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EAN : 9782070794034
624 pages
Gallimard (04/11/2016)
3.77/5   114 notes
Résumé :
Gregor Reinhardt est officier dans l’Abwehr, en poste à Sarajevo en 1943. Avant la guerre, il était policier à la secton criminelle de Berlin, la fameuse « Kripo ». C’est un homme consciencieux, un militaire qui a toujours tenu le nazisme à distance.
C’est aussi un homme profondément triste depuis qu’il a perdu sa femme et son fils. L’une est morte dans ses bras à l’hôpital et l’autre lui a totalement échappé, tombé sous l’emprise du nouveau régime et parti c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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sur 114 notes
Les intrigues criminelles ayant pour cadre l'Europe de l'Est pendant la seconde guerre mondiale semblent avoir la faveur des auteurs de polar ces derniers temps.
L'Homme de Berlin, du Britannique Luke McCallin, met en scène le capitaine allemand Gregor Reinhardt. Cet ancien de la Kripo à Berlin désormais officier du contre-espionnage, doit enquêter en mai 1943 sur un double homicide bien embarrassant pour l'Etat-Major. Stefan Hendel, de la sécurité militaire allemande et Marija Vukic, une journaliste et cinéaste outachi, ont été assassinés dans une villa cossue de Sarajevo.

En ouvrant L'homme de Berlin, nous pensons évidemment à tous les romans lus auparavant, à Empereurs des ténèbres d'Ignacio del Valle, à Ostland de David Thomas, et surtout à l'incontournable série de Philip Kerr consacrée à Bernie Gunther. L'héroïne de son dernier roman, La dame de Zagreb, était une figure connue du cinéma, avait des origines croates et un père nationaliste, comme Marija Vukic, la femme assassinée.
Comme Bernie, Reinhardt est un vétéran de la première guerre, un ancien as de la Kripo, qui a fait la une de la presse après avoir arrêté un assassin en série ( son " Gormann l'étrangleur" est « le Facteur »). Il a eu lui aussi une vie familiale difficile, et se retrouve à l'Est pour traquer un meurtrier en louvoyant au milieu des différents services.
L'homme de Berlin s'est révélé être une très bonne surprise qui nous ferait presque oublier Bernie. Luke McCallin nous offre une intrigue solide redoutablement efficace.

Reinhardt doit mener son enquête dans une ville qui devenue une véritable poudrière, la Croatie des Oustachis étant une zone particulièrement instable. Même si les séparatistes croates ont pris le pouvoir avec le soutien de l'Allemagne et de l'Italie et perpétuent des massacres sur les Serbes, les juifs et les tziganes, les Partisans de Tito gagnent du terrain. (On comprend mieux les événements qui ont secoué la Croatie et la Bosnie-Herzégovine dans les années 90). C'est dans ce panier de crabes que le capitaine du contre-espionnage va devoir agir, en ménageant à la fois la Feldgendarmerie, l'Abwerh, la police oustachi et les Partisans. On retiendra de la lecture de L'homme de Berlin une foule de personnages complexes et passionnants, la femme fatale sadique, le Volksdeutsche de la SS, ancien milicien pendant la guerre d'Espagne toujours armé d'un couteau Bowie volé à un brigadiste américain, un général de la Wehrmacht en proie aux doutes etc…
L'homme de Berlin a le charme du film d'Anatole Litvak, La Nuit des généraux lorsque le major Grau s'obstinait à trouver le meurtrier de prostituées et que le ghetto de Varsovie brûlait. Il poursuivait sans relâche le général Tanz sous le regard attentif de l'inspecteur Morand de la Résistance française. Reinhardt lui aussi poursuit avec obstination sa quête de la vérité au beau milieu de l'Opération Schwartz, la nouvelle offensive allemande anti-Partisans, quoiqu'il lui en coûte, sans tenir compte des forces qui s'affrontent à mort autour de lui.
Il ne reste plus qu'une chose à faire, se procurer illico La maison pâle, second volet des aventures de Gregor Reinhardt en Yougoslavie, pour savoir de quelle manière le limier berlinois va se tirer de cet imbroglio dalmate.
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Et un nouvel "héros" enquêteur de découvert, Gregor Reinhardt, côté allemand, à la lisière du national-socialisme dans ces périodes plus que troublées de la montée du nazisme à la fin de la seconde guerre mondiale, creuset de situations et de faits hors gabarits, et pouponnière à enquêtes hors normes.

Notre enquêteur, issu de l'Abwehr (renseignement militaire), antinazi désabusé par la vie, va s'acharner à retrouver l'assassin de l'un de ses collègues de travail.

