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Anath Riveline (Traducteur)
EAN : 9782408014704
352 pages
Milan (19/08/2020)
3.09/5   16 notes
Résumé :
Été 1986. Île de Mariposa, Texas
Chaque été, Elena Finney fait du baby-sitting pour la famille Callahan.
C'est le seul moyen pour elle d'échapper quelques heures à sa mère, possessive, manipulatrice et incontrôlable. C'est le seul moyen pour elle de voir son petit ami en cachette.
Joaquin Finney a, lui aussi, un secret : il prévoit de quitter l'île pour rejoindre un père inconnu qui, d'après Mamita, vivrait en Californie. Ce plan, il n'en a p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Quand Jennifer Mathieu a écrit Moxie et que son livre est sorti en France, j'ai laissé passer l'occasion d'en savoir plus sur sa plume, qui a pourtant rencontré un certain succès. Alors, le jour où j'ai appris qu'un autre de ses livres allait être traduit dans notre pays, j'ai immédiatement sauté dessus. Ses oeuvres ont réussi à me passer sous le nez il y a un an, d'accord, mais je ne me fais pas avoir deux fois à la suite, moi. Je voulais voir de mes propres yeux ce que valaient ses romans et comprendre une chose : pourquoi un tel engouement ? Donc j'ai attendu que le petit dernier arrive dans ma boîte aux lettres et aussitôt reçu, aussitôt lu !

Elena Finney est une adolescente de seize ans, presque dix-sept, qui veut profiter de ses vacances d'été avec ses amis. Malheureusement pour elle, sa mère — une femme qui se noie dans l'alcool depuis toujours ou presque et qui ne cesse de traquer ses moindres faits et gestes — risque bien de ne pas être d'accord. Pour échapper à son contrôle, elle va tout miser sur son travail (le même depuis un moment) qui consiste à garder les enfants des Callahan, un couple de riches qui vient prendre du bon temps sur l'île de Mariposa une semaine par an. Enfin une excuse pour sortir de la maison ! Cependant, la jeune femme a une idée derrière la tête. Elle craque pour un garçon bien précis.. Joaquin, en ce qui le concerne, a d'autres préoccupations. Son travail au restaurant lui prend pas mal de temps, sa nouvelle copine également, mais surtout, il s'inquiète pour sa petite soeur, qui subit la colère d'une génitrice abusive plus que lui juste parce qu'elle est une fille. Aussi, il commence à prendre du recul sur la situation qui les entoure, sa famille et lui, ce qui va l'amener à se poser des questions, à réfléchir, à vouloir prendre son envol loin de cet environnement toxique. Pourtant, plus que tout, il souhaite une chose : retrouver la trace de son père, un homme qui les a tous abandonnés et dont il ne garde aucun souvenir.

Ce bouquin raconte l'histoire d'une famille dysfonctionnelle de trois personnes qui vit aux États-Unis et est originaire de Cuba. Nous avons Elena, la fille et soeur ; puis Joaquin, le fils et frère ; et enfin Caridad, la mère. le titre est très bien choisi puisque les mensonges sont le thème principal de l'ouvrage. Chacun ment, aux autres et à lui-même, et le lecteur se demande parfois jusqu'où ils sont tous capables d'aller. Ils sont seuls, perdus, désorientés et ne savent pas forcément vers qui se tourner. Pour tenter de reprendre le dessus sur une situation familiale qui les dépasse et affecte tout (eux, pour commencer, mais aussi les relations qu'ils entretiennent avec d'autres), ils vont enchaîner les tromperies. Et plus les chapitres défilent, plus on s'en rend compte. C'est malsain, et au lieu d'essayer de renforcer les liens qui sont sensés les unir, ils s'éloignent encore et encore. Rien ne change vraiment, rien n'évolue, ils fuient les problèmes au lieu de les affronter et à la fin, on est en au même point qu'au premier chapitre.

