Ennui. Perplexité. Surréalisme. Voilà les mots qui me viennent en refermant ce livre, à côté duquel je suis complètement passée. Pourtant, ce livre, c'était la promesse d'une réflexion passionnante sur les livres, d'une satire de notre mode de vie, d'un univers futuriste qui interpelle. Et si les livres n'étaient plus que des objets de décoration ? Et si les écrivains ne piochaient plus que dans des bases de compilations de mots pour « écrire » leurs romans ? Et si la culture ne tournait plus qu'autour de plateaux télé superficiels où on s'extasie sur un morceau de couverture particulièrement bien réalisé ? Un thème fascinant non ?
Et pourtant, je me suis rarement autant forcée à terminer un livre. Les premières pages étaient exactement telles que je les espérais : on découvre cet univers froid, ces personnages ridicules qui pensent avoir perfectionné l'ancien mode de vie, ces livres que plus personne ne songe à ouvrir. Les réflexions sont percutantes, les situations font sourire tant elles nous semblent grotesques, mais quand on n'y pense, pas si improbables…
Mais arrivé à un certain point, on s'enfonce dans un univers trop complexe, trop abstrait, difficilement abordable. J'ai fini par ne plus comprendre ce que voulait raconter
Noëlle Revaz. L'écriture devient très obscure, certains passages complètement surréalistes. Toute la fraîcheur du début a disparu et je ne sais pas vers où on va. Je l'ai terminé à la va-vite, en regrettant de n'avoir pas pu déguster cette fable à sa juste valeur et tout comprendre. La morale et le thème restent intéressants, mais le tout est, malheureusement, traité de façon trop philosophique et abstraite pour moi.
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