Voici un court récit oú l'auteur s'interroge avec vivacité sur l'adultère et les multiples visages des mensonges de sa compagne.....
Le ton employé se veut "jeune" et décontracté tout en égratignant la " future décrépitude " physique de Charlotte , sa jeune compagne.....Malgré la liberté de ton, cela reste très convenu, on ne croit guère à ce personnage de cinquante ans , peu convaincant , qui ressasse avec aigreur sa déconvenue.
Un amoureux désespéré, non, interrogeons - nous, d'ailleurs sur ce drôle de titre: -"Mufle-" , qui interpelle( pourquoi ce titre?) et signifie: rustre, grossier, indélicat ....sans éducation, plutôt un individu touché dans son orgueil de mâle .
Il manque à ce récit un peu de sensibilité .
Déni, stupeur, incrédulité, aigreur, leurres, faux espoirs, colére, désespoir, évitements, souffrance, orgueil blessé, cynisme, puis lente acceptation , tels sont les multiples sentiments "autopsiés", propres à la trahison amoureuse ,au sein de ce récit.
Plutôt une longue nouvelle vite lue, à propos d'un thème vieux comme le monde.
Ce n'est que mon avis ... bien sûr .
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Mufle: qui est grossier, brutal et sans éducation.
Quand le mensonge grignotte un couple, le postulat serait donc de jeter la pierre à l'homme? Ou est-ce le ton sans langue de bois que l'auteur s'autorise pour dénigrer la gente féminine et ses décrépitudes physiques?
Déjà le titre m'interroge...
Eric Neuhoff décortique l'adultère, et les multiples visages de la duplicité d'une compagne. Exercice personnel et intimiste peu convainquant en dépit d'une liberté de ton qui cherche à donner du piment à un brouet de sentiments variés.
Un grosse nouvelle lue en accéléré, sans réel plaisir et
que je vais sans doute oublier dans la foulée.
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Un récit court, incisif, qui parle d'un thème vieux comme le monde: l'adultère; mais traité ici de manière "efficace", avec un style bien enlevé et des mots percutants.
Au départ, une situation somme toute banale: le narrateur a la cinquantaine, il est deux fois divorcé, et a de grands enfants.
Il a une compagne bien plus jeune que lui, il vit une relation intense avec elle. Oui mais voilà, il se rend compte, au fil des textos retrouvés sur le portable de sa compagne et de différents week ends "non justifiés" en province et à l'étranger, qu'il n'est pas le seul à partager la vie de Charlotte.
Le livre est un récit de la lente décomposition de leur couple.
Faut-il passer l'éponge, repartir à zéro?
Vaut-il mieux partir maintenant, pour ne plus souffrir par la suite.
Comment réagir face à la déception au chagrin? Comment votre entourage va-t-il réagir face à votre phase de déprime?
Ces questions concrètes sont traitées ici avec humour et humanité, ce qui fait le charme de ce livre, au demeurant bien écrit, même si le sujet n'est pas vraiment original;
J'ai apprécié le ton enlevé et le style fluide, un peu audacieux, qui mêle tournures familières, changements de narrateur, passages rapides de la 3ème personne à la 1ère personne..
un bon moment de lecture..
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Que dire de ce roman? Heureusement qu'il est très court...
Je l'ai lu il y a seulement quelques mois et je n'en garde aucun souvenir, si ce n'est de m'être ennuyée en le lisant.
J'ai voulu découvrir... J'ai vu... Heureusement qu'il était court!
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Un récit court, fluide et jamais déplaisant, au rythme d'une nouvelle.
Lire la critique sur le site : Lexpress
L'échec du narrateur finit par nous ennuyer.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Mufle, donc, tel est son titre et le trait le plus saillant de son narrateur, lequel a toutefois la douleur pour excuse : n'a-t-il pas été ignominieusement trompé par Charlotte ?
Lire la critique sur le site : LeMonde
L'incrédulité, la colère, le mensonge, l'aigreur, l'acceptation puis une certaine renaissance se succèdent.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Mufle, c'est un roman court et percutant sur un chagrin d'amour prénommé Charlotte.
