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EAN : 9782376862239
Editions ActuSF (15/05/2020)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Auteur d’une œuvre aussi protéiforme que cohérente, Alan Moore s’est imposé grâce à ses scénarios comme l’un des géants du 9ème art.
Artiste démiurge, anarchiste excentrique, magicien roublard, l’Anglais n’est pas qu’un écrivain brillant mais se considère d’abord comme un créateur total. De ses débuts à son actualité récente, de Watchmen à V pour Vendetta en passant par From Hell, La Ligue des gentlemen extraordinaires, Tom Strong, Filles perdues, La Voix du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu le Guide Alan Moore pour la deuxième fois et c'est excellent.

Il faut noter que c'est bien un "guide". On y retrouve une courte biographie, une introduction aux oeuvres principales, une entrevue, et quelques textes sur les adaptations que l'auteur a renié. Moore est probablement l'auteur de comics qui a donné lieu aux plus d'études universitaires et d'analyses littéraires. Cet essai ne tente pas d'entrer dans ce domaine-là. Si vous cherchez une fine analyse d'une oeuvre obscure et incomplète de l'auteur, vous ne la trouverez pas ici.

Si vous ne connaissez que Watchmen, V pour Vendetta ou Killing Joke et que vous voulez approfondir votre connaissance de l'oeuvre de Moore, c'est pour vous.

Bien sûr, comme beaucoup, je suis un fanatique de Moore. Ce guide est bien cherché, et rien n'y est dit qui ne soit faux. Mais Moore est ce genre d'auteur sur lequel les gens ont tendance à préférer projeter leur propre ressentis et je ne fais probablement pas exception.

Dans mon cas, c'est ce qui concerne le rapport de Moore à la magie, et son image de magicien/sataniste/hermite qui ne correspond pas à l'interprétation que j'en ai.

Moore ne parle jamais de magie avec dogmatisme. Il a déjà raconté comment sa conversion s'est faite : le jour de son quarantième anniversaire, il s'est saoulé. Il se disait que la quarantaine venait souvent avec des décisions stupides, mais qu'il n'avait pas envie de s'acheter une voiture sport. Il a donc décidé de devenir magicien. le lendemain, il ne se souvenait plus de cette décision, mais tout le monde lui a rappelé et il a décidé d'être conséquent.

Mais alors, la magie, c'est quoi? La magie, c'est ce pouvoir qu'a la culture de changer la réalité du monde. La fiction, les mythes et la religion en font partie. C'est un besoin inné chez l'humain de laisser ces histoires changer leur façon de voir et d'interagir avec le monde. L'artiste est donc un magicien qui lance un sort sur les consciences pour les forcer à entreprendre des changements alchimiques.

Il le fait de voir cela ainsi pousse Moore à prendre les religions, la sorcellerie et tout cela extrêmement au sérieux. Leur impact est aussi réel que celui de la physique.

Moore ne verse pas exactement dans la spiritualité, le neopaganisme ou le mysticisme. Je ne vois pas, par exemple, comme quelqu'un qui CROIT en l'astrologie — dans le sens où il croit que l'alignement des astres et leurs "rétrogrades" a un impact quelqu'un sur l'avenir du monde ou des individus. Il croit par croit par contre que l'astrologie est une croyance répandue, partout dans le monde sous des formes différentes. Et qu'en tant que croyance, l'astrologie changé la façon dont beaucoup de personne vivent leur vie. Moore croit donc qu'ainsi, l'astrologie a un impact sur le monde, des millions de personnes vivant leur vie en se fondant là dessus.

L'astrologie est donc un sujet sérieux qu'un magicien doit comprendre, maîtriser et respecter. Parce que c'est un outil qui a fait ses preuves et qui répond à un besoin naturel chez beaucoup de gens.
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Avec des comics tels que V for Vendetta, Watchmen, des graphic novel comme From Hell, ou encore son monumental roman Jerusalem, l'artiste anglais Alan Moore a incontestablement marqué de son empreinte la "pop culture" de ces dernières années. Nous lui devons notamment d'avoir rendu plus adulte le monde des comics de super-héros, et bien plus encore...

