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Anne-Judith Descombey (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070494538
224 pages
Gallimard (22/04/1997)
3.68/5   14 notes
Résumé :
Avant de se faire descendre, Bonamico, un dangereux malfrat, avait distribué à ses amis des fragments d'une photo. Une fois recomposée elle doit révéler le lieu exact où sont planqués 750 000 dollars, butin de son dernier braquage. Mais qui les détient ? Au cours de leur enquête, les flics du 87ème District ramassent pas mal de cadavres, tous anciennes relations de Bonamico, et collectent quelques fragments de la photo. Mais de là a posséder la pièce maîtresse du pu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pour la première fois, Arthur Brown, l'enquêteur noir du 87e district tient le haut de l'affiche. Ce qui de la part d'un auteur américain blanc à cette époque-là est une véritable révolution. Arthur Brown donc arrive sur le lieu d'un double homicide : deux hommes se sont entretués, l'affaire semble résolue d'emblée. Mais un troisième intervenant, l'enquêteur d'une société d'assurances, va rapidement changer la donne : il leur révèle que l'un des hommes détient la partie d'une photo. Si les policiers trouvent l'ensemble des pièces, la photo montrera l'endroit où a été caché le magot cambriolé six ans plus tôt dans une banque. C'est donc une véritable chasse au trésor auxquels sont invités les inspecteurs du 87e. Mais les détenteurs de ces pièces ont la fâcheuse manie de se faire assassiner, aussitôt repérés par les policiers. Brown, Carella et les autres ont donc tout intérêt à trouver le trésor rapidement, et l'assassin par la même occasion. Contrairement à certains épisodes précédents où Ed McBain s'amusait à jouer avec le lecteur, avec des exercices de style, mélangeant les genres et les points de vue, ici le roman est on ne peut plus classique : des meurtres, un puzzle à compléter pièce par pièce, une course contre la montre, des policiers face à une énigme. Et l'auteur excelle dans ce type d'exercice, imposant un rythme sans temps mort, des dialogues ciselés, un humour constant. Impossible de s'ennuyer en lisant un tel livre, le savoir-faire de l'auteur nous faisant tourner les pages avec avidité et impatience. Une réussite.
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L'enquête sur un double homicide apparemment lié à un cambriolage qui aurait mal tourné, fait ressurgir une affaire de hold-up non résolue six ans plus tôt. Carella et son équipe tentent de réunir les morceaux dispersés d'une photo localisant la planque du butin... Ils ne sont pas seuls dans la chasse au trésor...

L'intrigue est bien ficelée, les dialogues percutants, le récit opportunément agrémenté par une description du cadre urbain et du tissu social de l'époque (fin des années soixante), avec une bonne dose d'humour par moments.

Dans certains ouvrages de la saga, Ed McBain présente plusieurs enquêtes, liées ou non, qui s'entrecroisent, ce qui trouble la lecture. Ce n'est pas le cas ici, l'intrigue est unique, la lecture n'en est que plus agréable.

