Que l’âme désire, sans désir pourtant et sans ennui, de biens immenses ! Elle est alors si pure des désirs volages et passagers qu’elle est tout désir elle-même en sa substance. Elle est de même tout amour. Elle est l’amour même. Mais cet amour, qui est pur et véritable, est sans ardeur, sans saveur. Elle est l’amour substantiel, essentiel, amour immense, infini, éternel, immuable. Elle est tout et trouve tout en Dieu, qui est cet être pur, cet être qui est tout à elle, et elle est tout à lui et en lui.