Lire la critique sur le site : Lexpress
L'auteur de «la Petite Française» réussit à renouveler le thème éculé de l'adultère. Par petites touches, le narrateur brosse le portrait d'une héroïne romanesque, imprévisible. Au fil du livre, on s'aperçoit qu'il ne sait que peu de choses d'elle. Ces amants-là ont omis de se faire des confidences.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Ce texte court […] met très justement en scène le mensonge qui s'installe, pour peu à peu prendre toute la place, et […] est d'autant plus réjouissant qu'il a été écrit par un homme.
Lire la critique sur le site : Lexpress
"Tout chez elle, a soudain une odeur, ses cheveux, ses draps, son cou, ses vêtements. C'est la vieille odeur de "l'adultère" . Elle vous prend "à la gorge."Il ne s'agit plus du parfum paisible, anodin, de la confiance. C'est une odeur tenace, violente, chafouine, une odeur qu n'ose pas dire son nom.Elle a un poids, une forme, un très sale goût , quelque chose de transpirant , de terriblement physique.Cette odeur imprégne tout, même ses paroles n'ont plus le même sens . La perspective est brouillée....."
Il n'avait pas pris assez de photos d'elle. Il était obligé de faire confiance à ses souvenirs. Certains revenaient sans effort. D'autres, c'était plus difficile.
Charlotte, par moments, tu encombres ma mémoire. Sinon, il arrive que tu sois insaisissable. Je ne parviens pas à reconstituer tous tes traits.
Ne me dites pas que je vais l'oublier pour de bon.
elle ne va pas s'effacer comme ces vieux polaroïds si?
Cette fille avait failli m'éviscérer.
Je me prenais les pieds dans mes propres tripes.
Il fit des choses pas bien. Un jour, il l'avait surprise sans qu'elle s'en doute en train de glisser un grand cahier rouge entre le matelas et le sommier. Il lut le journal intime qu'elle cachait sous son lit: il n'aurait pas dû.
Le Colombien n'avait pas été le premier.
A Venise, elle avait embrassé un type devant chaque église. Il renonça à calculer le nombre de baisers que cela représentait.
Ce prince vénitien tenait un restaurant à la Salute.
A Marrakech, un producteur de télévision l'avait invitée à partager sa suite de la Mamounia.
En Turquie, un photographe lui avait demandé de poser pour lui. La suite était décrite en détail. A Dehli, elle avait dépucelé le fils d'un maharadjah.
Il découvrit avec horreur qu'il ne la connaissait pas;
Elle n'avait pas arrêté de le mener en bateau.
Il en conçut une tristesse supplémentaire.
La douleur ne prend pas de vacances.
Elle (Charlotte) avait été son GPS. Voilà qu'il avait affaire à une boussole déglinguée.
La solitude fonçait sur lui comme un quinze tonnes.
Elle essayait d'en rire, avec ce petit rire faux que vous avez quand vous prétendez avoir lu Proust en entier.
Sur elle, l'adultère était aussi voyant qu'un bout de salade entre les dents.
Souffrir par toi n'est pas souffrir.
Julien Clerc
Le mensonge s'était installé entre eux. Il trônait dans la conversation comme un hippopotame au milieu du salon.
(A propos de Charlotte) Son kilométrage la trahirait.
Maintenant qu'elle l'avait trahi - … - c'est comme s'il lui manquait quelque chose. Il se sentait amputé, mais il n'aurait pu préciser de quoi. L'horizon était bancal.
Elle refusait qu'il utilise sa crème sophistiquée pour le visage:
- C'est pour les femmes. Si tu mets, ça va te faire pousser les seins.
L'âge adulte demeurait pour toi une contrée interdite.
Charlotte était un pluriel à elle toute seule.
Quand on vivait à côté d'elle, chaque année en valait sept. On devait compter en calendrier pour chiens.
L'imprévu était sa résidence secondaire.
Elle avait un appétit de requin-marteau.
Il ne recommencerait pas ce onze septembre intime.
La nuit était leur seule amie.
Il perdait ses boulots comme on perd ses clés.
Ensemble, ils chiffonnaient les nuits.
Ils avaient une vie d'occasion.
On ne sait jamais ce que le passé vous réserve.
Françoise Sagan
Ce sont les dernières secondes de ma vie. Mon esprit vient d’être expédié en unités de soins intensifs. Plus rien n’existe. Je suis là, dans la salle de bains, après le dîner, son portable à la main.
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Invités : Jacques Santamaria, Patrice Leconte, Eric Neuhoff
• Spéciale Georges Simenon
• Il était une fois Georges Simenon