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nonnonbâ est un roman graphique qui m'a beaucoup touché et amusé.

L'auteur renoue avec ses souvenirs d'enfance dans les année 30. nonnonbâ est sa grand-mère, grande croyante en des forces mystiques : les yôkais. Elle lui narre de nombreuses histoires, l'effraie, le sauve parfois. L'auteur met beaucoup de lui dans ce récit, on suit sa vie de famille, ses batailles avec ses copains, son amour en sa grand-mère, ses premiers amours. le ton et les dessins de l'oeuvre sont très drôles, et je me suis surprise à rire plusieurs fois. Certaines pages sont de toute beauté, il y a des moments très poétiques, qui m'ont mis la larme à l'oeil.
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Le manga n'est pas mon genre de prédilection mais j'ai voulu faire un effort particulier en découvrant ce recueil de 400 pages qui a été primée Grand Prix à Angoulême en 2007. Ce fut d'ailleurs la première fois qu'un manga a eu droit à cette immense distinction. L'auteur est un mangaka très connu au Japon pour ses mangas horrifiques. Je m'attendais donc à un chef d'oeuvre...

Dans une petite ville côtière du Japon au début des années 30, la famille de Shigeru, un jeune garçon de 9 ans, accueille pour gouvernante une dame âgée : nonnonbâ. Celle-ci vient de subir un drame personnel avec la disparition de son mari. Or, ce petit bout de femme connaît sur le bout des doigts toutes les légendes sur les « yokaï » (sortes de fantômes ou d'esprits facétieux).

Son quotidien consiste évidemment à tenir la maison familiale, ce qui s'accompagne de tout un tas de tracas et d'aléas pour les japonais de cette époque. Car leur quotidien est ponctué d'apparitions de yokaï (la préoccupation principale des enfants) ainsi que de certaines tensions sociales.

Il s'agit en effet d'une chronique sociale où le fantastique a une place omniprésente. La jeunesse de Shigeru est marquée par l'intervention des yokaï et autres esprits du bestiaire fantastique japonais. nonnonbâ veille sur lui et l'aide à affronter tant ces démons que les difficultés de la vie quotidienne. Je me suis pourtant vite lassé de ces histoires de superstition selon la mythologie animiste japonaise.

L'auteur a respecté les onomatopées originelles en les sous-titrant provoquant de nombreux renvoi en fin d'ouvrage. Cela m'a paru fastidieux.