Un guide tel que celui-ci s'imposait pour mieux cerner l'homme et son oeuvre.

C'est logiquement une biographie détaillée qui ouvre l'ouvrage, puis, l'exploration de son oeuvre, et de ses adaptations.

Le guide se clôt sur la retranscription d'un entretien de Laurent Queyssi avec Moore.

Un ouvrage très complet, d'une lecture agréable grace à ses courtes parties thématiques, à recommander à toutes personnes souhaitant mieux connaître le démiurge de Northampton.

Livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique, merci à ActuSf et à babelio.
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Je remercie Masse critique et les éditions Actu SF pour ce guide. Avant la lecture de ce dernier, je ne connaissais rien d'Alan Moore à part qu'il est l'auteur de l'excellent V pour Vendetta dont j'ai vu l'adaptation des soeurs Wachowski plusieurs fois. Je suis fascinée par ce personnage à la verve incroyable et je pense que je ne suis pas la seule. Ce personnage a inspiré les Anonymous. On apprend grâce à ce guide qu' Alan Moore est un scénariste prolifique et très talentueux qui n'aime pas les adaptations cinématographiques de ses oeuvres qui édulcorent et dénaturent son travail. On lui doit watchmen, V pour Vendetta, Doctor Who, From hell, la ligue des gentlemens extraordinaires....
J'ai beaucoup aimé les fiches détaillées des principales oeuvres. Une chose est sûre c'est qu' Alan Moore m'a réconciliée avec les supers héros que je trouve habituellement trop lisse à mon goût.
Il me reste plus qu'à lire ses Bd et visionner les adaptations cinématographiques.
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Les éditions ActuSF poursuivent leur collection consacrée à des personnalités « cultes » de l'imaginaire et, après Dick, Lovecraft et Howard, voici à présent un autre personnage haut en couleurs et parfois controversé, encore un réputé « reclus » d'ailleurs, Alan Moore. Comme tout guide qui se respecte celui-ci débute par une importante et complète biographie qui aide à cerner l'auteur. Ensuite, la plupart de ses oeuvres (dont certaines inédites en français) sont disséquées sur 4 ou 5 pages. L'occasion d'analyser des classiques comme WATCHMEN, V POUR VENDETTA, LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES, FROM HELL ou encore le célèbre BATMAN – THE KILLING JOKE. Mais on reparle également d'autres titres moins connus comme son pavé pornographique FILLES PERDUES, sa formidable reprise de SWAMP THING ou sa vision des derniers jours de SUPERMAN.
Comme tous les auteurs de la collection, Moore apparait également comme un être complexe, pas toujours facile à cerner, adepte (mesuré) des drogues, converti à la magie, érudit, excessif sans doute comme en témoigne ses prises de positions tranchées, ses polémiques vis-à-vis de DC Comics, sa rivalité avec Grant Morrison, son envie de voir la BD reconnue à sa juste valeur et sa désillusion par rapport à l'industrie du comics.
Différentes entrées thématiques abordent ces questions avant une longue entrevue où Moore revient sur sa carrière.
Véritable oeuvre de fan à laquelle on n'est pas toujours obligé d'adhérer (on peut, par exemple, considérer les adaptations de WATCHMEN, FROM HELL ou V COMME VENDETTA comme de belles réussites) mais ouvrage de lecture aisée et instructif, LE GUIDE ALAN MOORE réussit son pari : donner envie de se replonger dans ses classiques du « graphic novel » qui ont, avec ceux de Frank Miller, véritablement transformer, pour le meilleur (traitement plus adulte) et le pire (perte du sense of wonder, complexité parfois factice des épigones, violence décomplexée comme fin et non comme moyen), la BD américaine de ces dernières décennies.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Alan Moore et son allure de barde celtique, je lui trouve un côté William Blake à la fois visionnaire et inquiétant, en alerte, doté d'antennes sensitives très particulières, un côté aussi anarchiste, vigile des pouvoirs en place.