C'est un livre qui parle d'abus (pas sexuels — je précise, on ne sait jamais), de tristesse, d'espoirs envolés, de drames et de secrets. Une idée intéressante qui a éveillé mon intérêt mais qui, pourtant, ne m'a pas convaincue. C'était long, c'était lent, c'était plat, c'était mou, bref, je crois que j'ai perdu mon temps. À part un ennui profond, je n'ai rien ressenti. Elena est aussi stupide que méchante, sa mère n'est qu'une dangereuse manipulatrice qui se croit au-dessus des autres et qui n'assume pas ses actes, J.C. n'est qu'un abruti fini (et accessoirement un drogué), Amy est gentille mais n'apporte rien à l'histoire, Michelle est la meilleure amie de l'héroïne et ça s'arrête là, Miguel sert de punching-ball et se fait rabaisser à longueur de temps, et Joaquin est le seul sensé de l'île (ouf, au moins un). Sinon, la plume / traduction n'a rien d'extraordinaire, il ne se passe pas grand-chose, la fin est particulière (qu'est-ce que c'est que ça, franchement ?) et, vous l'avez compris, je n'ai pas apprécié ma lecture. En fait, le plus gros point positif que j'arrive à trouver à cette oeuvre c'est sa couverture, que je trouve simple et en même temps, magnifique.

Les menteurs de Mariposa est un beau flop mais rien ne dit que vous n'aimerez pas cette histoire à votre tour. Chacun ses goûts, il paraît. Merci aux éditions Page Turners pour l'envoi de ce livre et pour la confiance qui m'a été accordée. ♥
Lien : http://madameratou.com/les-m..
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A travers ce roman nous allons suivre Elena, Joaquin Finley, deux freres et soeurs et Carrie, leur mere.

Carrie est une mère surprotectrice, manipulatrice, capricieuse et Alcoolique... Et elle ne fait aucun effort pour changé. C'est a ses enfants de vivrent avec et de s'adaptés à son humeur et son comportement...

Elena n'a pas le droit de sortir de la maison enfin juste pour l'école, les courses et ses baby-sitting chez les Callahan... c'est le seul moyen pour elle de passer du temps avec sa meilleure amie Michelle, aller à des fêtes, rencontrer des garçons.
Et justement un jour elle fait la rencontre d'un jeune homme, J.C beaucoup plus agé qu'elle, et qui plus est drogué.. mais Elena s'attache et les baby-sitting devient plus souvent.

A la maison elle s'occupe des corvés ménagères, impossible de faire le mur "Mamita" (Carrie) flique tout, appelle toute les heures ou les 10minutes.

Et joaquin quand a lui s'est rebeller, il repond a "Mamita"(Carrie)... Elle est moin strique avec lui qu'avec Elena... Mais joaquin a pour intention de partie en californie retrouver leur pere ... entre temps il fait la connaissance d'Amy une punk, intelligente avec la joie de vivre un rayon de soleil.. il n'a plus envie de partir .. il a egalement peur pour sa soeur qui s'enlise dans ses mensonges..

Un roman bien mais un gros manque de cooherence quand mm... Michelle la meilleur amie disparait au milieu du livre, plus de nouvelle.
Le petit ami d'elena on entend plus parlé non plus ou vite fait.
Il manque beaucoup chose dans ce roman : des scenes plus dramatique, le moment ou les mensonges pete a la figure, le soutien des amis, des pleurs.. encore un peu brouillon dommage
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Qui sont les menteurs ?

Elena et Joaquin ? Les deux ados, soeur et frère, dont on aura les deux points de vue au fil du roman (d'abord elle, puis lui, et déjà ça, ça marche super bien).

Mamita, leur mère ? Alcoolique, aigrie, surprotectrice avec sa fille, qu'elle empêche de sortir et surveille sans cesse, par des coups de téléphone intempestifs à la maison toute la journée.
Parce que les filles qui sortent sont des traînées. La place d'une fille est à la maison.

Leur père ? Ils n'en connaissent que ce que leur mère leur en raconte. En boucle. Un salaud qui les a plantés un jour pour partir en Californie. Un salaud, comme tous les hommes d'ailleurs.