Bien sur rien ne se passe comme la hierarchie militaire le voudrait, et entre pressions et intimidations, compromissions et investigations, Gregor va résoudre cette affaire complexe à souhait au prix de lourdes conséquences tant pour lui que pour d'autres.

Le dénouement est bluffant, indétectable, même si de nombreuses invraisemblances dans les dernières actions font un peu sourire. Mais dans le contexte de cette époque hors normes, où règnent une certaine anarchie et des clans militaires, pourquoi pas, tant que la trame générale se tient.

Sur cette période assez peu connue de la seconde guerre mondiale, la présence allemande dans les balkans, le roman brode une sérieuse histoire policière permettant de découvrir cette occupation, les oustachis croates alliés des nazis et leurs ennemis, les partisans serbes.
Bon évidemment des stéréotypes sont là et les personnages principaux n'échappent pas à un certain manichéisme.
Un peu plus de subtilité aurait été bienvenue.
Certaines longueurs ralentissent aussi le roman, qui aurait gagné à être un peu plus ramassé.

Nonobstant ces dernières remarques, ne boudons pas notre plaisir d'une lecture solide sur le fond et agréable sur la forme, et je poursuivrai la découverte des aventures de Gregor au fil des autres tomes.
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Premier opus d'une série consacrée à Gregor Reinhardt, L'homme de Berlin s'inscrit dans la veine de la série des Bernie Gunther de Philipp Kerr.

Mais des aventures des deux enquêteurs allemands qui doivent frayer leur chemin sous l'autorité du nazi, celles de Bernie ont très largement ma préférence de lecture.

Ce livre possède pourtant d'indéniables qualités :

- Un contexte historique très richement construit qui s'entremêle pleinement avec l'enquête pour double meurtre que doit mener envers et presque tous Reinhardt

- Un héro vétéran décoré de la croix de guerre de la Première Guerre Mondiale, enquêteur reconnu, et désormais capitaine de l'Abwehr, qui retrouve peu à peu goût à son métier en même temps qu'il prend ses distances avec le régime nazi

- le cadre original de la Bosnie, pays d'une incroyable complexité ethnique, religieuse, culturelle et politique.

- Des personnages complexes, des cheminements finement construits.

Bref ce livre est riche, très riche, presque trop. D'autant que les personnages, grades et organisations sont particulièrement nombreux.
Une lecture un minimum exigeante donc, surtout que mon empathie pour Reinhardt est restée modérée. C'est certainement voulu par l'auteur qui fait évoluer lentement son personnage, mais cela concourt à maintenir une certaine distanciation.

Le deuxième opus attendra donc quelque temps avant de s'ajouter à la liste de mes envies.


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Ce roman policier, qui se déroule pendant la seconde guerre mondiale en Bosnie, figure, à juste titre, dans la liste constituée par Doublepage intitulée « Les enfants de Bernie ».
Car la filiation entre Bernie Gunther, l'ancien flic berlinois devenu officier malgré lui pendant la guerre, et Gregor Reinhardt, le héros de McCallin, est évidente. McCallin a emprunté beaucoup au personnage fétiche de Philipp Kerr : Rheinhardt est lui-aussi un ancien de la Kriminalpolizei de Berlin, lui-aussi s'est rendu célèbre en démasquant des tueurs en série, lui-aussi n'est pas entré dans la guerre de sa propre volonté, lui-aussi est rongé par les scrupules que lui inflige sa conscience. Tous deux ont vécu, ont de l'expérience, et peu de sympathie pour le régime nazi.

Bernie a connu le front yougoslave en 1943 lors de la Dame de Zagreb, qui mettait en scène une vedette de cinéma d'origine croate. McCallin place son héros la même année à Sarajevo, confronté au meurtre d'un officier allemand et d'une réalisatrice et journaliste diffusant la propagande oustachi. Les deux corps ont été retrouvés dans la maison de la belle et ténébreuse croate, alors que se déroulait à proximité une conférence regroupant les États-majors des armées allemandes présentes dans la région.

