Veux-tu dîner avec moi ?

« Pour obtenir une quelconque vérité sur moi, il faut que je passe par l'autre. »
[L'Être et le Néant - Jean-Paul Sartre]


4e de couv. :

Certains ne méritent pas une seconde chance…

Maxence Verlomme a récemment vu sa vie s'effondrer. Il y a trois mois, sa carrière de flic s'est brisée avec l'annonce du cancer de sa femme. Pour vivre ses derniers instants avec elle, il a dû abandonner sa traque du Marchand de sable, un tueur en série activement recherché.

Ayant enterré Marion le matin même, l'homme se réveille, quelques heures plus tard, prisonnier d'un autobus fuyant la capitale.

Deux ravisseurs, neuf otages. Lorsque le premier captif est ramené sain et sauf à son domicile par ses bourreaux, plutôt que de profiter de sa liberté, il préfère se tirer une balle en pleine tête. Dès lors, chacun comprend que le danger ne se trouve pas à l'intérieur du bus, mais bien à l'extérieur.

Un road trip macabre où chaque arrêt se révèle fatal. Et quand les affres du passé resurgissent, le compte à rebours est déjà lancé, ne laissant à Verlomme que peu de temps pour découvrir le lien qui les unit tous.

À la fin du voyage, la rédemption.
Ou bien la mort.

***

« Qui oublie son passé se condamne à le revivre. »
[Winston Churchill]


Road-trip angoissant, huis-clos haletant.
Prégnant, palpitant et incontestablement perturbant.


La plume est solide, vive et instinctive. On baigne rapidement dans une ambiance lourde, suspicieuse, suffocante. C'est addictif, pour qui aime à se retrouver dans telle atmosphère du moins...

On pardonnera, je pense, les quelques incohérences et autres non-sens émaillant un récit pourtant fouillé, et dont l'art de la mise en scène n'a pas grand chose à envier aux page-turner de même acabit ; c'est un premier roman après tout.
Mais surtout, si l'on parvient à monter également à bord de ce bus de la mort, si l'on l'on se laisse emporter sur l'autoroute du Soleil - ici davantage synonyme de route funeste vers l'enfer... (encore que, l'enfer soit probablement plus accueillant ^^) - , bref si l'on rentre corps et âme dans cette histoire, une chose est plus que certaine : on n'en sortira pas indemne.

Le début (malgré certaines longueurs) offre de quoi rester magnétisé, littéralement scotché au fur et à mesure de cette délirante quête de la vérité. La tension nous malmène allègrement et grimpe crescendo dans les moments « présents », heureusement tempérés par les flashbacks du narrateur - nous apprenant ainsi tenants et aboutissants de l'entreprise machiavélique suintant au coeur de nos turpitudes (et un relatif repos de l'esprit par la même occasion, diluant l'ardeur ressentie pendant l'action qui nous tenait en haleine jusque là) - tandis que la fin, on ne peut plus déstabilisante, vient achever l'animal blessé que nous sommes devenus en appuyant là où ça fait bien mal. Enfin l'ensemble nous laisse pantelant, sans voix... inévitablement HS.


Ne serait-ce que pour la fin : âmes sensibles s'abstenir, définitivement.
Amateurs du genre : foncez !


À la question « Veux-tu dîner avec moi ? », j'ai dit oui...
... et s'il est évident que je ne le regrette pas, l'indigestion reste latente malgré un menu goûtu et épicé.


Et vous ? Accepterez-vous l'invitation de Maxime Morin ?

Un très bon roman policier ! Maxence Verlomme, ancien inspecteur de police, vit une journée difficile ; le jour même de l'enterrement de sa femme il est enlevé et se réveille, en tant qu'otage, dans un bus avec huit autres otages et deux ravisseurs… Maxence ne se souvient pas comment il est arrivé dans ce bus et les prochaines heures vont être très longues, sauf pour le lecteur…

Le cocktail proposé par l'auteur canadien Maxime Morin est habilement dosé et celui-ci fait preuve d'un allant narratif qui nous conduit hardiment du début à la fin du roman. Il assemble les unes après les autres les nombreuses pièces de son puzzle et la charge émotionnelle liée à l'histoire est constante.

Ce roman tourne essentiellement autour du personnage principal, ex-policier et narrateur, résolu et captivant. Le lecteur, qui est sans cesse surpris par la tournure des évènements, a continuellement l'impression qu'il partage son expérience et ses pensées les plus intimes, sans toutefois le percevoir comme un personnage attachant.

