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Critique de mimipinson


Me voilà assez partagée après la lecture de ce livre. En effet, j'ai trouvé ce récit lourd, angoissant, et, au final, pénible à lire. le texte compact, les chapitres longs, et le manque d'espace accentuent davantage mon impression.
Et pourtant, ce texte est admirablement écrit, et compte tenu, de la nature même des faits, bien que très réaliste et explicite, Erich Maria Remarque a évité de versé dans un récit sanguinolent, et, de fait s'abstient de tout voyeurisme inutile. Et cela le rend émouvant.

Nous sommes durant la première guerre mondiale, Paul Bäumer, le narrateur, évoque son quotidien, au front en compagnie des autres soldats dans les tranchées, dans les hôpitaux, ou plus à « l'abri » lorsqu'ils ne sont pas en première ligne.
L'évolution de ces soldats est flagrante tout au long de ce récit, avec le temps ils deviennent résignés, s'interrogent sur le pourquoi et le comment de cette guerre.
« C'est bizarre, quand on y réfléchit, poursuit Kopp. Nous sommes ici pour défendre notre patrie. Mais les Français, eux aussi, sont là pour défendre la leur. Qui a donc raison ? »
« Pourquoi donc y a-t-il la guerre ?demande Tjaden »

Mieux qu'un livre d'histoire, l'auteur montre la boucherie que fut ce conflit, les conditions misérables dans lesquelles étaient les combattants.
« le jeune homme aura de la peine à supporter le transport et c'est tout au plus s'il ne peut encore vivre quelques jours. Tout ce qu'il a souffert jusque là n'est rien à côté de ce qui lui reste à souffrir avant qu'il meure. »
Et quand les temps sont difficiles, quand les individus sont exposés de la sorte à la faim, au froid, et, à la mort, ou pire encore à la lente souffrance qui mène à la mort, rien ne vaut l'esprit de camaraderie qui règne partout et en toutes circonstances, mêmes les plus insignifiants.

En lisant ce texte, et en songeant à ce que peut être l'état d'esprit d'un soldat du rang lorsqu'il part au front, je ne peux m'empêcher de penser à cette phrase de Roosevelt, qui disant en substance « La guerre est faite pas des gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent fort bien et qui ne se font pas la guerre. » On ne pouvait pas être plus cynique.





Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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