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Olivier de Kersauson (Autre)
EAN : 9782266336437
272 pages
Pocket (25/01/2024)
4.56/5   31 notes
Résumé :
« L’homme timide qui a fait le tour du monde sur un bateau d’enfant fait partie des grands marins que la vie m’a permis de rencontrer. »
Olivier de Kersauson

Mai 2019. Yann Quenet embarque pour un voyage autour du globe à bord de Baluchon, le voilier de quatre mètres qu’il a construit lui-même avec 4 000 euros, un bon couteau suisse, beaucoup de débrouille et de créativité.

Ce marin autodidacte se moque de la vitesse, du confort ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Yann Quenet en avait toujours rêvé… alors il l'a fait ! Arrivé à l'âge de la retraite, sans plus d'attaches ni de contraintes en France, il décide de construire son propre bateau et de partir pour un long voyage, d'abord traverser l'Atlantique et ensuite on verra bien. Mais point de budget faramineux ni de construction alambiquée ici, Baluchon, son fidèle navire, sera une simple coque de noix d'à peine 4 mètres de long, conçue avec amour et où tout problème technique trouve une solution, de préférence simple et peu onéreuse.

A l'heure où les récits de voyage de pseudo-aventuriers, soit aidés par des moyens financiers et/ou techniques impressionnants une fois qu'ils ont acquis une certaine célébrité, soit transformant le récit de leurs vacances en vraie fausse aventure, ont la fâcheuse tendance à fleurir en librairie, j'avoue que cela fait vraiment du bien de se plonger dans le livre de Yann Quenet. Ici nulle volonté d'esbroufe, encore moins de défi sportif, juste une envie folle : celle de découvrir le monde via ses océans et de trouver une certaine forme de sérénité et de paix au milieu de l'eau, loin du monde et des hommes. Alors quand la première version de son petit bateau chavire irrémédiablement au large de l'Espagne, Yann Quenet (qui entre parenthèses aurait pu y laisser sa peau sans de bons réflexes, une bonne préparation et un peu de chance) reprend ses outils, réfléchit à ce qui n'a pas fonctionné sur cette première version et construit un nouveau bateau qui deviendra le célèbre Baluchon héros de France et d'ailleurs. Cela nous vaut un premier chapitre épique et impressionnant qui donne d'emblée le ton de l'ouvrage : tout en modestie malgré un évident savoir faire et un grand courage.

Le reste du récit se dévore de la même manière grâce au ton si juste de l'auteur et à son humour qui nous vaut de merveilleux passages. Car bien sûr Baluchon (et son propriétaire) ne rentre pas dans les cases : à l'heure où la sécurité absolue est un impératif, où tout doit être contrôlé et réglementé, c'est un vrai régal de voir Yann Quenet embarquer en douce, quitter les ports de nuit sans rien demander à personne, masquant si besoin l'objet de son périple puisque son bateau ne respecte absolument pas toutes les règles en matière de navigation hauturière. Et quand le voyage de l'auteur se heurte à la crise sanitaire engendrée par le Covid19 et à son cortège de confinements et restrictions c'est encore plus drôle et on l'envie d'avoir vécu si longtemps en mer loin de notre monde devenu fou ! Et puis même si tout ça est narré de manière à minimiser l'aventure et le savoir-faire de l'auteur, on ne peut qu'admirer l'ingéniosité dont il fait preuve pour traverser ainsi des océans (dont le redoutable Pacfique qui a effrayé plus d'un bateau) à bord de sa petite coque de noix, avec un équipement plus que minimal, se nourrissant de boîtes de sardine et de nouilles lyophilisées, dormant sur une simple mousse posée sur ses caisses de ravitaillement, vivant dans une humidité constante et prenant des paquets de mer au moindre grain après s'être rendu compte qu'il fallait laisser ouvert l'accès au cockpit s'il ne voulait pas étouffer pendant la nuit… Toutes ces anecdotes ainsi que toutes les rencontres et aventures vécues au fil des ports et des mois sont narrées de manière très expressive, avec un récit qui sonne toujours juste sans jamais nous lasser et surtout qui nous force à réfléchir sur ce besoin de toujours plus et sur le courage de certains pour prouver que tout est possible même avec des moyens plus que réduits quand on en a vraiment envie.

