Une belle plongée en enfer. Ça démarre gentillet, comme une belle aventure pour le "héros". Et puis ça ne va pas tarder à déraper. C'était allèchant, trop : 10 mille dollars pour réaliser une simple interview, quand on est dans la mouise... Ah ça, elle est sympa, l'interview, avec des à-côtés olé olé qui ne mangent pas de pain. C'est après que ça dégénère.
Excellent livre. Tout tout bon, sauf les ajouts en fin de bouquin, des "extraits de presse". Ça, pas la peine de lire. Une bricole : c'est vraiment un très bon "noir".
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Sympa, agréable à lire et pétris de références cinématographiques d'un autre temps. On s'y perd un peu parfois, comme si c'était à certains moments tiré par les cheveux, ou plutôt dans le cas présent par les pellicules :).
Mérite toutefois largement le détour.
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Oh Sam !
Elle m'envoyait sa fumée de cigarette dans l'oreille. Elle m'excitait avec ses jeux de gamine. A la cinquième cigarette, elle se pencha en arrière par-dessus mon siège et me souffla un plein nuage dans l'oreille gauche, en murmurant lascivement "elle était jalouse". Puis elle s'est rassise dans un froissement d'étoffe. J'étais totalement déconcentré. Par moments je me rendais compte que j'étais au volant, que ce qui défilait devant moi était bien une route et pas un panoramique de cinéma. Puis Molly commença à me poser des questions. "Vous êtes marié, Sam ? Des gosses ? Heureux en ménage ? Oh ! Pardon, je ne savais pas…Longtemps que vous les avez vus pour la dernière fois ? Vous aimez encore votre femme, n'est-ce pas ? Il y a longtemps que vous n'avez pas touché une femme, Samuel ?"
J'ai dû ravaler un bon litre de salive avant de retrouver mes moyens.
J'ai garé la Ford sur le terre-plein qui séparait la route du poste d'essence désaffecté. Un désastre de poussière épaisse de flaques d'huile séchées qui me rappelait "Faster Pussycat, kill, kill ! un des premiers Russ Meyer que j'avais vu à Cincinatti, Ohio, à l'époque où je peuplais mes phantasmes de créatures aux formes généreuses.
Fernand Buron, le prétendu "pauvre con" du salon .Jean-Jacques Reboux a le sens du détail : pour son apéro célébration, il a pris soin de faire venir un homme se présentant comme le destinataire de la célèbre réplique.