Des BD, des romans graphiques, des écrits pas toujours bien portés à l'écran et c'est bien dommage, mais adapter Alan Moore, c'est comme pour Dune de Frank Herbert : compliqué, chacun a sa propre vision.
Merci à la Masse Critique Babelio et aux éditions Actus SF de m'avoir permis de m'immerger dans ce guide très complet sur ce personnage étonnant, qui se tient loin des réseaux sociaux et d'internet (il trouve son inspiration et étaie ses réflexions via ses vieux supports que sont les livres et un esprit ouvert). le livre comporte un biographie, un résumé de chaque écrit de Moore, des analyses des thématiques de l'auteur, et surtout un formidable entretien téléphonique avec celui qui est resté dans sa ville de naissance, Northampton, citoyen lamba au milieu des autres. J'y vois un côté très concret de l'esprit de Moore : malgré le succès, il est resté férocement lui-même, un type du coin, au plus près de la vie réelle. Alan Moore est très "riche" : il ne dépend que de lui même, aussi peu de l'argent, de la gloire que possible. Il possède son propre temps : le temps Moore, un rythme de réflexion intérieure mesuré, qu'il préserve de l'agitation du monde. Moore ne rentre pas dans le cadre et c'est parfait.
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critiques presse (1)
Sceneario
15 juillet 2020
Les deux auteurs rendent ici une copie vraiment riche et exhaustive où tous les aspects de l'homme sont abordés. Que ce soit son rapport à la magie, à la musique, au cinéma, ou encore les polémiques liées à DC, à Grant Morrison…
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
V pour Vendetta
Mais c'est en utilisant la figure de Guy Fox, suite à une suggestion de Lloyd, que la bande prend définitivement son envol. En inscrivant dans l'ombre de cette figure martyrs du Catholicisme qui tenta de faire sauter la Chambre des Lords le 5 novembre 1605 ( un événement historique connu sous le nom de la Conspiration des poudres), Moore s'empare du personnage comme d' un symbole universel de la contestation, une figure de l'anarchisme libertaire. Derrière son masque, V incarne la revanche de tous les faibles, des proscrits, des anormaux, rejetés par cette société nouvelle qui ne prospère que par et dans la peur. Dans un monde soumis à l'ordre et à l'injustice, V prône le chaos, l'insoumission et vise à désorganiser un à un les piliers d'un régime structuré autour du Nez (le Nouveau Scotland Yard), de la Main (la police secrète), de la Voix (la propagande), de l'Oreille et de la Vision (la surveillance audio et vidéo), le tout sous le contrôle d'un démiurge au sommet, omnipotent, car omniscient le Destin. Celui-ci voit tout, entend tout, et contrôle tout. Victime de l'injustice de ce régime, V le rendra aveugle, muet et sourd. Ce qui ne pourrait être qu'une banale histoire de vengeance se part, dans les mains de Moore, d'une puissance réflexion politique. Le scénariste va ainsi à rebours des codes traditionnels de la BD de super-héros et des vengeurs masqués, d'ordinaire alliés objectifs d'un pouvoir forcément légitime. En cela, il peut-être vu précisément comme un double inversé du hiératique Judge Dredd qui paraissait dans l'autre revue britannique 2000 AD.
L'auteur construit autour de V tout un monde en négatif et questionne la place et le rôle du héros justicier dans un monde inique. V vient renverser les valeurs, instiller de l'irrationnel dans le rationnel, du rêve dans le matérialisme. Capable de comprendre les rouages de cette machine implacable vouée à la déshumanisation, V met tout en place pour détruire cette société. Plus que les bombes, son arme de destruction massive la plus subversive est la parole, le langage. Dépositaire de la culture du passé précieusement préservée dans son Musée des ombres, l'Arlequin au sourire sardonique et un acteur né, maîtrisant à la perfection l'usage des métaphores, des citations, rejouant sur un mode grandiloquent des passages tirés de Shakespeare ou des psaumes... Par sa logorrhée brillante, V désarçonne ses ennemis habitués à une langue neutre, fonctionnelle, vidée de son sens et d'affect, renvoyant