Bref, ce n'est pas mon genre car je ne suis pratiquement jamais rentré dans cette histoire à la fois trop superficielle et onirique pour s'y attacher. Alors, peut-être que cette bd recèle de qualités mais je ne l'ai pas ressenti. C'est ainsi et j'en suis le premier désolé.
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nonnonbâ fut le premier livre de Shigeru Mizuki traduit en français. Avec ce livre, Cornélius s'est lancé dans une entreprise de longue haleine pour faire découvrir l'oeuvre de ce mangaka essentiel. Entre les récits d'horreur marqués par la mythologie des Yokais, ces créatures magique qui forment le pendant nippons de nos elfes, lutins, trolls et autres fées, et les récits de guerre, comme le formidable Opération Mort, dont la qualité et l'absurdité en font un pendant du Catch 22 de Joseph Heller, Mizuki a composé une oeuvre riche et dense.
nonnonbâ est un récit partiellement autobiographique dans laquelle il donne les clés pour comprendre son imaginaire. Partagé entre un père rêveur et dilletante, souvent absent et une grand mère qui le régale de récits de Yokai, Shigeru grandit dans un petit village au cours de l'ère Showa, dans les années 30.
Ce gros livre de plus de 400 pages est articulé en 2 parties qui correspondent à deux amours-amitiés d'enfants. Au sein de chaque partie, les chapitres se succèdent, entre les histoires de nonnonbâ et scènes de la vie quotidienne. Au fil des pages, Mizuki dresse un portrait subtil et sensible d'un enfant qui découvre la vie.
Il y a du Poil de Carotte dans cette histoire. Il y a ausssi un peu de Guerre des Boutons. Il y a des histoires de magie et de sorcellerie. Il y a une description subtile de la complexité des relations sociales dans la société japonaise (pour laquelle les notes en fin de livre ne sont pas inutiles pour mieux comprendre quelques passages). Il y a surtout une grande tendresse et une belle sensibilité.
nonnonbâ reste un livre qui se déguste par petites touches, plus que par un binge reading. Il distille une émotion qui se développe sur la longueur.
En 2007, le festival d'Angoulême ne s'est pas trompé en descernant le prix du meilleur album à ce manga. Il reste le seul manga à avoir reçu cette récompense, même si Taniguchi avait déjà reçu le prix de scénario et que l'excellent Chiisakobé a reçu le prix de la série cette année. Pour l'époque, ce choix était vraiment surprenant, A l'exception notable de Taniguchi, qui était le seul mangaka à être publié au côté d'auteurs européens, les mangakas restaient alors confinés dans des collections dédiées à la bande dessinée japonaise, les ostracisant de fait pour une série de lecteurs allergiques à l'idée d'ouvrir un manga. Cornélius avait fait le pari de publier NonNanBâ dans son excellente collection "Pierre" au côté d'auteurs d'horizons aussi divers que Ludovic Debeurme, Chester Brown, Crumb ou Willem. le manga est une bande dessinée comme une autre. Encore maintenant, je ne suis pas sûr que c'est une évidence pour tout le monde. C'est pourtant se priver de perles comme nonnonbâ.
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NonNonBâ c'est l'histoire d'une amitié entre un petit garçon d'une dizaine d'années, Shigeru et NonNonBâ, une vielle dame, mystique et superstitieuse. NonNonBâ est accueillie dans la famille de Shigueru car elle est pauvre, en échange de menus travaux. Elle va raconter ses histoires à Shigueru et les Yokaï vont venir peupler les rêves de l'enfant, l'aidant quelquefois et lui compliquant souvent sa perception du réel. Chroniqueur d'une époque, le début des années 30, et d'un lieu, une petite ville de la côte ouest du Japon, Shigeru Mizuki n'a pas son pareil pour décrire les moeurs enfantines (on se croirait parfois dans la Guerre des boutons) et les relations familiales. Shigueru est confronté à des événements dramatiques qui l'aident à grandir. La famille de Shigueru est assez atypique, il est coincé entre deux frères, avec une mère aimante et exigeante et un drôle de père qui ne considère pas le travail comme important mais accorde à la culture une place prépondérante. Il profite d'un licenciement pour monter un cinéma. Sa vision de la vie est assez peu commune, il aide aussi souvent que possible ces fils à grandir selon une philosophie toute particulière.
Lien : http://legenepietlargousier...
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Je vous reviens avec cette troisième pépite que j'ai été déterrée loin dans le temps ! Ce récit autobiographique de Shigeru Mizuki nous plonge au coeur de son enfance. Il nous permet de découvrir les racines de son amour pour les yokais et l'étrange.

Amatrice de biographie, d'Histoire et de yokai, ce one-shot de 446 pages en grand format avait tout pour me plaire ! Et ça n'a pas manqué.

Entre la plongée dans le Japon des années 30, le lien qui se forme entre le garçon et la vieille dame et les histoires d'êtres étranges qui parsèment les ombres, j'étais ravie !

Il faut savoir que Shigeru Mizuki n'est pas un simple auteur de manga, loin de là ! Avec sa série Kitaro le repoussant, il a remis les yokai au goût du jour. Avant cela, ceux-ci tombaient un peu en désuétude. Grâce au succès de la série, Mizuki a pu se plonger dans ce qu'il adorait : les yokais.

Il est l'auteur de très nombreux ouvrages sur ces créatures folkloriques avec notamment le Dictionnaire des Yokaï, Les yokaï vu de l'intérieur ou encore Mononoke. En europe, c'est près d'une trentaine d'ouvrages ayant pour thème ou abordant les yokai qui ont été traduit ! (Autant dire qu'il y en a probablement plus encore en japonais)

🌱 En bref, une histoire que j'aime énormément sur un auteur qui a contribué à populariser les yokaï et empêcher qu'ils ne sombrent dans l'oubli !
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L'Américain Robert Crumb, réfugié politique en France* depuis une vingtaine d'années, a acquis grâce à l'exposition de son travail au Musée d'art moderne en 2012 le statut d'artiste international. On a senti alors une certaine réserve de la part de cet iconoclaste, passé de l'ombre de l'underground à la lumière du musée. La muséographie est l'art de l'éclairage et de la mise en valeur, et occulte le plus souvent les zones d'ombre de la contre-culture. Il faudrait une histoire de l'art non-académique pour traduire le véritable sens de la contre-culture.

