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4,12

sur 472 notes
Plus que 300 pages!!!!!....blague à part, ce livre est une aventure ....ce qui implique des moments creux et d'autres intenses, des joies immenses, des découvertes et parfois de l'ennui...J'ai failli plusieurs fois abandonner, mais à chaque fois, quelque chose m'en a empêchée....et je ne saurais dire quoi. Je suis certaine d'être passée à côté d'une bonne partie du message ...si message il y a .... Ce livre est vraiment difficile à....absorber....il nécessite un état continu de "réflexion" tendue. Les questions posées par les protagonistes, ainsi que leurs diverses réponses, semblent parfois vraiment tirées par les cheveux. On se dit: "mais bon sang, on sent vraiment qu'ils n'ont rien d'autre à foutre à part tergiverser sur tout et n'importe quoi, juste pour s donner un air..." Certes, il y a de ça parfois, et je pense que l'un des propos de Musil est de dénoncer cette futilité de l'esprit déguisée en intellectualisme.....mais il y a des moments où l'on s'écrie: Ouiiii, c'est ça....moi aussi j'ai ressenti ça, moi aussi j'ai pensé ça.....et ça fait du bien. " toujours la vieille blague de la littérature qui nous fait sentir moins seule au monde . Mais ce qui m'a frappée à l'instant , alors que je ne suis pas entrain de lire le livre, mais un traité scientifique des plus chiants pour le boulot, en écoutant une superbe musique, entourée de gens qui discutent depuis des heures pour la énième fois du temps qu'il fait, du foot, de leurs problèmes, de leur fatigue (les gens sont tout le temps fatigués, à tout heure , tous les jours, toutes les saisons..tout le temps)...discussion que j'ai entendu ce matin, hier, au boulot, dans la rue, chez le coiffeur, et qui me bouffe la tête jusqu'à la migraine, je me sens lasse, triste à pleurer, j'ai envie de hurler: vos gueules!!! par pitié, essayez de pousser un tout petit peu votre réflexion quotidienne, ne serait ce qu'une fois par mois. C'est en ce sens, en tout cas pour moi, que ce livre n'est pas à mettre entre les mains de tout le monde: il rappelle, pour des gens vivant dans une société comme la notre, (sans aucune prétention de ma part) que l'on est fichtrement seul, qu'à part quelques moments de "contact" avec nos semblables, nous sommes noyés dans la médiocrité. Et ça , les amis, il faut une sacrée dose de nerfs solides pour ne pas péter un câble. Comment a fait Musil pour fournir un tel effort de concentration , d'observation et de précision, pour décrire des états d'âme et d'esprit d'une telle intensité.!
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Peut étre la plus grande oeuvre du 20 éme siécle avec Ulysse de Joyce . Rarement une étude de caractére aura était poussée aussi loin . On est ici aux frontiéres de l'essai et du roman . La profondeur des personnages est extraordinaire , le regard que Musil pose sur l'humain est d'une telle précision que l'on est pantois devant ce travail immense qui conduit le lecteur vers le summum de l'art de la littérature . Dire que ce livre est grand c'est peu dire . Cette oeuvre est une pierre essentielle de l'art littéraire . Immense , majestueux .
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L'homme sans qualité. Il y a bien longtemps, j'ai lu le tome 1 en entier et une grande partie du tome 2. A l'époque j'avais apprécié les méandres de la vie d'Ulrich et la description de son rapport catastrophique à la vie et aux autres. Mais aujourd'hui, c'est un ouvrage que je ne relirais pas, trop prise de tête, sombre, avec un personnage principal qui se regarde le nombril. C'est une performance de réussir à lire ces deux Tomes.
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"L'homme sans qualités", dont ce premier tome est paru en 1930, se déroule dans l'année 1914 en Cacanie, surnom donné par Musil à une Autriche-Hongrie déclinante. C'est une oeuvre ouverte, difficile à définir brièvement, inachevée. qui n'a rien du roman traditionnel.

Le personnage central, Ulrich, l'homme sans qualités, prend «congé de lui-même» de sorte que cette distanciation par rapport à la réalité peut être qualifiée d'ironie philosophique. Jean-Pierre Cometti en préface : Ulrich "ose le pari de l'intelligence et d'une réconciliation avec le monde auxquelles seuls nos préjugés font obstacle, ceci sous les pires formes qu'a connues le vingtième siècle".

Ce livre pose des développements sur la science et la technique, sur les exigences de l'intellect et de l'âme, l'intuition, la responsabilité morale et juridique, la culture et l'histoire, qui, du point de vue philosophique, sont comparables à ce que la philosophie contemporaine produit de mieux. Robert Musil est "le genre de penseur et d'écrivain exceptionnellement redoutable par son intelligence et sa subtilité", écrit Jacques Bouveresse. Ce dernier avance encore que le roman de Musil a donné une idée beaucoup plus juste et convaincante de ce que pourrait être une forme de sagesse moderne que la plupart des philosophies d'aujourd'hui. Il est manifeste aussi que l'utopie musilienne possède un potentiel subversif.

Si le premier tome au bout duquel j'arrive est long – 877 pages – et exige de l'attention afin d'en tirer quelque bénéfice, il est d'une rare qualité intellectuelle et littéraire. Certains sujets moins évidents me semblent valoir de prolonger cette lecture avec l'un ou l'autre texte/ouvrage consacré à l'oeuvre de Musil.