à la novlangue du 1984 de Georges Orwell. V sème le trouble, redonne de la valeur aux mots pour se faire in fine un confesseur qui mine le pouvoir de l'intérieur. Sorte de messie laïc, V appel à une insurrection- résurrection du peuple. Contre le fatalisme de l'aliénation volontaire, il somme la population de reprendre son destin en main, de faire face et de lutter contre son inertie coupable à l'image de Evey et de Rosemary Almond, la femme d'un ponte de la police politique a assassiné par V et qui trouve une forme de rédemption en fomentant le seul acte de rébellion de sa vie. La subtilité du propos de Moore et de sortir de tout manichéisme qui réduirait V pour Vendetta à un petit traité d'anarchie politique basé sur une dialectique binaire. Dans une diatribe terrible envers une justice "catin" qu'il estime dévoyée et complice du pouvoir, l'accusateur V se montre sans pitié pour ses bourreaux, mais encore plus sévère envers une population devenue amorphe et apathique qui a préféré sacrifier sa morale au profit du confort et d'un semblant de sécurité. Trop insaisissable, trop complexe, trop pur, V et un trouble, dont l'intransigeance se révèle lors de la "conversion" d'Evey, un passage terrifiant qui marque un basculement clé dans le déroulement du récit. Moins que le pouvoir, c'est plus précisément la soumission volontaire pour un pouvoir qui est au cœur de la réflexion de V pour Vendetta, ce qui fait du livre un classique encore aujourd'hui. En dehors de ses qualités narratives intrinsèques, les parties pris esthétiques radicaux de David Lloyd ont permis de donner toute l'amplitude requise à l'univers en clair-obscur de Moore. Pensée à l'origine pour une publication en noir et blanc dans Warrior, la bande permet au dessinateur de jouer sur des contrastes marqués et expressionnistes, et d'utiliser audacieusement des décors photocopiés avec ses illustrations pour accentuer la familiarité inquiétante de la fable. Lors de la poursuite du projet aux États-Unis suite à l'arrêt de Warrior, DC demande une mise en couleur pour ne pas désarçonner le lectorat américain. Contre toute attente cette colorisation apporte une réelle plus-value grâce à l'utilisation d'une palette atones et délavée, inondant le récit d'une lumière blême, "froide comme la glace", achevant de rendre hors norme ce projet. De fait, si après le coup d'éclat final de V, plus rien ne sera comme avant pour l'Angleterre, il en est de même pour Moore qui signe là son premier chef-d'œuvre.
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Conclusion des auteurs
Ce petit guide a tenté de " déconstruire" Alan Moore, d'aller au delà de certaines images associées au "barbu grincheux de Northampton" et de fournir quelques balises pour se repérer dans une œuvre monstre, apparemment éclaté mais in fine d'une remarquable cohérence. Petit prolo de Northampton, Moore a atteint les cimes d'un médium longtemps en mal de reconnaissance, mais dont l assise populaire et aujourd'hui fragilisée par l'explosion de nouvelles pratiques culturelles (streaming, jeux vidéo...) et l incapacité d'un marché du comics à faire confiance à ses créateurs, réduis encore - à de rares exceptions- au statut de sous-traitants. Très tôt, l'auteur a tenté de défier l'Industrie, d'ouvrir d'autres voix dès lors qu'il a pu être en position de le faire pour déverrouiller un milieu dénigrer et sclérosé.
En Angleterre puis aux États-Unis, il s'est montré intransigeant avec toute forme de censure, porteur d'une éthique personnelle et d'une attitude moral courageuses, mais souvent inapte à faire bouger les lignes. Quitte à passer pour le râleur de service et à perdre son lectorat d'origine, il a signé des projets hors norme dans la BD grand public avant de refuser les compromis et de renoncer à son confortable trône pour se réinventer dans la sphère indépendante. Quand il reviendra dans le giron du Mainstream, via notamment le label ABC, il réussira à créer des œuvres marquantes et tout aussi subversives à leur manière, avant de se tourner vers d'autres champs artistiques. Le scénariste jouit depuis longtemps de l assentiment du public