L'intérêt de la longue interview biographique de R. Crumb, qui tient lieu de préface aux nombreux extraits de son travail, vient de ce que cet artiste est né, a grandi et a vécu dans la nation où la culture de masse est la plus étouffante. R. Crumb ne se prive d'ailleurs pas de citer en modèle Brueghel et de dénigrer les « comics » :

- Gary Groth : Qu'est-ce que tu as contre le romantisme ?

- Robert Crumb : Je ne sais pas quel est le problème exactement. Tout ça s'est prolongé dans Superman, les super-héros et les bandes-dessinées d'aventure « réalistes », tous ces trucs d'évasion.

- Gary Groth : Tu te sens encore étranger à ta culture ?

- Crumb : Oh, putain, oui. le seul moment où je n'ai pas eu cette impression, où j'ai même commencé à me dire que je faisais peut-être partie du truc, c'était à la fin des années 1960, pendant la période hippie. Même si je ne me sentais pas tant que ça en phase avec le mouvement hippie (…).


Cet isolement, Robert Crumb l'a d'abord ressenti au sein du foyer familial, installé à Cleveland, puisque les difficultés de ses parents le plongèrent, lui et son frère aîné, dans la lecture et le dessin de petites BD inspirées de gazettes humoristiques comme le célèbre « Mad » (Harvey Kurtzman). Il raconte sans ambages et de façon pittoresque une enfance américaine typique :

« Et donc il y a avait toujours une tension entre mes parents parce que mon père ne supportait pas le côté fêtard de ma mère et de sa famille, qui ne pensaient qu'à se saouler et à s'amuser. le reste, ils s'en foutaient. Mon père, à l'inverse, avait un sens aigu du devoir, de l'honneur et tous ces trucs. C'était constamment une source de tension. Quand un salaire arrivait, ma mère voulait toujours le dépenser, tout claquer tout de suite. Ils se disputaient toujours au sujet de l'argent, ce qui est typique du petit bourgeois de la classe moyenne. »

Cette marginalité, subie au début, Crumb a réussi grâce à son art à la transformer en individualisme. Bien que « self made man » à sa manière, Crumb est un Américain pas comme les autres, et cela rend son témoignage unique. de la culture américaine, Crumb ne sauve pas grand-chose d'autre que cet espèce de fugueur frénétique de Jack Kerouac, Charles Bukowski, romancier politiquement incorrect et provocateur, et quelques musiciens de jazz déjantés.

Crumb n'hésite pas à mettre « ses couilles sur la table » : il déballe ses frustrations et ses désirs sexuels pour les femmes costaudes, ses convictions politiques communistes teintées de scepticisme anarchiste, parle de célébrité, d'argent et de femmes, évoque les rencontres décisives de sa carrière artistique, de la façon dont le LSD a changé sa vie, ou encore de la façon dont la musique, selon lui, a perdu sa sincérité.

Comme l'opinion de Crumb sur le féminisme est à peine plus orthodoxe que celle qu'il a de la famille, son interlocuteur G. Groth l'interroge longuement sur cette épineuse question, devenue pratiquement aujourd'hui un enjeu de politique internationale. « le principal défaut du féminisme, c'est qu'il n'incluait pas de questions de base sur le fonctionnement du système mais voulait simplement que les femmes y soient présentes. » Crumb n'est pas du genre à botter en touche, et se montre aussi capable d'autocritique :

- G.G. : « Même aujourd'hui, tu ne te considères pas comme un bon dessinateur ? »

- R. Crumb : « Non. Je ne l'ai jamais été. Je n'ai jamais été dessinateur du tout. »

… et avoue même un certain plaisir à pratiquer l'autodénigrement.

Plusieurs exemples de la production de Crumb suivent ensuite, destinée aux adultes, de courts chapitres humoristiques. On peut y découvrir ou redécouvrir les différents antihéros bizarres, mi-humains mi-animaux le plus souvent (Fritz-the-cat, Big-Foot), dont l'artiste s'est servi pour donner sa version du rêve américain dans plusieurs fanzines.