Il me restera de ce récit une belle image, plusieurs fois décrite par l'auteur au fil des arrivées au port : ce bateau miniature entrant au port à la rame (aucun moteur sur Baluchon !) après avoir traversé les océans et venant se ranger à côté de navires tellement plus gros et mieux équipés que lui, au point que pas un marin ne veut d'abord croire que l'auteur arrive de l'autre côté de l'océan. Un récit de voyage toujours prenant où on ne s'ennuie jamais et où on guette avec impatience la prochaine escale et qui en plus nous fait réfléchir au sens que l'on veut donner à sa vie et à l'absurdité parfois de notre monde… que demander de mieux ? L'auteur est semble-t-il en train de réfléchir à un prochain ériple, pour ma part j'espère bien qu'il prendra le temps de nous le raconter car je suis déjà en manque des aventures de Baluchon.
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Rencontré lors d'une merveilleuse Escale Voyageuse au festival du même nom à Avignon, Yann Quenet est un personnage très sympathique, un aventurier « à l'ancienne » qui ne « se la raconte pas » et qui vient témoigner de sa merveilleuse aventure en mer en toute simplicité. J'aborde le récit chez Pocket après le visionnage du film "Baluchon : 4 mètres au tour du monde" réalisé par Romain Latournerie et projeté ce même jour. Je retrouve avec plaisir le ton enjoué, l'humour potache, la débrouillardise à la MacGyver avec le petit sourire au coin des lèvres, la simplicité désarmante, le courage de vivre son rêve en laissant le superflu de côté. Quelle belle leçon de vie ! On ressort du film comme du livre bien plus savant car on réalise que nos rêves nous attendent au bas de la porte. A nous de nous en saisir et de s'enfuir avec ! Mais l'on en ressort aussi beaucoup moins sage ! Sans le vouloir, Yann nous incite à nous poser les bonnes questions car la vie est courte et que le temps passe vite. A trop le gâcher en le dépensant sans compter dans des boulots dévoreurs d'âmes, il ne nous reste qu'un petit capital de moments et de rêves à vivre. On a juste envie de suivre son exemple et de lâcher un peu la rampe où nous sommes agrippés. Lire le récit de ce voyage autour du monde dans un petit bateau à voile de 4 mètres sans moteur permet d'envisager aussi l'envers du décor. Car c'est une véritable expédition pleine d'aventures mêlant la découverte et le risque, un véritable lancer de dés sans savoir si la chance sera au rendez-vous. Il y a des moments où les alizées gonflent la voile de Baluchon qui fend les vagues et des moments où Yann en prend plein la figure au sens propre comme figuré. Il faut préparer son mental autant que son sac. En voyage, plus le sac est gros, plus grande est la peur. Et bien, Yann Quenet lui n'a pas peur d'affronter 77 jours de mers sans escale, quelques sachets de nouilles lyophilisées à bord et sans la technologie de navigation high tec. Qu'importe s'il a besoin d'un régulateur de vitesse et bien, il le fabrique à bord et voilà naître Bébert la girouette sous nos yeux. C'est bête comme une histoire d'enfant mais ça marche ! Parce qu'il y croit, parce qu'il le veut, parce que l'argent n'achète ni le courage, ni le génie de la bricole ! Bravo Yann de nous remettre gentiment à notre place et belles et longues routes maritimes à toi et à ton petit Baluchon !
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Yann Quenet navigue autour du monde durant trois ans sur son minuscule voilier de 4 mètres sans moteur emportant avec lui le strict nécessaire. Au delà d'un récit de voyage qui m'a vraiment embarquée, c'est surtout la recherche d'un minimalisme précaire - qui fait si peur dans une société « ceinture et bretelles » - qui m'a inspirée et questionnée. Bravo pour son exploit de marin et de conteur et pour le souffle de liberté qu'il m'a offert …
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J'ai pris le large, tout simplement, en lisant l'aventure de Yann et Baluchon.
Ouah, quelle belle idée que ce parcours avec presque rien mais absolument tout: un super copain sensationnel et porteur des besoins fondamentaux à la vie.
Mais qu'est ce qu'on s'embête avec nos vies matérialistes!
Et en même temps, il faut un sacré talent d'ingéniosité pour minimaliser son espace de vie pour affronter les mers.
Alors bravo Yann, qui d'autre que vous aurait pu le faire?


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Point n'est besoin d'être passionné par les aventures des navigateurs pour lire ce témoignage. Récit intéressant d'un quinquagénaire qui décide de faire le tour du monde avec un petit bateau, un baluchon de 4 mètres qu'il a construit entièrement. Alors que le monde aéronautique est à la recherche de vitesse, de performance et de sécurité, lui embarque avec le strict nécessaire et l'envie de réaliser un rêve avec le minimum. Je pense que c'est ce côté minimaliste dans un monde où il faut toujours plus et mieux qui peut séduire le lecteur. Oser s'aventurer sans toutes les technologies sécurisantes c'était son défi et aussi l'occasion de faire de belles rencontres et de susciter des envies. GB
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Mais pourquoi vous n'avez pas d'étrave ?
- Heu, ça sert à rien, les étraves.
- Haaa ! Eh mais dites donc, vous n'avez pas de haubans pour tenir votre mât ?
- Des haubans ? Non, ça sert à rien.
- Mais vous n'avez pas de bôme non plus ?
- Non, ça sert à rien, les bômes.
- Mais vous avez un moteur, tout de même ?
- Heu non, ça s...
- OK, OK, j'ai compris.
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...au bout d'un certains temps, je ne vois presque plus les jours passer. J'ai l'impression de flotter sur le temps comme je flotte sur l'eau. Le temps ne se résume plus qu'à l'instant présent...
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Je souhaitais donc un bateau simple à faire naviguer, économique et fiable (un bateau de fainéant, donc). Mais même en écumant tous les salons nautiques du monde, un tel bateau est tout bonnement introuvable, pour la simple et très bonne raison que ceux qui les conçoivent et les construisent, tout comme ceux qui les achètent, veulent des bateaux compliqués, chers et peu fiables. [...]
N'étant jamais aussi bien servi que par moi-même, j'ai donc décidé de dessiner et de construire moi-même ce bateau.
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Je m'en veux aussi un peu de ne pas apprécier comme il faut ce dernier tronçon de ma balade. C'est pendant ces interrogations et dans cet état d'esprit que je l'ai croisé...un gros canard en plastique...un frère du large.
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C'est ma faute, si je ne veux pas être malade, il y a deux règles à respecter impérativement : surtout pas d'alcool le soir précédent et pas de café le matin, sinon c'est vomi assuré. Or, la veille, quelqu'un m'a offert une caipirinha d'adieu qu'il aurait été très malpoli de refuser, et ce matin mon sympathique voisin de ponton m'a gentiment proposé un café à son bord. Tout faux, mon gars !
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Videos de Yann Quenet (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yann Quenet
Faire le tour du monde sur un mini-bateau ! Yann Quenet raconte.
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