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sur 5312 notes
Bon, le trône de fer, tout le monde connaît. Surtout depuis le succès éclatant de la série... Est-il bien nécessaire d'ajouter une énième chronique aux centaines d'autres? Eh bien oui, ne serait-ce que pour dire, enfin : ben moi j'ai lu le livre !! Car il faut reconnaître que cette première intégrale tient plus du pavé que du livre de poche !

Jusqu'à aujourd'hui, je ne voulais pas regarder l'adaptation télévisée, tout simplement parce que je tenais à découvrir l'oeuvre originale avant. Je n'avais même jamais lu le moindre résumé. J'ai donc débuté cette intégrale sans idées préconçues, mais avec certaines attentes tout de même, vu l'engouement suscité par cette série ! Or, je suis très partagée suite à cette lecture.

J'ai eu beaucoup de difficultés à me plonger dans l'histoire. Pour être honnête, j'ai trouvé que l'intrigue manquait d'originalité et de clarté. On ne sait pas vraiment où l'auteur veut en venir, quel est l'axe principal du roman. On assiste seulement à une succession de querelles familiales et de complots entre clans, qui deviennent parfois ennuyeux tant ils s'étendent, s'enlisent.
Qui plus est, j'ai regretté l'absence de fantastique. J'avais beau tout ignorer de la série, je savais néanmoins qu'elle s'inscrivait dans le genre de la Fantasy. Or, rien dans cette intégrale ne porte la marque du fantastique, si ce n'est la naissance des dragons survenant à la toute fin.
La multitude de personnages ne facilite évidemment pas notre compréhension de l'ensemble. Pendant quelques centaines de pages, j'ai multiplié les allers-retours pour vérifier l'identité des personnages sur la page de présentation située au tout début du roman.