(Même si celui-ci n'est pas toujours homogène, en sorte que chacun a souvent "son" Moore), de la reconnaissance critique et académique et son parcours reste en soi unique. On sait bien qu'il est délicat de relier la vie d'un homme à son œuvre, la première étant censé expliciter miraculeusement la seconde. Dans le cas de Moore, les conditions créatives entourant la gestation de ses productions reste pourtant le plus sûr moyen de comprendre sa démarche solitaire audacieuse. De manière intuitive puis raisonnée, il a considéré chacun de ces projets comme un prototype autonome en même temps qu'un élément logique d'un grand ensemble. En mêlant le goût de l'artisanat à l'ambition artistique, il a repoussé des limites de la bande dessinée, un médium réduit souvent par méconnaissances à un genre et une fonction, le divertissement. Mais au-delà de la bande dessinée, Moore est d'abord un conteur, un démiurge à la tête d'un continent de formes, d'images et d'idées. En tant qu'anarchiste, cet univers prend des allures de combat politique pour la liberté créative, pour la défense des faibles et des minorités. En tant que magicien, son imaginaire fécond vient servir une croyance dont le pouvoir transfigurateur de l'écrivain. Son art est d'abord le véhicule de sa pensée et d'une vision cosmologique qui n'a que peu à voir avec l'imaginaire mondialisée qui prime aujourd'hui. Dans une industrie du comic-book plus que jamais phagocytée, la carrière de Moore défie le comportement routinier d'un lectorat de plus en plus vieillissant et nostalgique, pris dans des réflexes de fans conditionnés auquelsl il faut surtout ne pas déplaire et qui se satisfait de la ronde sans fin des reboots, des spin-offs, et autres suites ou adaptations. Moor a su prendre des risques, remettre en cause son approche architecturée et horlogère du récit pensé dans le moindre détail pour des projets plus confidentiels, plus clivant, mais aussi parfois plus légers. Et c'est logiquement que, depuis une dizaine d'années, il s'éloigne clairement de la bande dessinée pour s'exprimer comme à ses débuts, avec d'autres formes créatives. A l'heure où la culture geek devient dominante et le terrain stratégique de multinationales (Disney rachetant Pixar, Marvel, Lucasfilm, la Fox...), Mour s'inquiète à juste raison. Clairvoyant, il établit des ponts entre cette logique de concentration et la situation chaotique d'un monde de plus en plus populiste, où règne la simplification à outrance. Il dénonce cet imaginaire en toc condamné à la redite, ce lamente de l'infantilisation du public adulte se passionnant pour des combats de héros costumées. Comme toujours, Moore prône la subversion. il n'est pas anodin, à l'heure de la consommation frénétique des produits culturels, de le voir signer un roman de plus de 1000 pages, dense, long et ambitieux. Alors que règne le pouvoir sans partage de l'image, l'auteur se retourne vers la puissance dénudée et simple des mots. Moore veut encore croire on la capacité d'émerveillement du monde et refuse cette modernité qui efface le sens du mystère. On peut encore compter sur lui pour porter haut la flamme de l'imaginaire.
Laurent Queyssi & Nicolas Trespallé
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C'est le jour de ses quarante ans qu'un Alan Moore un peu éméché a annoncé à la stupéfaction de sa famille et de ses amis qu'il allait devenir magicien. Le lendemain de cette révélation, un dilemme se pose alors à lui : soit se renier et avoir l'air stupide, ou assumer sa déclaration et avoir l'air stupide...
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Dans une Angleterre devenue totalitaire et fasciste, "V" un mystérieux homme masqué, déclenche une série d'attentats qui ebranle le pouvoir. Recherché comme terroriste, il prend sous son aile Évry, une adolescente orpheline, pour la conduire dans son musée des ombres...
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