*R. Crumb justifie en effet son exil par le durcissement de la politique et des moeurs américaines depuis les années 90.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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L'auteur Shigeru Mizuki est né le 8 mars 1922 à Sakaiminato . Enrôlé comme soldat en 1942 dans les forces armées japonaise, il perd un bras au combat. de cette expérience tragique, il gardera un profond sentiment antimilitariste. Il parviendra malgré cela à devenir un mangaka réputé en apprenant à dessiner de la main droite. Ses thèmes de prédilection, , les monstres et fantomes, ( yokaï) issus du folklore japonais.

Dans "Nonnonba" Mizuki raconte une page de son enfance et son amitié avec une vieille dame, véritable encyclopédie vivante des yokaïs. Son nom " Nonnonba" signifie" vieille femme religieuse". Veuve et sans un sou elle entre au service de la famille du jeune garçon. Ses histoires extraordinaires et ses connaissances sur les créatures surnaturelles vont nourrir l'imagination déjà prolifique de Shigeru.

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NonNonBâ, c'est un peu "la guerre des boutons" version japonaise !
Cette histoire se passe dans une petite ville de la province japonaise en 1930. le jeune Shigeru vit auprès de sa famille et de la vieille NonNonbâ. Cette veuve d'un moine bouddhiste est une grande spécialiste de l'univers fantastique. Elle connait tout sur les monstres, les fantômes et toutes les forces surnaturelles et les légendes qui peuplent l'univers japonais. Elle va peu à peu initier le jeune garçon.
Shigeru qui a déjà une imagination vagabonde, va très vite se familiariser avec les monstres qui s'appellent des yôkaï dans la mythologie japonaise. Ils vont devenir des compagnons de ses aventures. Shigeru passe beaucoup de temps avec ses copains pour faire les 400 coups. Mais aussi avec la vieille NonNonBâ pour de longues conversations sur la magie des yôkaï Ce manga est un régal à lire, il est plein d'humour et permet de découvrir un peu mieux la civilisation japonaise grâce à ce jeune garçon qui découvre le monde avec la vieille NonNonBâ.




Lien : http://de-page-en-page.over-..
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J'ai mis du temps à me décider à emprunter ce livre à ma bibliothèque de quartier. Habituellement, je choisis les mangas à l'histoire bien sûr, mais aussi et surtout aux dessins... et ceux de NonNonBâ me paraissaient un peu trop "simples". Mais au final je ne regrette absolument pas de l'avoir pris ! Ce livre m'a emmenée dans un autre monde, peuplé de Yôkaï grâce à la mémé et aux "aventures" de Shigé-san. Merci Shigeru Mizuki, j'ai passé un très bon moment !
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Voici une BD écrite et dessinée par Shigeru Mizuki. Il est très connu au Japon pour ces mangas qui parlent pour la plupart de yôkai. Vous savez ces espèces de monstres liés aux superstitions japonaises : Un yôkai est une entité, monstre, esprit, d'apparence humaine ou non, lié aux superstitions des Aïnous, les premiers habitants de l'archipel nippon. Littéralement, cela signifie "monstre étrange".

L'histoire raconte comment une petite grand-mère, Non Non Bâ, est finalement amenée à habiter chez les parents de Shigeru. C'est le japon rural d'après guerre, Non Non Bâ est sans le sous. Les parents la recueille moyennant de l'aide dans la maison. Elle en profite pour parler de toutes sortes de yôkai au jeune Shigeru. La bande dessinée est découpée en épisodes durant lesquels Shigeru est confronté à des yôkai de toutes sortes. Ils apparaissent dans la maison mais aussi à l'extérieur. Certains sont gentils, d'autres vraiment dangereux. Parallèlement, Shigeru fait l'expérience des joies et peines de la pré-adolescence. Les yôkai apparaissent en contrepoint à toutes ces émotions et viennent mettre un côté mystique dans la vie du jeune garçon.

Le format de la BD peut dérouter dans un premier abord : épais, dessiné en noir et blanc avec un trait un peu particulier. Mais on se laisse vite happer par l'histoire. J'ai vraiment beaucoup aimé la lire. J'ai particulièrement apprécié les dessins des différents yôkai. En plus, les personnages sont touchants, en particulier la grand-mère et Shigeru. Je ne peux que vous conseiller de la lire, vous passerez à coup sûr un bon moment. Bonne lecture!
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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