Pour conclure, je pense que je ne lirais probablement pas la suite car je n'ai pas adhéré à l''écriture de l'auteur, pas plus qu'à l'intrigue qu'il met en place et à son univers, trop violent à mon goût (batailles sanglantes, scènes de viols, tortures d'hommes comme d'animaux etc.) Je regarderai probablement la première saison de la série, histoire de comparer et je verrais ensuite si je poursuis ou non la découverte de cette série.
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Avant de faire la critique, j'aimerais parler du moment où j'ai connu ce livre : La première fois que j'ai entendu parler de Game of Throne (où le Trône de fer), c'était à l'âge de treize ans, dans un magazine pour adolescents que je lisais beaucoup alors, Science et Vie Junior sur une section spécial fantasy. Il faisait partie des série de fantasy à lire mais il était recommandé à lire à partir de quinze ans, pour sa violence et son réalisme cru. Evidemment, moi je lisais les romans adapté à mon âge sans y faire attention et oubliant même ce roman...
Entre-temps, au fil des années j'ai remarqué qu'une curieuse série émergeait, faisait de plus en plus parler d'elle, était abondamment commenté sur les réseaux sociaux comme dans la vraie vie... et cette série, c'est Game of Thrones. Et le premier tome que j'avais vu dans le magazine trust maintenant depuis plus de six ans les librairies, est présent partout dans les maisons. Et moi aussi j'ai succombé à la série, qui est vraiment époustouflant et qui est une référence absolue désormais dans la télévision. L'univers est très original avec un réalisme cru , l'histoire classique au départ casse ses propres codes et ne cesse de nous surprendre, ses personnages très humains ni blanc ni noir mais gris, et ses musiques mémorables... sans compter la fâcheuse tendance des personnages favoris et habituellement vus comme des héros invincibles où essentiels à l'histoire à mourir d'une mort cruelle... mais cet introduction de critique est un peu trop longue donc j'abrège. Après la série (j'ai vu les six saisons en entier) et en attendant la septième saison, j'ai décidé d'enfin découvrir la saga littéraire et de lire ce fameux tome aperçu dans le magazine. Autant dire qu'il est comme la série : magistral. Mais je vais essayer de ne pas trop faire de comparaison avec la série, car sinon j'y reviendrais souvent...
Donc le pitch : tout va bien dans le meilleur des mondes à Westeros (où les Sept Couronnes) depuis que Aerys le Roi Fou a été tué et détrôné par Robert Baratheon vingt ans plus tôt. Celui-ci rend visite à la famille Stark, dont le chef de famille, Eddard est son meilleur ami. Mais le lendemain des festivités, l'un des Stark, Bran, chute d'une tour et sombre dans l'inconscience. Malgré ce terrible drame, Eddard doit partir à Port-Réal, la capitale royale, pour devenir la Main du Roi. Entre-temps, son bâtard Jon Snow s'engage chez les Frères de la Nuit, un ordre de patrouilleurs veillant sur le Mur qui limite les confins du monde pour protéger Westeros de toute menace extérieu . En parallèle, en Essos, à l'est de Westeros, on découvre la fille du défunt roi, Daenerys qui se marie avec Khal Drogo, chef d'un clan Dothraki (des sortes de barbares en quelque sorte) et qui veut récupérer le trône... Donc trois intrigues qui se déroulent dans le même monde. Mais une sourde menace plane également, froide et glaciale...
Autant vous prévenir, le trône de fer comporte beaucoup, mais BEAUCOUP de personnages et de familles à retenir et son univers est vaste et riche à en perdre la tête.
En effet, le monde de G.R.R Martin est un monde médiéval avec ses rois, reines, princes et princesses ainsi que ses paysages divers et variés et merveilleux mais c'est un monde également cruel et violent. Meurtres, viols, inceste, infanticide et trahisons sont monnaie courante, les preux chevaliers et les nobles sont souvent abominables et n'ont pas un coeur pur, les batailles sont sanglantes avec son lot de viscère et de cadavre en putréfaction, les mariages sont souvent arrangés voire forcés... bref il faut avoir le coeur accroché pour y plonger, d'autant plus que les scènes brutales ne sont pas rares.
La particularité de la saga est que la narration change souvent de point de vue, ce qui est génial et inventif. Cela nous fait revisiter notre vision souvent manichéiste... on voit que les raisons des uns sont parfois équivalents aux raisons des autres. Ceux des "méchants" peuvent paraître plus honorable que ceux des "gentils" par exemple... ils sont variés et différent.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé les narrations des deux Stark (et non, ce n'est pas parce que je suis une fille... ) : celle de Sansa est plus celle d'une princesse qui croit que la vie est comme dans les chansons courtois et qui va être confronté à la dure réalité (en plus d'être la plus sensible, d'ailleurs dans la série, c'est un des personnages favoris), Arya est un garçon manqué bien décidé à mener sa vie et plus réaliste que sa soeur. Les personnages sont parfois différents de la série, j'ai été surprise du design de Tyrion, bien qu'il est tout aussi remarquable...
L'écriture est juste magique. Contrairement à ce que j'ai entendu, elle n'est pas simpliste, elle est splendide avec des phrases à retenir, une utilisation de mots élégants, et une variation de ton, qu'il soit familier où soutenu... l'écriture nous transporte dans ce monde et on n' a plus envie d'y lâcher...
En revanche, il y a bien quelques longueurs compte tenu de l'épaisseur du bouquin, et certains moments prévisibles voire ridicules (tout comme la série). Non sérieusement