L'écrivain Musil dit les choses infiniment bien, rendu par une traduction magnifique de Jacottet.
Lien : https://christianwery.blogsp..
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Edifiant ! Vraiment excellent ! Un des auteurs les plus représentatifs, à mon estime, de la littérature allemande.
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Ce premier tome ne peut se lire comme ça à la va-vite car il demande beaucoup de concentration et de réflexion notamment sur ce que pense l'auteur à travers le personnage d'Ulrich. J'ai entendu parler de ce livre lors de mes cours de culture générale. Je vous préviens tout de suite c'est un PAVE et le deuxième tome l'est encore plus. J'ai beaucoup aimé le mélange de roman et d'essai, j'ai même adoré
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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"Je n'ai rien contre les Juifs, ajouta le comte Leinsdorf de son propre mouvement comme si Ulrich avait dit quelque chose qui exigeât cette justification. Ils sont intelligents, laborieux et fidèles. Mais on a commis une grande faute en leur donnant des noms mal appropriés. Rosenberg et Rosenthal, par exemple, sont des patronymes aristocratiques ; Löw, Bär et autres Viecher sont à l'origine des animaux héraldiques ; Meier vient de la propriété foncière ; Gelb, Blau, Rot, Gold ont des couleurs de blason. Tous ces noms juifs, déclara curieusement Son Altesse, ne sont qu'une insolence de notre bureaucratie à l'égard de la noblesse. C'est elle qu'on voulait frapper et non les Juifs, et c'est pourquoi on leur a donné à côté de ceux-là d'autres noms, tels que youpins, fils d'Abraham, et coetera. Ce ressentiment de la bureaucratie à l'égard de l'ancienne noblesse, si vous étiez vraiment au fait, vous pourriez l'observer aujourd'hui encore..."

Dans L'Homme sans qualités de Musil, tombé sur ces propos qui m'ont rappelé de façon frappante ce que Hannah Arendt disait de la montée de l'antisémitisme au 19° siècle, qui a suivi la chûte de l'Ancien régime, de l'homme de cour donc, et donc, en même temps, du juif de cour, devenu par là-même économiquement inutile selon elle, et de ce fait provoquant l'aigreur ou la jalousie en étant à tort ou à raison, pourvu dans l'esprit populaire, d'une puissance ou de privilèges devenus injustifiés, tout comme les privilèges de la noblesse étaient devenus insupportables aux bourgeois.Exit la noblesse, exit le juif, donc.

Lien : http://vitanova.blogspot.com..
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Ce livre est une référence, un pilier de la littérature contemporaine. Jamais je ne m'y étais collé. le déclic ? Une nouvelle de Michaël Uras publiée aux éditions Lunatique. On y parle de cet ouvrage. Je me suis dit le moment est venu. Il faut s'accrocher, certes, mais c'est étonnant de modernisme et de lucidité. L'histoire je ne la refais pas inutile. le style, la clairvoyance, l'ironie, la classe, la précision, l'art de la digression, de la structure qui nous tient en haleine malgré la lourdeur introspective du propos. Chapeau... Je mentirais en disant que tout m'a passionné, mais j'étais tellement hâtif de cueillir un pépite de réflexion - dont on e dit ça a été écrit hier ? - que je n'ai pas lâché. Maintenant, il faut que je lise le 2nd tome. Je vais attendre un peu je crois... Cet ouvrage permet de relativiser les "talents" actuels qui sont parfois périmés en 2 mois car trop à citer l'actualité. Roman à durée déterminée. Pas celui-ci. Est-ce à dire que notre monde, n'évolue pas d'un poil ou que cet auteur était extra-lucide ? Je me garderai bien de trancher. Bonne lecture.
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Dans son essai appelé Peuples Et Nations d'Europe Au XIXème Siècle, René Girault explique que "les nations et les États-nations sont de création récente en Europe, puisqu'il faut souvent attendre le milieu voire la fin du XIXème siècle pour assister à leur naissance".

Une des preuves de cet état de fait est que madame De Staël a employé le terme de nationalisme dans son livre dénommé de L'Allemagne, publié en 1810, pour la première fois dans la littérature. Par suite, pourquoi les peuples sont-ils devenus nationalistes ?

Suite de la critique en suivant ce lien :
http://emelinedardoff.blogspot.fr/2016/07/robert-musil-lhomme-sans-qualites.html
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Un livre énorme. Un jeune homme brillant, peut-être trop qui perçoit et discute le monde et la vie de façon détachée, sans tache aussi. Dans un contexte d'une première guerre mondiale qui se rapproche sans personne ne la sente venir, mais où il est question de certains nationalismes, un esprit Autrichien qui veut exister dans un empira Austro-Hongrois qui se finit, l'esprit Allemand grandissant en parallèle, la place des institutions et des hommes dans ces institutions...
Des amours, avec des enjeux différents, de classe, de pensées, d'âme... La féminité, la masculinité... bousculées.
Beaucoup de thèmes tenus dans un style brillant. Hélas, pour moi, pas de moments où l'on souffle et un léger manque d'humour rendent la lecture terriblement difficile. Exigeant à fond, ce livre. J'attends le tome 2 avec une certaine appréhension.
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