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EAN : 9782868698025
446 pages
Actes Sud (05/02/1992)
4.61/5   9 notes
Résumé :

L'ouvrage d'Henri Mendras - La Fin des paysans - parut audacieux lors de sa publication en 1967. La thèse de l'auteur était simple mais redoutable dans ses perspectives : la France avait vu disparaître une civilisation millénaire, constitutive d'elle-même, et depuis les années cinquante la paysannerie, en tant que mode de vie, avait complètement disparu, ne laissant dans la campagne française que des agriculteurs-pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Henri Mendras rédige La Fin des paysans dans les années 60, il le retravaillera ultérieurement dans les années 80

Cet essai reste, de nos jours, une référence pour l'étude et l'analyse du monde rural français des Trente Glorieuses. Alors en pleine transformation, le monde agricole faisait SA révolution. de cette évolution émanera l'organisation des campagnes que nous connaissons, ou que nous, les citadins, nous pensons connaître.

Car, il n'y a pas même un demi-siècle, la campagne française était celle du paysan. La population agricole était encore nombreuse en France et les fermes se transmettaient de père en fils. Les années 60 ont vu l'introduction de la technique et de la science, la victoire des progressistes. Les campagnes se motorisent et se mettent à l'économie de marché. le paysan devient donc producteur agricole. Il ne vit plus en autarcie ou pour vendre sur le marché local ou à la foire du canton, dorénavant il se fait entrepreneur produisant selon les besoins des consommateurs. S'affranchissant de la nature de sa terre et de la météorologie, le paysan délaisse le temps des saisons pour celui des fuseaux horaires.

Aujourd'hui, on ne reprend pas la ferme familiale, on choisit de devenir agriculteur, métier que l'on apprend sur les bancs des écoles agricoles ou d'agronomie. Malgré cela, la France reste un pays agricole même si le nombre d'agriculteurs a diminué. Elle possède un atout indéniable pour qu'elle-même puisse vivre en autarcie.

Notre pays reste marqué par cet esprit paysan inscrit dans notre gène national. Cependant, cet esprit n'est-il pas galvaudé par la nécessité de produire et d'être rentable ? le paroxysme ne se retrouve-t-il pas dans déshumanisation du métier d'éleveur ? le rapport à la terre ou le rapport à la bête n'était-il pas désacralisé pour devenir un besoin d'exploitation, dans le sens du besoin de produire à tout prix, au dépend du besoin du nécessaire ? L'utile n'était-il pas mis de côté pour le futile ? L'analyse de la vie paysanne par Henri Mendras apporte des réponses à ces questions.

La Fin des paysans est le début d'une nouvelle ère de technicité qui, peut-être, aseptise l'amour de la tâche et supprime la reconnaissance des bienfaits de la terre pour une société de services et de consommation. Doit-on s'en réjouir ?
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Mendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minoritésMendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minorités, mais cela ne s'est pas passé d'une manière total ou bien définitive....Mendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minorités, mais cela ne s'est pas passé d'une manière total ou bien définitive....Mendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minorités, mais cela ne s'est pas passé d'une manière total ou bien définitive....
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Ce livre est une référence à lire pour tous ceux qui veulent comprendre le monde paysan d'aujourd'hui.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
le travail n'étant imposé par aucune discipline extérieure, c'est la conscience du travailleur qui commande le travail. Autant dire que le "sens de la terre" et le "courage" sont, pour le paysan traditionnel, les qualités professionnelles fondamentales. [p. 115]
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N'est-ce pas simplement que la logique de la société industrielle est incompatible avec la logique de la société paysanne traditionnelle et que vouloir appliquer l'une à l'autre ne peut évidemment conduire qu'à détruire la seconde ? [p. 17]
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Entre le paysan qui cultive pour nourrir sa famille et le producteur agricole qui répond aux exigences du consommateur, l'opposition de perspectives est complète. [p. 217]
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Video de Henri Mendras (1) Voir plusAjouter une vidéo

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