En marge de la foire du trône, un groupe de jeunes capverdiens est pris à parti par des skinheads, l'un d'eux meurt et sa jeune soeur, principale témoin, s'enfuit à l'arrivée de la police. Cette dernière semble décidée à classer l'affaire, un peu vite au goût du Poulpe qui mène l'enquête.
Cette enquête le mène du côté du Xème arrondissement, au milieu des bobos, des clodos, des pseudo-anarchistes et des bourgeois qui n'aiment pas qu'on touche à leur confort bien blanc.
C'est pas toujours fin, mais assez frais, plein d'argot parisien, de verlan, de gouaille ; ça casse du skin et de la personnalité télévisée. Disons que l'auteur profite du personnage pour faire entendre quelques remarques bien senties sur les intellectuels, politiciens et artistes qui lui sont contemporains.
Ca se lit vite (parfait pour le métro), c'est court, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais on passe un bon moment. Alors pourquoi pas ?
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Très clairement, ce livre n'était pas fait pour moi, entre le style d'écriture et l'histoire à laquelle je n'ai pas du tout accrochée, je suis au moins fixée.
L'histoire nous plonge dans une enquête en pleine période des crimes racistes en France et du mouvement “Touche pas à mon pote”.
L'écriture est assez particulière, parfois bordélique et décousue, certains personnages n'aidant pas non plus. La tournure de phrase est typique d'une période tout comme le vocabulaire qui n'est pas forcément des plus abordable ni relaxant.
Je n'ai eu aucun coup de coeur pour les personnages, ils partaient trop dans des traits de caricatures lourds. On repère assez vite qui est dans quel camp quand celui-ci n'est pas servi sur un plateau via une description ou un dialogue.
Cet ensemble d'expressions passées, de dénonciation à outrance d'un mal encore existant et l'absence de surprises m'ont fait renoncer irrémédiablement à remettre ce livre dans ma bibliothèque malheureusement.
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C'est pas le meilleur Poulpe que j'ai lu mais il est pas mal. J'avoue que j'ai parfois été un peu larguée par les dialogues.
Sinon l'histoire est bien quoique malgré le suspens il nous dévoile une fin un peu plate.
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- Qu'est-ce que tu barjotes ?
- En général, je fais fuir, ricana le clochard. Qui t'es toi ?
Le Poulpe écarta les bras.
- Je voulais être sociologue. Ma tante a jamais voulu.
- T'es un comique, toi !
- Si tu veux pas causer, je me casse et on n'en parle plus.
- Tu vas rire... Au début, j'ai cru que t'étais un flic !
Le Poulpe s'esclaffa. Posa un bras interminable sur l'épaule du SDF.
- C'est toi le comique, mon pote !
" Le problème quand t'habites aux Petites Urines, disait Joël, c'est que t'as pas le choix. Alors tu restes, et tu fais ami-ami avec les hydrocarbures. Comme ça, vue que le cimetière est à côté du périph, t'es pas dépaysé quand tu quittes le quartier. "
C'est fou cette manie qu'ont les immigrés de se jeter sous les balles des fachos, dans ce pays.
- tu es mon héros. un peu concon , un
peu zinzin, un peu caractériel mais mon
héros quand même.
Le poulpe ce sentait terriblement mal à l'aise. C'était beau comme du Vermeer, et on n'entre pas dans une toile de Vermeer.
Fernand Buron, le prétendu "pauvre con" du salon .Jean-Jacques Reboux a le sens du détail : pour son apéro célébration, il a pris soin de faire venir un homme se présentant comme le destinataire de la célèbre réplique.