D'abord rappelons que le livre est classé NEW ROMANCE, ce qui signifie qu'on n'est pas obligé d'avoir, A COUP SUR, une « jolie » histoire d'amour, ni d'avoir, A COUP SUR, une écriture riche et en « bon français », ni d'avoir, A COUP SUR, une intrigue intéressante, construite et palpitante, mais que la seule chose qu'on aura, A COUP SUR, caractérisant ce genre de « littérature » « populaire », c'est des scènes classées X.
Et l'auteure ne manquera pas à ces obligations, afin de satisfaire un lectorat qui a acheté son livre, à 90 % pour ça, avec le plaisir jouissif de l'attente, longue et excitante que ces scènes arrivent enfin !... Quelques citations pour appâter le chaland : « C'est la 1ère fois que je fais éjaculer une fille », « J'embrasse son clitoris puis passe le plat de ma langue entre ses lèvres mouillées », « Je la pénètre d'un 2ème doigt et lèche son nectar », « Je prends son pénis dans ma gorge jusqu'à sa base », « Il rentre lentement pour que je m'habitue à la taille de son sexe », « Va te doucher, tu pues le sexe ! »
La plume de l'auteure est simple, au présent et à la première personne. Les phrases sont courtes, basiques mais se révèlent néanmoins efficaces dans ce roman qui allie la romance à une enquête policière plutôt bien menée avec tout ce qu'il faut de suspense et de rebondissements inattendus. Cette partie du récit allie même les recettes du thriller souvent angoissant, à celles d'un jeu de piste, rempli d'indices, de devinettes, toutes aussi énigmatiques les unes que les autres. On se prend, sans conteste, au jeu et les pages se tournent à toute vitesse à l'instar du désir de connaître la suite. Les protagonistes, tels ceux d'un CLUEDO réel, sont tous suspects car contrairement aux jeunes étudiants de la série « Campus Driver », ils ont, avec les autres et entre eux, des relations hypocrites, toxiques, rongées par la jalousie et l'égocentrisme. La citation de
Shakespeare choisie par l'auteur est judicieuse : « L'Enfer est vide, tous les démons sont ici ». La place de l'humour est très limitée et l'atmosphère générale est plutôt pesante et anxiogène ou parfois … maladroite (Notre personnage principale rompt avec son petit ami car « elle n'a couché que quatre fois avec lui, que c'était par jeu et qu'il refusait de l'étrangler pendant les rapports !!!… »).
L'histoire d'amour est de style Ennemy to lovers, et ça peut se comprendre. L'auteure nous sensibilise avec justesse sur l'horreur du bizutage et du harcèlement qui sont décrits de façon crue et réaliste mais vraiment efficace et le message passé me semble le plus utile de tout le livre. Ce qui est aussi décrit avec une justesse redoutable c'est l'engrenage dans lequel se trouvent piégés autant les victimes que les agresseurs qui subissent ou font subir et ne peuvent, ni les uns ni les autres, s'arrêter. du coup, il n'y a pas de place pour l'Amour, ou du moins le Vrai Amour (« Elle ne l'a jamais aimé. Elle l'aimait pour ce qu'il pourrait lui apporter »),
ou du moins, pas avant la fin du livre, où le « Pardon » finit par arriver, laissant place à ce que ni Lou ni Camélia n'avait vraiment connu, l'affection, la tendresse, l'envie d'aimer l'autre pour soi-même mais aussi et surtout pour l'autre . La dernière scène X inclut des notions de tendresse et d'affection, en lieu et place des précédentes où seuls le désir et plaisir charnel étaient décrits (détails dont on se passerait bien et qui ne nous empêcheraient pas de comprendre l'histoire en elle-même ni non plus le fait qu'ils s'aiment…) A la fin du récit, on sent que les prochains tomes vont parler de Lily et de Nola, les copines de Camelia. Mais pour l'instant, rien sur Jasmine…
Lien :
https://www.youtube.com/@aux..