Ce qui m'a particulièrement marqué dans
Pax, plus que dans tout autre livre, c'est le langage. Un langage vif, tranchant, redoutable.
«
— Oh, regardez, là !
Là, c'est une voiture un peu plus cossue. La Rolls-Royce de
Georges Clemenceau, le président du Conseil.
— Vous en êtes sûr ?
Si je vous le dis. (Rolls noire, très carrée, quelques éléments chromés.)
— Il carbure, dites donc !
C'est un homme d'action. Il aime la vitesse. Il demande toujours à son chauffeur d'enfoncer le champignon.
— C'est pas qu'il roule, il vole ! Il plane un centimètre au-dessus des pavés. Ça va déraper dans les virages !
Ne vous en faites pas pour lui. Moi qui écris, je peux vous garantir qu'il ne mourra pas dans un accident de voiture.
— Ah ? Et comment mourra-t-il ?
Ce sont des questions qu'on ne pose pas. Elles portent malheur.
»
Merci
Grégoire Polet pour cette magnifique leçon (pratique !) d'écriture.
Un livre passionnant, inspirant !