J'avoue avoir été interloqué lors de la critique de mon Amie Fifrildi sur «
Les vents du temps ». L'ayant trouvé assez facilement, je l'avais commencé juste après «
L'heure du loup » de
Robert McCammon. Comme il n'est pas aisé de lire quelque chose après l'excellence
Robert McCammon, je l'avais délaissé après une centaine de pages. C'est la deuxième lecture que je laisse en suspend et que je jure aller jusqu'au bout. le second étant « Un cantique pour Leibowitz » que j'ai trop bien rangé pour le retrouver.
Le roman pourrait être découpé en trois parties bien distinctes. L'écriture des quarante premières pages est très maladroite. On suit un docteur désabusé de la vie. Témoignage d'un autre temps où la femme restait à la maison tandis que l'homme passait ses journées à la pêche. Et puis, d'un coup, sans crier gare, tout change. L'écriture devient plus sérieuse, plus agréable et on change même de décors. On passe du confinement d'une grotte à celui d'un vaisseau spatial (ah le fameux astronef ou aéronef que l'on trouve dans les anciennes traductions) en compagnie d'extraterrestres. Et c'est à partir de ce moment que j'ai compris que le roman tenait davantage de la fiction et non de la science.
Imaginez un peu que toutes les planètes de l'espace ressemblent à la Terre, que les êtres intelligents et évolués sont tous des humains. Je dis non ! Ce n'est pas possible. Rien que sur notre globe terrestre, la vie a pris de multiple forme, s'adaptant à ses conditions de vie. Les extraterrestres de
Chad Oliver sont des humains venant d'une autre planète. Je ne peux pas le concevoir. L'idée aurait pu être intéressante, s'il avait imaginé une autre morphologie. Et puis, le récit est bourré d'incohérences.
Les humains d'ailleurs arrivent au temps de la préhistoire. Apparemment, 15050 ans avant Jésus Christ. Les humains d'ailleurs estiment qu'il faut se mettre en sommeil pour réparer leur vaisseau, puisque sur toutes les planètes, l'homme a le même destin, la même histoire, ils décident d'attendre que l'humanité possède l'énergie atomique. Je me demande si Chad Oliver n'est pas créationniste.
Rajoutons à cela que leur vaisseau arrive à décoller pour rejoindre l'Amérique du Nord, pas sûr que les bisons avaient déjà cette forme à cette période. Vaisseau qui aura disparu sur la fin, puisqu'ils demandent à l'aide au docteur pour construire un vaisseau à réaction atomique (ah ! le nucléaire, la source d'énergie préféré des auteurs SF d'antan). Pour finir, comment peuvent-ils créer des sas de cryogénisation dans une grotte et l'alimenter?
Pas déçu en soi d'avoir lu ce livre, parce que j'aime découvrir des auteurs, mais plutôt sur son contenu.