Autre chose aussi : bien que ce soit un roman de fantasy, les éléments magiques arrivent mais légèrement, tapies dans l'ombre où ne se dévoilant qu'au dernier instant. Pas d'elfe, pas de fée, pas de magicien (quoique...)... et pourtant, l'hiver arrive avec les Autres...
En bref, je ne regrette absolument pas d'avoir commencé la série littéraire, une perle fantastique. Il me tarde de lire les autre tomes. Mais n'oubliez pas : dans le jeu des trônes, on gagne où on meurt...
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Ça y est j'ai succombé à la mode, et au bout d'un chapitre, je suis devenue complètement accro à cette série. L'histoire est complexe, se déroule dans de multiples zones géographiques et implique plusieurs personnages apparentés à des familles illustres. Si je devais les citer tous ici, je remplirai toute la page, donc voici les principaux : les Baratheon, les Lannister, les Stark et les Targaryen. Chaque chapitre partage le point de vue d'un des personnages principaux et nous permet de suivre une partie des évènements.
Il s'agit surtout d'intrigues politiques, où tous les coups sont permis : alliances, complots, traîtrises, meurtres, mariages arrangés ou batailles servent au but ultime, qui est le pouvoir. Les personnages sont nombreux mais sont bien travaillés par l'auteur : chacun a son caractère, ses motivations et ils évoluent au fur et à mesure des pages. Personne n'est ni noir, ni blanc ; au contraire, ils ont tous cette zone d'ombre qui les rendent intéressants et attachants à leur manière. A ce jour, mon coeur penche pour Tyrion Lannister et son cynisme mordant. Comme héroïne féminine, j'ai une préférence pour Arya la rebelle.
L'auteur a un vrai talent de conteur et malheur à celui qui s'est fait attraper, il ne pourra plus lâcher ce récit plein d'actions, de rebondissements et de pièges ! Un vrai délice ! Je n'ai senti aucun moment de lassitude durant la lecture : à chaque fois, je luttais contre moi-même pour ne pas entamer un chapitre. C'était presque frustrant de revenir dans la réalité et de me dire que tout n'est finalement qu'une fiction !
Par contre, voici un point important à noter : la traduction française est un vrai scandale, et pourrait décourager n'importe quel lecteur français. J'ai préféré la version anglaise, qui est d'une clarté irréprochable, d'un style fluide et agréable, agrémenté d'un zeste d'humour.
Conclusion : j'entame bientôt les prochains tomes. « Winter is coming ! »
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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A Song of Ice and Fire. Livre Un : A Game of Thrones.
Les royaumes de Westeros sont régis par une lutte incessante pour le pouvoir dont l'épicentre se trouve à Port-Réal, matérialisé par un Trône de fer qui donne son titre à ce premier opus d'une série qui en comptera (normalement) sept.
Dans ce "jeu des trônes" il y a d'un côté les pions, beaucoup passent leur temps à s'entre-tuer ou à comploter les uns contre les autres ; et il y a de l'autre les joueurs dont la particularité principale est qu'ils n'agissent que dans l'ombre en utilisant la manipulation, en construisant puis détruisant des alliances, en se servant de leurs "pions" selon leur influence et leurs capacités, voir leur potentiel à devenir eux-mêmes des joueurs. Ces derniers sont peu nombreux, on arrive difficilement à les dénombrer, à savoir qui ils sont, quant aux pions, ce sont tous les autres.
Chaque chapitre est centré sur un personnage, aucun d'eux ne devient emblématique, un "héros" qui deviendrait le moteur de l'histoire, comme c'est souvent le cas dans la fantasy. C'est pourquoi j'aime cette série, hors l'ambiance médiévale saupoudrée d'un minimum de fantastique, c'est qu'il y a plusieurs protagonistes qui nous donnent un
éclairage, un point de vue, sur une intrigue qui les dépasse, en des lieux particuliers, ils participent à une géopolitique très riche et complexe, et que l'on découvre au fil des différents volumes de la série. Les complots y sont machiavéliques et implacables, mais on ne distingue ni "bons" ni "méchants", même si chaque lecteur peut avoir ses préférences pour tel ou tel d'entre eux (moi c'est Jon et Tyrion d'un côté, Arya et Daenerys de l'autre). Bran, Catelyn, Daenerys, Eddard, Jon, Arya, Tyrion et Sansa sont les "éclaireurs" dans ce premier volume qui sert à planter le
décor et installer les premiers rouages d'une intrigue aux multiples ramifications. En simplifiant tout débute par un affrontement indirect entre deux Maisons rivales mais proches du pouvoir : les Stark contre les Lannister, cet affrontement larvé n'étant que la résurgence d'une rivalité plus ancienne entre les Maisons Baratheon et Targaryen.
Le monde ainsi créé est sombre et violent, l'ambiance médiévale, les différentes cultures et religions s'enrichissent d'un volume à l'autre. Martin est un conteur habile, il entraîne son lecteur sans jamais le presser, mais en créant
malgré tout des moments de tension intenable, on a du mal à lâcher le bouquin, tout simplement. Martin ne ménage jamais son lecteur, quand la violence se déchaîne, c'est très réaliste, implacable et douloureux, il ne sombre jamais dans les bons sentiments, un personnage attachant peut commettre un acte répréhensible, une ignoble ordure devenir « noble » par un acte gratuit, et les deux peuvent passer ad patres d'un paragraphe l'autre, nous laissant chaos. L'intrigue n'est jamais artificiellement gonflée, j'y retrouve la générosité dans l'écriture, l'aventure
sans cesse renouvelée d'un Dumas, et j'en redemande !
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Une copine fan de fantasy, seigneurs des anneaux etc me l'avait conseillé.