NOTES
(1) Ce roman a été porté à l'écran dans la série Columbo sous le titre « Columbo change de peau ». L'adaptation est peu convaincante.
(2) Ed McBain inspiré par Hergé ? Les inspecteurs fédéraux Monoghan et Monroe, qui se pointent (comme un cheveu sur la soupe) sur les lieux de crime dans plusieurs histoires du 87e district, rappellent le tandem « Dupond et Dupont » dont ils partagent la dégaine, la mimique, le ridicule et je dirais même plus... l'incompétence...
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Roman de 1970 conforme à la classique construction des chroniques du 87ème de McBain. Deux des inspecteurs s'attellent en tandem à la résolution d'une énigme. Ici ce puzzle réalisé par un truand pour indiquer l'emplacement du butin d'un casse est assez peu crédible ( style l'île au trésor) . Mais le charme réside dans le caractère des policiers (particulièrement ici de Brown aux prises , avec humour, avec les préjugés racistes) très fouillés , les dialogues de qualité et pleins d'humour. Agréable à lire
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les policiers du 87ème tentent de reconstituer une photo qui les mènera au butin d'un hold up commis il y a six ans!! mais l'enquête se complique avec l'assassinat de personnes liées à ce vol!!!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Demandez à n’importe quel flic ce qu’il préfère : interroger une petite vieille pleine de varices ou une jolie blonde de vingt-deux ans portant un corsage transparent, et vous verrez ce qu’il répondra.
Suzanne Endicott travaillait dans une boutique dans le vent, le Nickel Bag. Elle portait une mini-jupe en cuir et un corsage à travers lequel on voyait parfaitement ses seins. Son accoutrement était tout à fait déconcertant, surtout pour les flics, plutôt habitués aux petites vieilles à varices. L’inspecteur Meyer Meyer était marié, Cotton Hawes célibataire, mais, lui aussi, semblait avoir quelque difficulté à se concentrer sur l’interrogatoire. Il pensait sans arrêt qu’il devrait inviter Suzanne Endicott à aller au cinéma avec lui. La boutique grouillait de jeunes filles vêtues de façon similaire mais sans uniformité : mini-jupes et collants, bandeaux sur le front et corsages scintillants. Une vraie volière d’oiseaux pépiants. Suzanne Endicott voletait de-ci de-là, aidant une jeune femme à essayer un pantalon, une autre, une robe au crochet, une troisième, une blouse pailletée. Au milieu des volettements et des pépiements, coupés de fugitifs aperçus sur des cuisses ou des seins, les inspecteurs essayaient de poser leurs questions.
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Monoghan et Monroe, les inspecteurs de la Criminelle, venaient de franchir le seuil. Vêtus de façon presque identique, ils portaient tous deux des complets en serge bleue, des chaussures marron et des feutres mous gris. Monroe avait une cravate en tricot marron. Monoghan une cravate de soie jaune. Leur plaque était épinglée à la poche poitrine de leur veston. Depuis peu, Monroe s’était laissé pousser la moustache, et les poils clairsemés qui surmontaient sa lèvre semblaient l’embarrasser. Il n’arrêtait pas de se moucher, bien qu’il ne fût pas enrhumé, comme pour cacher cette brosse disgracieuse derrière le carré blanc de son mouchoir. Monoghan semblait encore plus embarrassé que Monroe. D’après lui, sans doute, quand on travaille avec quelqu’un depuis quinze ans, on ne doit pas, un beau matin, se laisser pousser la moustache sans préalablement consulter son équipier. Monoghan désapprouvait Monroe. Il trouvait cette moustache inesthétique. Elle le gênait. Elle lui offensait la vue. Et, de ce fait, il n’arrêtait pas de la regarder, ce qui obligeait Monroe à sortir fréquemment son mouchoir pour se moucher et dissimuler sa moustache.
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– Miss Ferguson, coupa Brown, j’ai quelques questions à vous poser à propos de meurtre et d’attaque à main armée. J’aimerais autant vous les poser ici, dans un cadre confortable, mais je peux aussi bien vous emmener au commissariat pour y répondre.
– C’est une menace ?
– Non, c’est une estimation réaliste de la situation.
– Et quand je pense que j’ai été assez gentille pour vous offrir un verre, dit Gerry en souriant. Allez-y, je vous promets d’être sage.
– Merci. Nous avons de bonnes raisons de penser que le morceau de photo trouvé dans la main du mort fait partie d’un cliché indiquant l’endroit où se trouve l’argent volé à la National Savings and Loan Association il y a six ans. Nous avons également de bonnes raisons de penser que vous, vous possédez un autre morceau de cette photo, et nous le voulons. Pas plus compliqué que ça.
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A en juger par l'appartement d'Ehrbach, c'était un malfrat qui avait réussi. on pourrait, bien entendu discuter la dessus ; un homme qui a déjà été deux fois en taule pour cambriolage ne peut être considéré comme un malfrat qui a réussi
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Quand on n'a plus de suspect à se mettre sous la dent, ça peut même valoir le coup d'aller parler au chien de son coiffeur.
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Videos de Ed McBain (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ed McBain
"À chacun son heure" ("No Time to Die", 1992), Saison 11, Épisode 2 de la série TV Columbo, tiré du roman "N'épousez pas un flic" ("So Long as You Both Shall Live", 1976) d'Ed McBain. Extrait.
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