Les parents de Mamita ? Des notables cubains, qui ont organisé l'exil de leur fille vers les États-Unis en pleine révolution castriste, juste après son "quince", le grand bal de ses quinze ans, où elle était tellement belle dans sa robe somptueuse, et où il y avait tellement d'invités que tous les journaux en avaient parlé.

Les deux époques (révolution cubaine pour Mamita, années 1980 pour Elena et Joaquin) et les quatre histoires s'entremêlent, et à mesure que les mensonges sont dévoilés, on réalise la tristesse de ces trois existences.
Celle de Mamita bien sûr, qui s'est enfermée au fil de sa vie dans l'amertume, les mensonges et le déni ; celle de Joaquin, qui n'a qu'une idée en tête, quitter cette maison etouffante, pour tenter de retrouver son père ; mais surtout celle d'Elena, qui subit de plein fouet la folie de sa mère (parce qu'il s'agit bien de cela), et qui pour tenter d'y échapper, se réfugie elle-même dans des mensonges dont on se demande au fil des pages si elle n'en finira pas prisonnière.

Maintes et maintes fois on enrage de frustration, on voudrait lui dire de lui tenir tête, peut-être pas aussi violemment que son frère, en tout cas ne pas se laisser faire.
Mais la raison n'a pas tellement voix au chapitre dans les relations d'une fille et de sa mère quand l'emprise de la mère est si forte, autant que le souci de la fille de ne pas heurter cette femme qu'elle sait si fragile.

Le triangle relationnel fonctionne à la perfection, frère-soeur, mère-fils, mère-fille, c'est subtil et tragique, à mille lieues de Moxie, conte de fées facile et bourré de stéréotypes (sans nier que ce soit un roman utile).
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Cette histoire qui se déroule le temps d'un été nous plonge dans la vie d'Elena et Joaquin. Frère et soeur, ils sont confrontés à une mère manipulatrice, capricieuse et alcoolique, Carridad, hantée par ses souvenirs heureux de sa vie d'enfant, à Cuba, avant la révolution cubaine de 1959 et l'arrivée de Fidel Castro au pouvoir, avec des parents riches et puissants. Les menteurs de Mariposa va nous raconter leur quotidien et les mensonges que chacun sont près à mettre en place pour préserver une harmonie et sérénité de façade.

C'est d'abord du point de vue d'Elena qu'on découvre ce quotidien. Carridad est une mère est très dure avec Elena, contrôlant sa vie, ses fréquentations et distillant des recommandations sur la manière dont elle doit agir, notamment avec les hommes. Pour échapper à cette emprise, il n'y a que ses heures de baby-sitting chez la famille Callahan. Bien qu'elle soit conscience de la toxicité de sa mère, elle est incapable de lui résister vraiment, se rebellant en cachette, à travers la relation qu'elle entretient avec J.C. C'est ensuite à travers le point de vue de Joaquin, plus clairvoyant sur sa mère, plus mâture que sa soeur, que l'on découvrira la suite de cet été 1986 qui semble marquer un tournant dans la relation des uns avec les autres, ainsi que les mensonges mis en place année après année…

Tout le roman se concentre sur la notion de mensonges : ceux qu'on invente pour les autres mais aussi ceux qu'on s'invente à soi-même pour ne pas voir la réalité en face. Chaque personnage évolue dans cette habitude de mentir, pour échapper à un quotidien difficile et malheureux. Jennifer Mathieu montre bien les mécanismes en jeu et le portrait de Carridad, cette mère manipulatrice est dressé avec réalisme, tout comme l'attitude de ses enfants vis-à-vis d'elle.

Les menteurs de Mariposa est intéressant mais manque un peu de relief, d'intensité. C'est parfois un peu long et je pense que la psychologie d'Elena aurait méritée d'être encore plus affinée car on reste un peu sur notre faim. Pour moi, Joaquin était plus intéressant car il comprend vraiment les manipulations de sa mère et essaie de s'y soustraire.

