Moi aussi, tome 2

Reiko Momochi s'est inspiré d'un fait réel pour son manga. En deux tomes, il décide de mettre sur le devant de la scène le récit d'une lutte concernant un problème sociétal. Les hommes abusent de leur statut dans la hiérarchie pour abuser des femmes inférieures. Ainsi elles ne peuvent pas se retourner contre leur supérieur. Il a tout pouvoir pour avoir toutes les faveurs qu'ils souhaitent. Bien entendu, ce qui intéresse ces gros pervers et vicieux, c'est le sexe. Qu'importe qu'il ne soit pas consenti. Seul leur propre satisfaction compte. Ils ne sont pas chefs pour rien. Et si la femme agressée à un problème, il ne tient qu'à elle de partir. Combien de femmes ont besoin d'un emploi à tout prix? Quelles séquelles derrière y a t'il? le harcèlement sexuel ne doit pas être considéré comme une chose anodine. le mangaka parle avec son personnage Satsuki Yamaguchi qui a tout affronté pour un peu de reconnaissance. Il souligne aussi que c'est un combat très long et difficile. Heureusement qu'une association est là pour l'accompagner et la soutenir. Est-ce possible sans cela? On devrait se demander si c'est juste que cela soit si complexe et intrusif. C'est à l'image d'une société qui dit se vouloir égalitaire et accepte l'inégalité. Ce n'est pas une simple fiction, loin de là. Ce qui est retracé est tellement proche de la vérité. Et ce n'est pas propre au Japon. Toutes les sociétés basées sur du patriarcat reposent par conséquent sur un rapport de supériorité/infériorité et au bénéfice de ces messieurs. En France, le sujet devient un peu plus prégnant sans pour autant vraiment changer les choses dans le fond. le taux de femmes qui se font violer et tuer par leur conjoint ou ex-conjoint augmente tous les ans. L'Etat se félicite même de former ses policiers et gendarmes à prendre les plaintes des femmes et en 2022 pas en 1920. Ce qui signifie qu'à la base on ne les a pas former à une partie de leur travail et que les agressions sexuels restent sans importance, à la limite une main courante qui ne sert à rien. Un ouvrage coup de poing très significatif d'un malaise et d'un être complet. Et dire que l'on préfère toujours accuser les victimes de dénoncer au lieu des agresseurs montrent bien que l'on préfère mettre la tête dans le sable que faire front à un vrai problème. Comme quoi, il reste toujours préférable de naître homme, tout est plus facile.
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Combattre le harcèlement sexuel au travail est un sujet fort et impactant dans notre société. Alors imaginez au Japon ! Ce diptyque se conclut avec beaucoup de force, de courage et de persévérance. Notre héroïne ne lâche rien et s'appuie sur son association pour mener avec peine son long combat pour cette prise de conscience et la mise en place d'une loi pour protéger ces femmes victimes de leurs hiérarchies. Basé sur des faits réels, le récit n'en est que plus fort, j'ai aimé que l'auteure montre les travers et les soutiens, la chute mais aussi la remontée des enfers. Un travail de tous les jours pour un combat à mener toute une vie.

Ce second volet met en lumière la suite du combat de Satsuki contre son harceleur, son ancienne entreprise mais aussi contre les institutions pour faire reconnaître ses droits et les conséquences sur sa vie. Il met aussi en avant le cas d'autres femmes qui n'ont pu s'en sortir, de l'impact que cela peut avoir sur la vie de famille mais aussi sur les enfants.

Dans ce second tome, Satsuki, épaulée par l'association de défense des femmes victimes de violence, décide de se battre pour faire reconnaître le harcèlement sexuel comme accident du travail et en parallèle d'attaquer son entreprise.
En venant en aide à des femmes en souffrance, Satsuki gagne en force et décide de ne plus baisser la tête devant ses détracteurs.
Ce petit bout de femme qui montre les dents embarrasse bien les membres haut placés de la société qui n'arrivent pas à croire qu'elle ne « reste pas à sa place ».
Parallèlement au combat de Satsuki pour ses droits, le traumatisme du tremblement de terre et de l'accident de Fukushima va faire resurgir chez des dizaines de femmes des traumatismes enfouis, liés à des expériences similaires à celle qu'a vécu Satsuki.
Le combat de la jeune femme aura duré 10 longues années et il est difficile de mesurer la force de caractère et la volonté qu'il faut pour tenir si longtemps sans baisser les bras, même lorsque l'on est soutenu.
L'histoire de Satsuki n'est, hélas, pas qu'une fiction, puisqu'elle est basée sur des faits réels, mais c'est peut-être grâce à ça que la mangaka a pu traiter ce sujet difficile (et malheureusement encore beaucoup tabou) avec autant de justesse.
J'ai quand même apprécié que l'auteur ne fasse pas une généralité de tous les hommes en montrant l'un d'entre eux remettre en question son comportement avec les femmes à la suite de cette histoire et montrer une réelle volonté de s'amender et de modifier son comportement.
Le format en deux tomes était vraiment parfait pour raconter cette histoire, ni trop court, ce qui aurait forcé à bâcler une partie du combat de Satsuki, ni trop long, ce qui aurait certainement amené à des digressions sans fin.