Maxime Morin ne propose pas un roman policier classique et les rebondissements sont constants. Il sait adroitement décrire l'atmosphère angoissante et pousser le lecteur à souhaiter atteindre les dernières pages le plus rapidement possible, dernières pages qui proposent un dénouement inattendu… Difficile d'en dire plus sur ce livre sans en gâcher la lecture…

Mais quel thriller! Je ne l'ai pas vu venir ce couperet tranchant. Un bus. 9 otages. 2 Ravisseurs. le lien? La peur est le maitre mot de ce road trip sanglant. Dés qu'un otage sort du bus, il perd la tête au point de s'automutiler. le mieux, rester un otage ou affronter la douleur? Pourquoi ces 9 neufs personnes dont un ancien flic? Que se passe t'il à la sortie de l'autocar? Quand viendra t'on leur venir en aide? Et surtout quel est le rapport entre un diner, une seconde chance et ce bus d'otages?

Un road trip macabre où l'issue est loin d'être évidente. Au milieu de ce chaos, cet ancien flic Maxence qui a perdu toute raison de vivre suite à la perdre tragique de sa femme. Pendant ce long trajet, le héros va revivre ses années bonheur, l'attente d'un diagnostic, sa traque acharnée d'un tueur en série. Il va tenter d'établir un lien entre les otages. Un roman de style Speed avec Keanu Reeves.
Qui est le ravisseur, la tête pensante? Pourquoi fait t'il parti des otages lui ancien flic émérite.

Le premier roman de Maxime Morin est mystérieux dans sa construction. le road trip se défile sous nos yeux sans comprendre le lien avec le titre. Grande importance pour moi. On apprend au fur et à mesure le rapport entre les otages en même temps que le héros.
Un roman fait en 3 actes. Deux pour bien installer le lecteur dans son fauteuil avec ses certitudes. Et le 3eme acte qui bouleverse et achève le lecteur. On se retrouve face à une éventualité sur un fait actuel. Mais Maxime Morin prend position et démontre toute une noirceur qui basculera le lecteur dans l'horreur avec un titre qui résonnera en lui.

Alors oui l'auteur soumet une grande question : a t'on droit à une seconde chance? Je vous laisse le découvrir par vous même.
C'est ce 3ème acte qui a basculé ma lecture en très sympa à coup de coeur. Ce n'était pas gagné sachant qu'on reste longtemps d'une issue à cette trame.

Un grand merci à la masse critique Babelio et aux éditions de Mortagne.

La capitale. Nice et ses alentours. Une prise d'otages. Onze personnes ont été droguées et enlevées, et se réveillent à bord d'un bus. Onze personnes aux destins liés, toutes cachant un lourd secret. Parmi elles, Maxence Verlomme, ancien flic, veuf depuis peu et n'ayant comme les autres plus aucun souvenir de ce qu'il s'est passé avant le kidnapping. Au fil des pages on découvre ce personnage en quête de vérité qui va sonder les victimes du bus pour tenter de découvrir la vérité, les origines de cet enlèvement, les raisons de leur perte de mémoire. Chaque arrêt est synonyme de liberté, chaque arrêt est destiné à une victime en particulier que les kidnappeurs laissent devant leur domicile. Et chaque arrêt se transforme en torture. Pourquoi ? C'est ce que va tenter de découvrir le personnage principal du roman, Maxence. Tout au long des chapitres, le lecteur l'accompagne dans son enquête, partage ses doutes, le suit dans le sondage de son passé et dans l'analyse de son environnement. Des bribes d'informations nous parviennent de la même façon que les souvenirs reviennent à l'esprit de Maxence : les causes du décès et l'enterrement de sa femme, son boulot de flic, ses enquêtes notamment celle de la vague d'enfants sauvagement assassinés par celui que la presse a surnommé "Le Marchand de Sable". Jusqu'au moment où vient son tour, où vient le moment de vérité, où Maxence Verlomme arrive à destination. Dès lors, la question se pose : qui est-il vraiment ?

Le roman est divisé en trois partie qui délimitent parfaitement les étapes de la prise d'otages et de l'introspection du "héro" : l'oubli de soi, la connaissance de l'autre et le réveil des pulsions. Chacune de ces parties est efficacement accompagnées d'une citation respectivement de Nietzsche, Sartre et Churchill.