En terme de « suspense », la révélation au milieu du livre m'a bluffée car je ne l'avais pas vu venir, au contraire de certains autres secrets ou mensonges échafaudés. Mais il ne faut pas s'attendre à un roman à rebondissements, c'est surtout le portrait d'une famille rongée par les remords, les non-dits et les mensonges le temps d'un été.
Lien : http://www.lirado.fr/menteur..
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Après le génial Moxie, je ne pouvais que me précipiter sur le nouveau roman de Jennifer Mathieu.

Les menteurs de Mariposa confirme la fluidité de sa plume et son goût pour les sujets difficiles. Ici, l'opération Peter Pan, c'est-à-dire l'exil des enfants cubains après la prise de pouvoir de Fidel Castro en 1959. C'est un sujet personnel pour l'autrice, comme elle l'explique dans ses notes de fin, car sa mère et ses tantes ont vécu ce déracinement. Elle a choisi de montrer toute la détresse psychologique causée par cet évènement, en la personne de Mamita, la mère d'Elena et Joaquin, les deux protagonistes du livre.

L'action se situe donc en 1986, avec tous les codes que cela induit, même si les adolescents d'aujourd'hui risquent de se trouver perdus. Un téléphone fixe ? Des cassettes pour écouter de la musique ? Personnellement, j'ai aimé ce retour dans les années 1980, qui me rappelle mon enfance.

Les protagonistes sont donc Elena et Joaquin, 15 et 18 ans respectivement. Elena se réjouit de l'arrivée de l'été car grâce aux nombreux babysittings qu'elle fait pour une riche famille de vacanciers, elle peut sortir de la maison et échapper à l'emprise de sa mère. C'est ainsi qu'elle rencontre J.C., un garçon plus âgé qu'elle fréquente en secret. Pour Joaquin, cet été est celui de la dernière chance. le jeune homme se pose beaucoup de questions sur leur père qui a quitté le domicile familial lorsqu'ils étaient enfants. Joaquin ne sait pas quoi faire de son avenir, le lycée maintenant terminé, et pense mettre à profit ce temps pour chercher leur père en Californie, où il serait parti. Or, quitter l'île, c'est aussi quitter leur mère, et c'est là que ça devient difficile… Mamita est une exilée cubaine, qui ne s'est jamais remis d'avoir quitté son pays adolescente, et a sombré dans la dépression et l'alcoolisme. Renfermée et agressive, Mamita se raccroche désespérément à ses enfants, jusqu'à les brimer…

Le roman est basé sur les mensonges de ces trois personnages. Parfois innocents ou lourds de conséquences, ces mensonges sont devenus le ciment qui les lient, et qui risque bien de se fissurer à force d'être éprouvé.

L'idée de base est bonne. L'ambiance est pesante, comme un été poisseux. On se sent aussi mal à l'aise que les personnages. On les voit s'enfoncer dans leurs mensonges, dans la crainte des réactions de Mamita (et le lecteur aussi).

Le problème, c'est la réalisation. le rythme est très lent. Il ne se passe presque rien, ce qui donne un récit long à lire. Mais surtout, ce qui représente le plus gros défaut du roman selon moi, les personnages n'évoluent pas. Tout un roman, pour en revenir au point de départ, ça fait long, même si j'exagère un peu.

Au final, je suis ressortie de ce roman déçue. Je n'ai pas retrouvé le peps de Moxie. Je me suis même ennuyée. Je tenterai quand même ma chance avec les prochains romans de cette autrice, car je suis convaincue de son talent.
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Parfois, je serais prête à mourir pour Joaquin. Je ferais tout pour lui. À d'autres moments, j'ai l'impression qu'on joue juste nos rôles de frère et sœur comme dans une sitcom débile sans rien partager de vrai. Et c'est de plus en plus ce que je ressens.
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Chacune sa vie, personne n'y pouvait rien. Autant se laisser porter par le courant sans se débattre. Survivre, c'était tout ce qui lui restait.
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Chez Mamita, tout pèse des tonnes. Ses mots, ses mouvements, ses pensées aussi. Même ses silences pèsent des tonnes.
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