Gregor Reinhardt, officier du renseignement allemand, l'Abwehr, se retrouve associé à Padelin, un militaire oustachi aux méthodes cruelles, qui ne cherche qu'à imputer au plus vite le meurtre à des opposants serbes, Partisans ou supposés tels. La Bosnie de l'époque a été confiée par les nazis à leurs alliés croates oustachi. Ces fascistes y ont mené une politique d'extermination et d'exil forcé des populations serbes et musulmanes. Reinhardt voit cette enquête comme une occasion de redevenir un temps l'homme qu'il a été avant la guerre… soit avant la mort de sa femme, sympathisante socialiste... Et avant que les interrogatoires répétés de prisonniers ne le dégouttent de lui-même… Avant que ne lui parvienne la nouvelle de la disparition à Stalingrad de son fils, gamin subjugué par l'endoctrinement nazi...
Petit à petit, l'enquête de cet officier réservé devient le poil à gratter des potentats locaux. Il irrite de hauts-gradés de la Wehrmacht, et, plus grave, des SS. La notion de grade et de hiérarchie n'est pas quelque chose qui peut être bousculé dans l'armée allemande. Il poursuit toutefois ses investigations, devenant de plus en plus impertinent… et de plus en plus seul.

McCallin passe beaucoup de temps avec les hésitations et les doutes de Reinhardt. Cela conduit à certaines longueurs dans ce (long) roman. le contexte de la Bosnie de l'époque, écartelée entre conflits ethniques et ralliement des uns ou des autres au nazisme, est très intéressant – et a posteriori éclairant de ce qui a pu se reproduire à la chute de la Yougoslavie entre 1992 et 1995. Aucune partie n'en ressort grandie, même si l'intrigue pousse insidieusement Reinhardt à estimer plus les partisans communistes que les autres parties ; chacun pratiquant une guerre d'extermination assumée.
Certaines scènes, notamment le dénouement final, sont exagérées et peu compatibles avec ce qu'on peut imaginer du fonctionnement militaire en temps de guerre.
L'homme de Berlin – titre étrange d'ailleurs, puisque Reinhardt ne revendique pas plus que cela son origine berlinoise – est un policier historique, réussi dans sa partie historique, mais manquant un peu de rythme pour l'aspect policier.
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Ce roman s'adresse à ceux qui aiment les romans policiers se déroulant dans un contexte historique précis et aussi important, sinon plus, que l'intrigue. L'enquête policière menée par Gregor Reinhardt a lieu à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine, c'est une région que connaît bien l'auteur puisqu'il y a travaillé pour les Nations Unies pendant quelques années. Il est donc le mieux à même de parler du lourd passé de cette région et notamment pendant la Seconde guerre mondiale où les Croates (du moins les Oustachis), alliés des allemands, ont pourchassé et massacré aussi bien des Serbes que des Bosniaques. C'est un fait qu'on doit avoir en tête pour mieux comprendre les agissements brutaux des oustachis qui se déroulent dans le roman.
Gregor doit d'ailleurs composer avec eux dans le déroulement de son enquête. Une journaliste, très proche des Oustachis, est retrouvée assassinée ainsi qu'un officier allemand et Reinhardt comprend très vite que, seul le meurtre de la journaliste intéresse leurs alliés qui veulent rapidement un coupable. Si possible un partisan de Tito, ainsi, les Oustachis pourront massacrer tout sympathisant ou soi-disant sympathisant de Tito sans scrupules. Mais Reinhardt, ancien inspecteur de la Kripo avant guerre, est sûr que ce double meurtre cache autre chose et qu'un haut gradé militaire est impliqué. Mais ce n'est pas facile de mener une enquête alors que la guerre fait rage et qu'on s'efforce de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais Gregor s'obstine quitte à mettre sa vie en danger.
C'est donc une intrigue bien ficelée qui nous est donnée à lire avec un personnage principal intéressant. Gregor Reinhardt m'a fait penser à Bernie Gunther, personnage de Philip Kerr : il a fait la Première Guerre mondiale, il a appartenu à la Kripo qu'il a dû quitter car ce n'était pas un grand supporter des nazis, il a perdu sa femme, il est désabusé. Par contre, on ne retrouve pas l'ironie cinglante caractéristique de Bernie, Gregor est plus terre à terre, un besogneux presque qui cherche, traque, prend des coups et manque d'être tué à plusieurs reprises. Il est plus malheureux aussi que Gunther car il a un fils, porté disparu à Stalingrad (autant dire qu'il est mort), avec qui il était en froid depuis des mois. Cette enquête lui permet aussi de s'interroger sur la présence des allemands dans la région, sur la guerre, sur le parti nazi. Autant de réflexions qu'il vaut mieux garder pour soi mais qui va l'amener à la fin du roman à une décision importante (à vous de la découvrir). Ce roman policier n'est pas facile à lire car il demande au lecteur de se plonger dans un contexte historique bien précis pour comprendre l'intrigue. Je précise enfin que c'est le premier tome d'une trilogie autour de Gregor Reinhardt.
Je mets 4 chats

