Les traqueurs, tome 2 : L'héritage de sang

Et voilà, je savais que je serai frustrée en achevant la lecture de ce second tome, ne sachant absolument pas quand est-ce que je pourrai lire la suite mais bon, ça va, mon mari a bien fait de me dire que cette lecture était sympa, ce qui m'a incitée à découvrir ces deux tomes, sinon je ne l'aurai jamais fait !

Ici, le mystère s'élargit car entre les hommes de Benett (l'oncle de Jonas, notre jeune héros), l'équipage de Mancini (qui serait aussi l'assassin du père de Jonas soit dit en passant mais aussi l'un des anciens alliés de ce dernier), Rodrigo, le mari de Mara (la belle dont Jonas est épris depuis que leur voyage en mer a commencé) et Mara elle-même (de par ses origines et sa loyauté envers son peuple décimé), le lecteur ne sait plus trop en qui il doit avoir confiance et qui est le plus loyal d'entre eux. Une chose est sûre cependant, tous convoitent "la bête" bien que pour des raisons différentes mais seul Jonas est lucide quant à son pouvoir de destruction massive. Si les autres tentes de l'utiliser à des fins belliqueuses, de pouvoir ou encore d'argent, Jonas sait qu'il doit tout faire pour la faire disparaître afin qu'elle ne cause pas plus de dégâts qu'elle n'en a déjà causé par le passé mais y arrivera--t-il ? Puisque tout moyen pacifiste et toute discussion semble vaine face à ces hommes, Jonas sait qu'il devra employer un autre moyen...

Un graphisme toujours aussi bien travaillé et un scénario dans lequel le lecteur se perd un peu de temps à autres tant les auteurs voudraient transmettre un maximum d'informations (mais pas trop quand même, histoire de faire durer le suspense) mais une histoire qui tient tout de même la route et tient son public en haleine jusqu'à le dernière page (et celles qu'il imagine derrière). A découvrir !

Le 1er volet des « traqueurs » était plein de promesses : des dessins de qualité et un mélange d'ingrédients séduisant. Ce 2ème volet a les mêmes qualités, surtout au niveau visuel. Tirso se permet même une page très audacieuse visuellement en proposant une série de cases inspirée de l'art aztèque. Hélas, je ne suis pas convaincue par l'aspect narratif. Tous les ingrédients sont pourtant là pour raconter une histoire prenante mais je trouve que le scénariste n'y parvient pas. A mon avis, cela vient principalement des personnages qui manquent de consistance et à qui on peine à s'attacher. Ce 2ème tome est joli mais creux.

Ma bibliothèque n'a pas le 3ème et dernier volet de cette série, je ne connaitrai donc pas le dénouement de l'histoire. Je ne ressens pas vraiment de frustration à cette idée, preuve que je n'ai pas été emballée.

L'équipage de Benett, en nouvelle-Espagne, cherche une créature ancienne capable d'être une arme dans leur guerre contre les hollandais.

Nous retrouvons nos personnages dans la jungle après une ellipse que seule notre imagination pourra combler. La bête n'est pas loin, réfugiée dans un temple, mais encore faut-il savoir comment la contrôler. Pour ça, Jonas a une petite idée.
Un second tome sympa à lire malgré quelques petits flottement du scénario par moment. On se pose beaucoup de questions sur Mara qui cache beaucoup de mystères. Encore un tome pour y répondre.
Le dessin donne de bonnes ambiances et s'attache à donner un coup de crayon dynamique. Ça pèche un peu plus au niveau du visage des personnages à mon goût.

Dans ce deuxième tome, les choses bougent assez bien, surtout depuis que le cerbère de dieux a été trouvé. le suspense est maintenu, car le lecteur est bien incapable de savoir à qui se fier, tout le monde ayant des choses à cacher ou un passé dont on s'est bien gardé de faire étalage...

Mancini, qui leur a collé aux basques, serait l'assassin du père de Jonas, mais aussi l'un des anciens alliés de ce dernier et Benett, l'oncle de Jonas, s'est bien gardé d'apprendre toute la vérité sur la mort de son frère à son cher neveu qui tombe des nues.

Quant à Mara, dont le peuple fut décimé par les soldats anglais, sa loyauté est-elle vraiment envers la couronne ? Ou bien va-t-elle leur jouer un coup de salopard en douce ?

Maintenant que les Anglais ont mis la main sur la bête terrifiante et qu'ils la ramènent vers la perfide Albion, ils sont sûrs de vaincre les Hollandais. Oubliant sans doute que l'arme terrible qu'ils possèdent pourrait leur péter à la gueule, se retourner contre eux et qu'en jouant avec le feu, on risque de se brûler.

Seul notre jeune Jonas, qui depuis qu'il a de la barbe, a de la suite dans les idées (et n'est plus un gamin) semble avoir compris que le pouvoir destructeur de l'animal pourrait avoir des conséquences désastreuses. Mais vous connaissez les travers des Hommes aussi bien que moi, dès qu'ils ont un joujou plus beau que les autres et surtout une arme absolue, ils ne sentent plus pisser.

Ce deuxième tome est réussi, fort copieux en informations, l'action a avancée et on ne s'est pas trop perdu dans des méandres qui ne servaient à rien. le côté fantastique est bien utilisé et cela ajoute du piment à cette histoire, la rendant moins conventionnelle.

Après le premier album, je demandais à voir la suite et là, je suis comblée. le graphisme est toujours impeccable et le scénario de bonne facture.

En espérant que le dernier tome ne foute pas toute la série en l'air... Cela s'est déjà vu et ça me fait toujours un peu peur.

J'ai beaucoup aimé l'univers de cette BD. Les mayas, la jungle, les deux bandes rivales... de l'aventure, de l'action, des mythes et des créatures fantastiques. Beaucoup d'ingrédients réunis pour un récit efficace. On ne s'ennuie pas, on est emporté dans cette jungle mystérieuse. Des rebondissements assez convenus. Pas de grande surprise dans l'histoire. Ca m'a fait pensé à La route d'El Dorado (oui le dessin animé) avec cette bête/arme contrôlable, cette amourette, cette promesse de trésor.
La fin m'a laissé un peu perplexe. Je n'arrive pas à savoir si la série est terminée ou non. L'intrigue avec le Cerbère des dieux semble finie mais tout n'a pas été résolu sur les histoires personnelles. Et même si ils rentrent au pays, on ne sait pas ce que devient Jonas.
En parlant de lui, il est moins neuneu dans ce tome, plus sombre c'est agréable.La psychologie des personnages n'est pas très développée mais ils ont quand même une certaine consistance. On ne sait pourtant pas grand chose sur eux. On aimerait en connaitre davantage.
J'aime beaucoup les dessins. Un peu particuliers, ils changent de ce qu'on voit d'habitude. La colorisation est très lumineuse. le tout nous offre de belles planches très agréables à regarder.