Le livre est en soit agréable au touché, la première page illustre un pissenlit et un campagnole laissant présager le respect de la vie et de chacun. Les caractères sont petits réduisant ainsi le nombre de page et la consommation d'encre, sans altéré la mise en page. le tout imprimé en France. L'objet fleur bon l'écologie je suis séduite et j'ai hâte de lire la suite.
Il s'agit d'un entretien entre
Gildas Veret et
Raimund Olbrich moine zen permacuteur qui se découpe en trois parties qui titre la liberté, l'ombre et la lumière et la vie humaine. Encore un programme qui met en appétit.
C'est après que ça se gate ...
En effet, je trouve que pour un moine zen il a des jugements très tranchés et peu argumentés. Il considère que les problèmes écologiques viennent des scientifiques sans plus d'arguments et en oblitération que les scientifiques, économistes tirent la sonnette d'alarme depuis des années. L'auteur dit tout de même page 98 "il a eu l'honnêteté de reconnaître qu'il s'était trompé pendant tout ce temps. C'est tout de même assez fort pour un scientifiques" a propos de
Dominique Bourg. Il amalgame les scientifiques et les innovations voir le mode de vie. Aucun scientifiques n'est venu dire aux agriculteurs de mettre en l'engrais chimiques dans leur champs à coup de machines toujours plus "performantes et destructrices", non il s'agit plutôt d'industriels et de politique. Et encore certain d'entre eux ont tout de suite précisé que ce système ne devait être que temporaire... Mais je ne suis pas là pour plaider la cause des uns et des autres.
Revenons à notre livre. Ce qui me choque en premier lieu c'est cette recherche systematique de responsable et ce manque de référence. L'auteur ne se refaire qu'à un seul individu :
Masanobu Fukuoka. Toute une vie de lecture et d'expériences et il reste bloqué sur une seule façon de penser. Je ne sais pas si je dois être triste ou inquiète.
Il critique beaucoup, et tous le monde... ses arguments ne sont pas systématiquement illustrés et souvent les exemples données ne sont pas suffisamment approfondis. Les quelques solutions qu'il proposent sont superficielles ou sous entendu et clairement insuffisantes.
De plus sa vision de la vie est très négative, il parle de tension plutôt que d'équilibre : page 146 "la condition humaine est de vivre dans la tension. Une tension entre nécessité de vivre avec les autres et le besoin de se retirer en soi-même". Pourquoi parler de tension alors qu'il s'agit de trouver son équilibre...
Et pour couronner le tout : les transitions entre les questions sont inexistante et ne viennent approfondir le sujet que dans de rare cas. C'est un travaille de complaisance sans esprit critique de la par de l'interlocuteur.
Je suis profondément déçu par ce livre duquel j'attendais une véritable réflexion de vie et des remises en question de concepts sans jugement d'autrui. Je n'ai rien appris de nouveau.
J'attendais une synthèse de réflexions argumentées et bienveillantes, complétées par des solutions même partielles. Mais il n'en est rien !
Selon l'auteur les scientifiques sont responsables des maux de l'humanité alors que finalement il critique la mécanisation des systèmes ... la critique est même ridicule : page 106, l'auteur cririque les économistes... Ces mêmes économistes qui critique le système de manière virulente depuis 10 voir 20 ans...
Mais c'est vrai ! J'allais oublier
Raimund Olbrich considère que les activistes et sonneurs d'alerte sont à côté de la plaque car trop dans le système, pourtant ne devons nous pas informer des problèmes pour y remédier.
L'écriture de ce livre n'a-t-il pas pour objectif d'induire la réflexion et la mise en avant de son mode de vie? Mais pour cela n' utilise t il pas lui même les outils du système ?
J'ai lu des réflexions plus posées, argumentés et inédites chez des scientifiques, économistes et même certain politiques, ceux la même que
Raimund Olbrich critique sans relâche tout au long du livre. Cette recherche de responsables fait perdre, selon moi, l'essence même du discours premier de l'auteur. Si tenté est qu'il veulent réellement passer un message...
Bref, passez votre chemin... il y a bien suffisamment de livre plus intéressants. Vous oeuvrez davantage pour la planète en évitant de couper un arbre pour éditer ce livre que de le lire ...