Une sensation étrange m'a envahie lors de la lecture de ce thriller. Je suis partagée entre la curiosité et l'asphyxie. le rythme des phrases est assez rapide, accusant un peu trop de gradations. J'ai parfois eu la sensation de ne pas réussir à reprendre mon souffle. Serait-ce un moyen pour l'auteur de faire partager la sensation de huis clos ressentie par son personnage principal ? le vocabulaire utilisé par l'auteur est relativement riche et recherché, ce qui rend l'écriture profonde. Cependant quelques longueurs dans les descriptions environnementales rendent le récit un peu ennuyeux, mon esprit a parfois eu quelques difficultés à rester concentré.

L'histoire en elle-même est assez surprenante, globalement bien construite et on ne peut nier que l'auteur, Maxime Morin, a réussi à user du suspens. Il se sert de l'actualité et des nouvelles technologies pour construire le fond de son récit et nous pose la question de la légitimité des implants cérébraux qui ont pour but de contrôler une partie de la population, une particularité du récit qui m'a donnée envie d'approfondir le sujet. Et je pense que l'auteur aurait gagné en efficacité s'il avait davantage développé cette partie-là, plutôt controversée dans la société actuelle. Au fil de la lecture, les pièces du puzzle s'imbriquent, on est surpris de la tournure des évènements et on découvre avec curiosité ce projet "Nouvelle vie" instaurée par les technocrates.

En conclusion, ce polar possède une bonne histoire, bien pensée bien que je trouve que les personnages manquent d'un petit quelque chose, peut-être de profondeur ou de personnalité. le final est inattendu, et je pense que la troisième partie est la plus élaborée narrativement parlant, comparée aux deux premières qui sont un peu trop longues en descriptions. Au niveau de l'écriture, j'avoue pour l'instant ne pas avoir beaucoup accroché avec la plume de Maxime Morin bien que son imagination narrative possède bien une originalité.

En quelques mots, si vous aimez les polars originaux et souhaitez être surpris, je vous invite à vous le procurer dès le 12 Mai 2018 ;).

Je remercie par ailleurs vivement les Editions de Mortagne pour leur confiance et l'envoi du roman :)

Avec « Veux-tu dîner avec moi ? », l'imagination est au pouvoir….. Maxime Morin développe un scénario original, qui devient débridé pour finir en vrille … le thriller tutoie ici le fantastique et l'épouvante. L'immersion dans un car où un ex-policier, Verlomme, est pris en otage avec sept otages est totale. Il a oublié son passé, il ne sait pas ce qu'il fait dans le car, ce que veulent les ravisseurs. Seul souvenir : l'enterrement de son épouse, qui le laisse dans un désarroi et un chagrin immenses. Les otages sont déposés, un à un, devant leur domicile où ils subissent d'incompréhensibles douleurs et tortures internes qui les poussent à se suicider, à s'enfuir, à s'entretuer…. Comment réagir ? L'ex-policier conçoit des plans, essaie de percer les intentions obscures des ravisseurs. Approché par un vieil homme, il est stupéfait d'apprendre qu'il côtoie « le marchand de sable », un meurtrier qui a tué des enfants et les a mangés… Lui qui a enquêté et traqué ce pervers se voit contraint de pactiser avec le diable pour fuir la situation … La fuite, au fil des kilomètres, s'obscurcit et tourne au tragique. Si la fin maintient mieux le suspens, l'histoire verse dans la" science fiction" et l'horreur. Comment appréhender le récit d'une opération du cerveau, à mains nues, avec une lame de rasoir et une ceinture, pour y ôter une puce implantée par de mystérieuses forces extérieures ? L'histoire s'achève par un renversement inattendu. le narrateur amnésique retrouve son passé…. Les forces de l'implant sont inopérantes. La construction du récit est visuelle, cinématographique. le scénario manque de crédibilité dès le début, puis s'envole vers l'inimaginable pour se terminer dans le glauque.
Le style est inégal, certaines descriptions essaient le genre policier- littéraire, d'autres paraissent maladroites. L'insistance et la répétition nuisent au rythme de l'histoire. Les références aux livres et films du genre sont marquées, le lecteur se souvient de « Shutter Island » de Dennis Lehane, et revoit « le Silence des agneaux » ……..
Je suis resté en retrait du roman et dubitatif au point final….. La lecture est rendue agréable par une typographie claire et une impression réussie.
Merci à Babelio pour « l'opération Masse Critique « et aux Editions de Mortagne.