(Review des 2 tomes)

Après avoir entendu beaucoup de bien sur cette série, je voulais me pencher dessus. Et je ne regrette pas, c'était si instructif, engageant et important ! Cette duologie, inspirée de la vie réelle d'une employée Japonaise, va retracer le combat de cette intérimaire victime de harcèlement sexuel au travail. A une époque où le harcèlement sexuel est à peine considéré, où les relations homme-femme sont figées dans le béton du patriarcat, l'héroïne va se montrer d'une détermination, d'une force et d'une patience admirables pour faire reconnaître les torts qu'elle a subis de la part de son supérieur.
Je pense que cette série a été bien reçue aussi parce que plusieurs titres édités parallèlement et dénonçant le sexisme/les violences faites aux femmes n'étaient pas… très bons. Je n'ai pas lu les titres en question, mais je crois imaginer d'où venaient les problèmes. Notamment du manque de documentation et de témoignages, j'imagine. Avec « Moi aussi » on évite quand même ça, car R. Momochi a travaillé avec la Japonaise dont elle dépeint le combat. Il n'y a pas le moindre fantasme, la moindre maladresse dans ce titre (à mes yeux du moins, évidemment). Une exposition des faits, sans drama, sans exagération. Il est donc facile de comprendre les personnages, on plonge dans leurs pensées, leurs motivations. Les dialogues sont crédibles, on imagine sans mal les scènes se dérouler… Bref, j'ai été vraiment happée par l'histoire et le combat de Yamaguchi dans sa reconnaissance.
Notons aussi que l'oeuvre prend le temps d'énoncer des faits tangibles comme des lois, des maladies psychologiques… qui ont été documentés et instruisent. « Moi aussi » est aussi riche de la représentation de l'entraide entre femmes, entre victimes, entre avocats et clients… J'ai trouvé hyper intéressants tous les passages où Yamaguchi est à la maison des femmes.
Bref, si vous êtes un peu intéressés par les faits de société, le monde du travail, le combat pour les droits des femmes… Ça devrait vous plaire !

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Ce tome 2 (et dernier tome) rattrape le premier. Au final je me rends compte que c'est un manga plutôt documentaire, il est là pour nous montrer une part de l'histoire du japon et il est donc très explicatif et "carré", c'est peut être pour cela que j'ai eu un peu de mal à accrocher. Un manga qui n'est pas divertissant mais plutôt enrichissant.

Un manga en deux tomes à ne pas manquer.
Découvrez l'histoire tragique de Satsuki, une histoire universelle qui parle de violences faites aux femmes. Ici, il s'agit de harcèlement sexuel sur le lieu de travail, des dégâts psychologiques qu'il entraîne, mais ça aborde aussi la reconstruction, le combat pour dénoncer et faire punir le coupable, la sororité et le rôle primordial des associations.
A lire absolument !

Un duologie dure mais importante. L'histoire d'une femme qui se bat pour faire reconnaitre le harcèlement sexuel au travail, au Japon. Un manga tiré d'une histoire vraie.

Des femmes fortes et leur combat qui font avancer les choses dans la société.

Un manga à mettre entre toutes les mains (si ces dites mains peuvent lire le manga malgré les TW)

Le premier tome avait été une énorme claque. le thème du harcèlement sexuel mis en page de façon aussi réussis, des dessins percutants et une histoire vraie qui sort de l'ombre.

Dans ce second et dernier tome, Satsuki prend en mains son avenir, elle décide de faire bouger les choses et de porter plainte contre son ancien supérieur. Commence pour elle, une lute sans merci contre son supérieur et l'entreprise. Ce tome va se passer sur plusieurs années pour nous montrer tous les combats qu'elle a dû mener pour faire la paix avec elle-même et que ce harcèlement soit retenus comme la raison de sa boulimie et de ses problèmes qui l'handicap pour de nouveau trouver un emploi.

Une lecture vraiment percutante à tous points de vue. Les réactions de l'agresseur, celle de la victime. Les mimiques du visage, le désarroi, tout est parfaitement mis en lumières pour impacter le lecteur.

Une lecture pertinente, nécessaire même. Qui montre toute l'horreur des abus sexuel et mental qui ont lieu que ce soit dans le milieu professionnel comme personnel. A lire de toute urgence.
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Suite et fin du parcours du combattant de Satsuki Yamaguchi pour retrouver sa voix dans une société patriarcale qui l'a réduite au silence. Une oeuvre contestataire, biographique et polémique qui nous offre en creux d'autres portraits de femmes. Parce que la reconnaissance du harcèlement sexuel comme accident du travail est un acquis social récent au Japon comme dans d'autres pays du monde, cette oeuvre nous montre qu'un manga peut s'avérer un miroir de notre société et de ses bouleversements. L'histoire individuelle rejoint ici celle de la collectivité : la réalité dépasse souvent la fiction. C'est le cas dans ce manga, où certaines situations révoltantes nous font réfléchir alors que ce sont des échanges qui ont eu lieu dans la vraie vie.

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