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, cette guerre prendrait fin et sonnerait l'heure du jugement.
Chaque homme devrait affronter une sorte de tribunal, et le verdict le plus sévère venait souvent du visage dont le reflet vous était renvoyé chaque jour.
Un visage qui se reflétait partout, sur les miroirs et sur les vitres, sur le métal et sur l'eau, net ou trouble, fragmenté ou flou.
Les eclats de vous-même qui vous regardaient par mille paire d'yeux. Un visage dont on voyait en soi-même le reflet.
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Pour lui, cette guerre n'était faite que de papier et d'ombres. Celle qu'il avait connue, la première, n'était qu'argile et boue, un horizon dévasté, tranché par les fils barbelés, et le ciel parfois si plein de fer et d'acier qu'il ne semblait y avoir de place pour rien d'autre. Mais il avait parfois trouvé au combat une honnêteté qui n'existait nulle part ailleurs. Un réconfort dans la compagnie d'hommes exposés aux mêmes dangers, courant les même risques. Parfois, il valait mieux affronter ouvertement le danger que de se glisser ainsi dans la pénombre.
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Padelin grogna.
« Intéressant, fit-il sans aucune conviction.
– Et les corps ? Quelque chose vous frappe ? » Padelin plissa le front. « Vous avez remarqué quelque chose d’intéressant ? expliqua Reinhardt.
– Ça n’était pas beau. »
Reinhardt hocha la tête machinalement.
« Alors quelles sont vos impressions ? Qui a fait le coup ? » demanda-t-il en ravalant l’impatience croissante que lui inspirait cet homme.
Padelin émit un gigantesque bâillement et se gratta le menton.
« Moi ? Les Partisans, les communistes, les Juifs, les Serbes, à vous de choisir. Elle ne les aimait pas plus les uns que les autres, et ils le lui rendaient bien. Elle vivait seule. Elle était une cible facile. Vous savez, on lui avait à plusieurs reprises proposé une protection policière, mais elle avait refusé. »
Reinhardt se pinça le bas du nez.
« Vous savez, Padelin, mon expérience m’a appris qu’en général, avec les meurtres, il ne faut pas aller chercher l’assassin bien loin. Le plus souvent, c’est quelqu’un que la victime connaissait. Un membre de son entourage. De sa famille, même. »
L’inspecteur l’écouta, les paupières lourdes.
« Vous croyez que je ne le sais pas ?
– Si, bien sûr, dit Reinhardt, trop vite à son goût. Je suggère simplement qu’avant de réunir des suspects politiques, nous devrions procéder méthodiquement.
– Nous pouvons peut-être faire les deux », répondit Padelin. Il entrelaça ses gros doigts, les serrant les uns contre les autres. « Mais il me paraît évident, et cela devrait l’être aussi pour un ancien policier comme vous, qu’il y a une nature criminelle chez certains individus. Certaines races aussi. Les Juifs. Les Serbes. Les gitans. C’est plus fort qu’eux, ils commettent des crimes. »
Reinhardt n’avait plus rien entendu de tel depuis des années, depuis que les nazis avaient mis la main sur l’académie de police de Berlin et s’étaient mis à enseigner ce genre de sottises.
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Reinhardt se réveilla avec un frisson, une fois de plus, s’arrachant à ce rêve, ce cauchemar : un champ en hiver, la brume et la fumée qui dérivent nonchalamment au-dessus du sol labouré, les cris staccato des condamnés et des enfants. Il balança les pieds vers le sol, s’assit avachi sur le bord du lit, la tête entre les mains, et écouta les appels à la prière qui provenaient simultanément de différents minarets alors que le soleil se levait sur la vallée de la Miljačka. Les yeux rendus vitreux par l’épuisement, la tête ravagée par la migraine et le ventre remué par un tourbillon acide, il regarda sans la voir la lumière ramper à travers sa chambre, son esprit encore enlisé tâchant d’échapper aux griffes de son rêve. Une odeur de fumée le fit sursauter et il cligna des paupières pour dissiper ce souvenir âcre et douloureux. Ce n’était qu’un souvenir, mais qui indiquait une fois de plus que son univers intérieur se répandait dans le monde éveillé. Il se demanda s’il était en train de devenir fou.
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Vous me parlez de choix ? dit Reinhardt. Je sais seulement que les choix que la vie fait à notre place nous dépouillent de la personne que nous voulons être. Ils font de nous ce que nous n'avons jamais souhaité. Et le jour où vous regardez en arrière, vous vous apercevez que le fil de votre vie est une cicatrice qui masque ce qui aurait pu être.
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