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3,74

sur 1648 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec La petite menteuse, Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au Monde, signe son premier roman avec brio.
Une avocate doit défendre en appel une jeune femme qui a menti sur la culpabilité de l'homme qu'elle a envoyé en prison quelques années auparavant.
Le viol abordé sous un angle assez nouveau. Il n'est pas question ici de savoir si oui ou non Lisa en a réellement été victime, ni de vraiment savoir qui est coupable. L'accent est mis sur les raisons de ce mensonge.
Qu'est-ce qui amène une jeune fille de quinze ans à accuser un homme innocent d'un viol sur sa personne ? Pascale Robert-Diard est brillante pour pénétrer dans les pensées des personnages, analyser leurs actes et désosser leur psychologie, décrypter les ambivalences humaines. Elle met en lumière tous les éléments d'une vie qui se croisent, se mêlent, se côtoient à des moments parfois inopportuns. de seins qui grossissent trop vite à la séparation des parents en passant par un besoin d'exister au collège…Chacun de ces événements n'est pas responsable à lui seul du comportement inexplicable de Lisa mais y contribue. L'inconstance de l'adolescence, avec tout à tour ses sensations de pouvoir ou de dépréciation décuplées, reste un terrain fertile à l'outrance des agissements. La fragilité de la conviction est également vivement soulignée dans ce roman. J'ai perçu à quel point une pensée affirmée peut être retournée en un clin d'oeil, et j'ai été troublée par cette idée. Où se situe la vérité ? Qui la détient ? Moi ? L'autre ? Et si je changeais de point de vue ? Voilà toutes les questions qui m'ont traversée avec fébrilité à cette lecture.
Une écriture fluide et précise au service d'un roman intelligent.

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J'ai aimé l'écriture de l'auteure et cette façon de voir les choses autrement. La victime a menti et fait accuser un homme à tort, parce qu'à un moment donné, c'était son unique échappatoire et que ce scénario était le plus plausible. le mensonge s'oppose-t-il à la vérité ? Pas si simple...
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Malgré un geste qui manque je trouve de radicalité, Pascale Robert-Diard croque bien une situation fictive dans ce réel qu'elle comprend.

J'ai bien aimé dans un premier temps qu'elle ne donne pas la raison à son personnage principal. Elle montre bien qu'Alice est en retard par rapport aux luttes féministes actuelles. Elle la dépeint également comme quelqu'un d'assez antipathique je trouve. Mais c'est quand même elle qui va se charger de la défense de la petite menteuse.

Le traitement de l'affaire est assez juste selon moi. le but n'est pas de disqualifier les victimes. le livre nous rappelle que notre époque n'en a pas besoin, que cette affaire pourrait entacher leur combat. D'ailleurs, elle discrédite assez les rapaces qui vont l'instrumentaliser. Mais elle met en évidence que cette situation est une conséquence d'une cause qu'elle explique, d'un personnage que l'on tente de comprendre.

Cependant, je pourrais terminer par quelque chose que je reproche au texte. Je pense qu'il manque cruellement de radicalité. L'avocate s'attaque enfin sur Ryan. Elle devrait s'attaquer aux hommes. Même si elle montre bien que Lange n'est pas coupable de ce qu'on lui reproche, il est coupable d'avoir quand même eu des comportements déplacés. Ça en fait un coupable quand même. Je trouve également le style assez scolaire, ce qui n'est pas un moteur de radicalité thématique.

C'est donc un livre qui m'a plu, mais qui par son style et sa longueur tergiverse et tourne un peu autour du pot du patriarcat.
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Sept ans plus tôt Lisa a accusé Lange de viol. Il a tout nié mais a été condamné à 10 ans de prison. Alors que doit bientôt s'ouvrir le procès en appel, Lisa demande à Alice, de la défendre, abandonnant son premier avocat. Très vite, la jeune femme avoue qu'elle a menti. Lange est innocent. le roman décrit ce basculement de victime à accusée. Et c'est ce point qui recèle tout l'intérêt de l'ouvrage. Qu'est-ce qui a poussé une jeune fille de 15 ans à mentir à ce point? de quoi avait-elle peur? Ou besoin? de quelle situation voulait-elle se sortir?
J'ai beaucoup aimé le style de ce roman. Prenant le point de vue de l'avocate, Pascale Robert-Diard donne à voir l'ambiance du milieux judiciaire, loin des procès retentissants des grandes affaires surmédiatisées. On suit le travail de l'avocate qui, sans préjugés, va chercher à comprendre l'histoire de cette fille qui semble sortir d'une longue nuit. On est là dans l'ordinaire d'une cour d'assise. Un ordinaire qui va être bousculé par les révélations de Lisa qui aurait dû rester une victime parfaite.
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Sujet brûlant, d'après un fait divers. le récit nous fait réfléchir sur le consentement, la culpabilité, la vérité, bien sûr. L'immaturité de l'héroïne lui fait choisir le mensonge pour se protéger et donner une version des faits finalement attendue par sa famille et la société. Avec courage, elle fera le chemin qui révèlera la vérité.
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