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La peur s’accrut, transperça la fine membrane de maîtrise qui l’entourait. Il se mit à hurler malgré sa tête qui menaçait d’exploser, il hurlait de panique.
Personne ne vint. Au bout de quelque temps, il se calma, continua d’attendre en silence. Essaya de penser à sa famille, mais cela ne faisait qu’empirer les choses. Derrière le bandeau tendu sur ses yeux, les larmes s’accumulaient. Son nez se boucha.
- Voilà... entendit-il dans son dos.
D’instinct, il voulut se retourner mais ne réussit qu’à enfoncer encore plus profondément les liens dans sa chair.
- Qu’est-ce que vous voulez de moi ? demanda-t-il d’une voix enrouée.
- Des réponses.
Il déglutit, s’abstint de formuler la question qui s’imposait : « Des réponses à quoi ? »
- Si je vous dis ce que vous voulez savoir, vous me laisserez en vie ?
Le silence était redevenu total, comme si l’homme, derrière lui, se retenait de respirer. Puis il sentit une main sur sa tête.
- Je vais vous dire ce qui se passera. D’abord, vous allez mentir. Ensuite, vous direz la vérité. Et pour finir, vous mourrez.
Puis la voiture s’arrêta. Une portière s’ouvrit et se referma. Un des hommes dit quelque chose qu’elle ne comprit pas.
Par des salles nues sinuent de silencieux frissons de silencieux frissons de silencieux frissons… Les mots lui rongeaient le cerveau, étouffant toute pensée. Sous son bâillon, le gros émit des gargouillements.
Un lierre à l’agonie s’agrippe encore aux pierres.
Des pas qui se rapprochent. Un cliquetis métallique. Deux sons brefs, aigus, Déverrouillage.
Le hayon s’ouvrit.
Comme il est bon de renoncer à ce combat, de laisser filer les jours et les nuits, de ne plus voir ni entendre ni sentir la marche du monde. De vivre dans un univers à part, régi par des règles qu'on a soi-même définies. De ne plus courir après d'innombrables objectifs, mais d'en suivre un seul, avec constance et cohérence.
Ma présence au moment du final n'est pas requise. Les acteurs seront d'autres que moi. Ils mettront toutes leurs forces au service de l'accomplissement de mon objectif.
L'heure a bientôt sonné. alors, j'aurai fait ce que j'avais à faire et je pourrai partir. A la fin, il y aura des vainqueurs et des vaincus. Peu importe qui seront les vainqueurs. Ce qui importe, ce sont les vaincus, et je prie pour que ce soient les bons.
Elle se contraignit à ne pas aller plus loin. A arrêter ce petit jeu du "si j'avais fait ci ou ça". C'était une des leçons qu'elle avait retenues de ces dernières années. Les choses sont comme elles sont, on ne pouvait rien y changer.
"Je me suis bien amusée, TFTC", écrivit Beatrice. A présent, cette abréviation lui venait presque naturellement.
En rentrant chez elle, elle se demanda s'il ne vaudrait pas la peine de se procurer un GPS. Peut-être que ce jeu m'amuserait Mina et Jakob. Cependant le souvenir de sa première découverte chassa cette idée. Même en compagnie de Stefan, elle ne s'était pas sentie à l'aise en ouvrant la boîte. Pourrait-elle un jour voir un récipient longue conservation sans penser aussitôt à une main coupée ? (pp.125-126)
C'était à se cogner la tête contre les murs. Pourtant, Vicky n'avait pas d'autre choix que de persévérer...
Elle n'avait plus qu'une envie, que tout ça soit derrière elle, et vite.
- En ce qui me concerne, poursuivit Marlene, il y a eu une période où je me suis demandé ce qui était le mieux pour moi : me conformer aux attentes des autres, ou assumer mes rondeurs ? Répondre aux provocations, ou ne pas réagir ? Eh bien, tu veux que je te dise ? Je préfère la seconde option. Ça m'amuse plus.
Mais sur internet la plupart des gens se montraient uniquement sous leur bon côté.