le milieu malgré sa rivalité avec un autre musicien. Au niveau de l'intrigue, Harold Sakuichi ne s'attaque pas à la musique et aux concerts directement ce qui est une excellente idée car de cette manière nous appréhendons beaucoup mieux l'univers de Beck qui se compose de rock, de personnages forts et d'une bonne tranche de vie tout simplement jubilatoire à suivre. Ainsi, notre héros de l'histoire, même si il peut correspondre au classique portrait du héros de shonen s'avère très vite attachant en raison de son absence de pedigree musicale.

Dans ce premier tome dont le rythme de l'intrigue est aussi bien dosé par la perfect edition , nous découvrons un Koyuki paumé qui lui-même découvre un éveil musical. Dans le même temps, nous plongeons avec lui dans une Tokyo nocturne peuplée de roublards et de passionnés de rocks, de bagarreurs et de jolies filles. Harold Sakuishi déroule tranquillement cette carte de la liberté qui fait apparaître ici et là quelques importants protagonistes à commencer par l'hypnotique Izumi, le rockeur blasé Ryusuke, sa petite soeur au caractère d'acier et à la voix d'or ou encore l'ancien champion de natation, pervers de quarante piges et passionné des beattles qui apprendra la guitare à notre sympathique héros.

Dans Beck, les personnages gravite de Kyosuke tel un joyeux orchestre de jolies filles et de mauvais garçons dont leur présence est impacté par le dessin de grande allure de Harold Sakuishi avec des personnages tout en attitude dont la grâce de certains crèvent la planche telle que les personnages de Maho ou Isumi tandis que les expressions ultra-outrancières d'autres personnage apportent un bon contrepoint comique à l'intrigue. Graphiquement, Beck se déchaine tout en imposant forcément des planches passionnés pour proclamer cet amour de la musique. C'est justement à travers la passion pour la musique de ces personnages plus qu'à travers la musique même que le mangaka communique bien les enjeux autour de Beck et qui font de ce premier volume en perfect édition un excellent tremplin vers un manga musical d'exception.

En effet, si Beck démarre fort, c'est que le mangaka n'alourdit pas son intrigue à travers des partitions, des planches techniques. Il ne cherche pas à retranscrire la musique mais à la sublimer à travers ceux qui la jouent tout en se fondant dans leur quotidien.

Pour finir, on notera la qualité de cette perfect édition à travers son interview post-face de l'auteur enrichie de quelques photos de Les Paul et autre modèles de guitare qui donneront du baume au coeur des gratteux d'hier et de demain.

Un classique du manga musical. Beck est réédité en grande forme chez la perfect édition de delcourt/tonkam. L'occasion de redécouvrir ou de découvrir cette série avec ce premier morceau aussi jubilatoire que passionné qui nous transmet progressivement les enjeux du rock à travers cette galerie réussie de personnages délicatement allumés...

J'attendais tellement la réédition de cette série ! J'ai découvert Beck avec l'animé il y a foooort longtemps et ce fut un énorme coup de coeur. Or, je n'avais jamais eu l'occasion de lire les mangas, durs à trouver et coûteux en occasion pour la personne très fauchée que j'étais. du coup, quand Delcourt a annoncé la perfect edition de Beck, je n'étais que joie. Ce manga est littéralement cultissime ! Contemporain de Nana (le premier tome de Beck est même sorti quelques mois avant celui de Nana), on retrouve encore aujourd'hui dans beaucoup de mangas parlant de musique des références à ce titre. Je pense à Blue giant, Kids on the slope ou encore Given…

Avec 34 tomes publiés à l'origine, le manga parlera d'adolescence, d'amitié, d'accomplissement de soi, d'effort, d'échec, de compétition, de sexualité, d'amour et bien-sûr de musique à travers les tribulations du groupe de rock Beck qui essaie de percer.

À 14 ans, le jeune Koyuki n'attend pas grand-chose de sa vie. Avec des résultats scolaires très moyens, peu d'amis et aucune passion, il s'estime particulièrement inutile. Jusqu'au jour où il rencontre Ryûsuke. Avec juste deux ans de plus que lui, Ryûsuke est un japonais qui a passé la plupart de son enfance aux États-Unis et qui vient juste de rentrer. Aux yeux de Koyuki, il est comme une idole : avec une personnalité magnétique, Ryûsuke parle anglais, joue merveilleusement bien de la guitare, il est canon et il faisait partie d'un groupe connu aux États-Unis. Et surtout, il a l'air terriblement libre. Tous deux deviennent amis par hasard, poussant Koyuki à sortir de sa zone de confort pour découvrir l'univers de Ryûsuke et apprendre à jouer de la guitare.

