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La vie, en gros", ce sont les petits questionnements de Benjamin sur sa vie d'ado et ce qu'il peut en attendre avec le sujet qui suit.
Si jusqu'à présent l'embonpoint de Benjamin s'avérait anecdotique, inconfortable certe mais vivable au quotidien, depuis sa visite médicale au Collège, son fort poids devient un sujet sérieux à ne plus prendre à la légère ( sans mauvais jeux de mots).
En effet, l'alerte est donné, un régime préconisé et delà le personnage revient sur toutes les petites gènes qu'ont occasionné ses rondeurs de 80 kg au quotidien. Les vêtements à choisir, la gène des vestiaires, la difficulté à adopter une posture de drague avec les filles...bref, Benjamin se penche aussi sur des habitudes alimentaires qui ont généré une famille aimante de "gros". Son oncle n'est pas si heureux que cela et cela influe d'autant plus Benjamin dans sa décision de commencer le régime, après un petit déni.
Et quelle épreuve psychologique.
Le ton du roman semble assez juste.
Benjamin nous émeut, nous, lecteurs.
Il y a Claire, une fille de 3ème, qu'il aime bien et qui l'aime bien, cela va être aussi déterminant. Benjamin s'interroge sur la sincérité de ses sentiments. L'ado' de 15 ans s'interroge aussi sur le physique de ses camarades, comment vivre bien en dehors de la norme. Son meilleur ami Éric est aussi grand et maigre qu'il est gros. Tous les deux font la paire mais lui vit les choses de façon décomplexée et un insouciante, de son point de vue bien sûr. le personnage va être partagé, tiraillé entre l'envie de savoir si Claire le trouve attractif et les plats savoureux qui viennent le hanter. Un vrai combat sur soi même. Les hauts et les bas sont bien restitués, on y croit, on y est sensible et la fin... la fin , vous la découvrirez vous même.
La vie,en gros, est belle