Dès les premières pages du manga, j'ai été prise de nostalgie. le style graphique old-school rappelle la période GTO et les années 2000, de même que les vêtements et les appareils électroniques du manga me rappellent mon adolescence. J'ai apprécié ce retour en arrière ! Koyuki est un personnage simple qui peut paraître stupide au début du manga, mais que l'on va voir évoluer tout au long de la série. Je le trouve touchant, notamment dans la façon dont il se considère : il n'a pas beaucoup d'estime pour lui-même. Quant à Ryûsuke, c'est difficile de se faire un avis définitif sur lui pour l'instant, mais c'est certain qu'il attire le regard notamment grâce à son talent musical. Les années qu'il a passées aux États-Unis et les raisons de son retour sont bien mystérieuses. En tout cas, la musique c'est de famille chez eux, car sa propre soeur Maho a aussi du talent, notamment en chant. D'ailleurs entre Maho et Koyuki, qui ont pourtant le même âge, on sent un gouffre qui les sépare car contrairement à Koyuki elle a beaucoup plus d'assurance et elle vit réellement sa jeunesse. À côté, Koyuki paraît pour l'instant bien fade et coincé.

Si le manga aborde pas mal de thèmes forts, on retrouve également beaucoup d'humour dès le début avec des personnages atypiques. Je pense particulièrement à M. Saitô, l'ancien champion de natation qui se qualifie lui-même de noble célibataire de 44 ans. Il est totalement présenté comme quelqu'un de ridicule et de pervers (à raison), alors qu'il est très doué en musique et qu'il a beaucoup de connaissances. J'adore ce personnage !

Honnêtement, j'ai tout aimé dans cette perfect edition qui regroupe donc les deux premiers tomes du manga. C'est introductif parce que le groupe ne s'est pas encore formé, mais j'ai quand même eu un gros coup de coeur ! Tout m'a plu, que ce soit les personnages, la façon dont est évoquée la musique, l'humour et bien-sûr Beck le chien dont je n'ai pas encore parlé. Il traîne toujours pas loin, c'est la mascotte du manga et certaines cases avec lui sont juste hilarantes ! La guitare de Ryûsuke avec les impacts de balle, que tient Koyuki sur la couv du manga, s'appelle Lucille, comme moi avec un l'en plus. Autant dire que c'est comme un signe d'amour réciproque pour ce superbe manga dont je risque de répandre la bonne parole régulièrement !
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Résumé:
Yukio n'a aucune ambition pour le futur et ne se distingue avec aucun talent particulier dans la vie. Pourtant, tout va changer lorsqu'il va tomber sur un zicos plus âgé que lui, Ryusuke. Ray a vécu aux USA, il a un chien patchwork, mais surtout il a une guitare et il sait s'en servir. Yukio voit un feu dévorât lui bouloter l'âme de fond en comble et bouleverser sa vie. La musique est une révélation pour le jeune homme: il va monter un groupe de musique avec Ray et des potes tous plus barrés les uns que les autres, et ce groupe aura pour nom….Beck.

Les plus:
-j'adore les manga fait pour des passionnés où on va plus loin que la surface dans un domaine (ici les groupes indés, les tournées, les échecs, la progression)

Les moins:
-Beck est le chien le plus moche du monde;
-il vaut mieux s'intéresser un minimum au sujet des groupes de musique où les informations au fil des tomes va être carrément indigeste

Genre: Seinen, -Musique, Amitié.

Série en cours de parution en Perfect édition (11 tomes parus en PE)

Un premier tome à la fois très classique et assez fouillis. Comme souvent dans les mangas, on suit un lycéen qui va se révéler au travers d'une passion, ici la musique. Mais l'action semble parasitée par les personnalités des autres protagonistes qui ont tous de forts caractères.
L'histoire débute à peine dans ce tome mais elle se dévore et invite à vite lire la suite.

- Alors, j'ai lu ce tome très très rapidement ! Dès le début, c'est prenant !

- Yukio est un jeune garçon assez maladroit et fougueux mais attachant ! On apprécie de le voir prendre conscience de sa passion, et donc devenir prêt à tout pour parvenir à réaliser son rêve ! Bien sûr, il y a des hauts et des bas !

- Les autres personnages sont également attachants ! Il y a certains moments qui me resteront en tête très longtemps !

- Les dessins sont particulièrement réalistes et j'aime énormément les détails appliqués aux instruments de musique ! Dans ce tome, nous avons un mediator offert estampillé « Yukio Tanaka » et une interview à la fin !

- C'est un tome que je recommande ! J'ai hyper hâte de me plonger dans la suite !
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