J'ai lu le prélude puis j'ai laissé tombé. Gared, will, royce, le mur, les autres, yeux bleus...
J'etais perdue.
J'etais bete.

Lorsque j'ai regardé les deux premiers épisodes de game of thrones la série (géniale), je me suis dit que cela méritait un nouvel essai.
J'ai laissé tomber la série (j'ai toujours préféré lire le livre avant de voir le film).
Et j'ai eu raison.
En deux jours c'en étais fait de l'intégrale 1.

- diversité et psychologie des personnages.
- originalité du récit (différents points de vue).
- rebondissements.

Dans ce récit ce n'est pas le classique et redondant "bien contre le mal". Les meilleurs personnages peuvent être mauvais.
Parfois on es perdu dans la multitude de noms, dans le passé, dans les maisonnées...
Mais il suffit de se concentrer et c'est parti !

J'adore ces livres qui poussent à se poser des questions.
Inceste (cersei et jaime), bâtard (jon snow), petite taille (tyrion), ambition (littlefinger)...
Il y a tellements de portraits passionnants que c'est impossible de parler de tout.
J'aurai aimé plus de chapitres sur daenerys qui avec Tyrion est mon personnage préféré. Je déteste Sansa et sa bêtise.

Apparemment il y a une polémique comme quoi, Martin serait coupable de ne pas écrire une suite et est victime de critiques.
Comment peut on critiquer un tel artiste sur son propre travail ?
Peu m'importe de savoir ou pas qui régnera sur Westeros, les sept couronnes. L'auteur a fait un travail formidable et c'est déjà énorme de pouvoir suivre l'évolution crédible de l'Histoire ET des personnages.
J'ai déjà commandé l'intégrale 2.
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Une collègue qui suit la série télévisée m'a redonnée le goût de me plonger dans cette épopée fantastique dont j'avais lu, adolescente, un bout. Je n'ai pas vu quant à moi l'adaptation télévisée mais si elle est seulement à moitié aussi bonne que les livres, je comprends qu'elle passionne autant. D'un autre côté, c'est du George R.R Martin quand même ! L'un des papes de la fantasy ni plus ni moins !

Vous l'aurez compris, j'ai adoré cet univers tellement riche, ces personnages qui ne laissent pas indifférents, ces rebondissements incessants et les éléments fantastiques tels que les animaux mystiques (loups-garous, dragons etc...) qui pointent sans cesse le bout de leur nez et promettant une suite tout aussi épique.

Les débuts ont été un peu laborieux quand même, tellement il y a de détails, de noms et de relations différents à comprendre et à retenir. Chaque chapitre est en fait un point de vue individuel, comme si les personnages clés se relayaient pour raconter toute l'histoire. Cela surprend un peu si on ne fait pas attention mais finalement c'est assez pratique car cela permet au lecteur d'avoir une vue approfondie et quasi omnisciente de l'histoire et de son univers. Par ailleurs, l'on s'habitue assez vite à cette manière de faire qui ne gâche absolument pas le plaisir de la découverte et de la lecture.

A ce propos, si l'univers est assez sombre et parfois cruel, l'écriture de George R.R Martin est d'une fluidité extrême malgré un langage d'inspiration un peu médiévale et parfois assez ardu. Avec lui, rien n'est jamais tout blanc et tout noir. Même les méchants semblent justifiables ou du moins avoir un comportement qui s'explique.

En bref, je m'en vais quérir rapidement la suite et vous recommande fortement cette série !
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Tout d'abord, je connaissais la série de nom, tout comme pour son auteur. Je savais que les fans de fantasy bavaient dessus pour la plupart et que J'ai Lu ressortait des intégrales. Bon, ok. Puis est venue la série TV. Quand les trois quarts de mes contacts se sont mis à se déchaîner dessus j'ai regardé le début. Puis Néri m'a offert ce premier livre et m'a forcé à me bouger les fesses pour le lire (un an...je sais c'est mal). Beaucoup préfèrent lire le livre en VO, disant que la traduction est mauvaise, ça ne m'a pas tant dérangé que ça même si certaines tournures sont simplement atroce. Mais ça va, surtout si vous ne lisez pas l'anglais / avez la flemme, ça passe relativement bien en VF.

Déjà, première constatation : la série est très fidèle à mon sens et surtout...regardez là avant de lire le livre ! Pour une raison toute bête, vu la multitude de personnage ça aide à ne pas se perdre. Car pour la série TV vous avez des visages, plus faciles à retenir que des noms qui finissent par tous se ressembler.
Car George R. R. Martin nous propulse directement dans son univers, sans préambule ou presque, ce qui permet une immersion réussit, mais du coup on risque d'être étourdit par la quantité de personnages, de lieux et d'histoires qui se poursuivent en parallèles.

L'univers est tellement dense, qu'à chaque chapitre ou presque on change de narrateur (indiqué en titre de chapitre pour aider le lecteur à ne pas décrocher) permettant ainsi de balayer l'intégralité de la carte (sur ce point d'ailleurs j'adore le générique de la série). Je dois avouer que c'est très impressionnant. L'auteur a su créer un monde très complet, dense et complexe, mais que le lecteur arrive très bien à se représenter et dans lequel il est relativement facile d'évoluer (toujours pour le lecteur parce que les personnages...).

Concernant l'intrigue, il faudrait déjà le mettre au pluriel, là encore l'auteur doit avoir un grain pour réussir à imaginer tout ça et réussir à ne pas s'emmêler les pinceaux. Si tout commence par une mort, très vite chaque pas en avant révèle de nouvelles questions, de nouvelles trahisons, des complots qui se forment et des vies qui basculent. A chaque page il y a une surprise et l'auteur ne ménance aucun personnage. Tous ont un rôle à jouer, chaque action a une réaction plus importante et on ne sait plus où donner de la tête.

Mais, au risque de me faire huer/lapider/ou autres joyeusetés, je n'ai pas tant aimé que ça. Oui l'auteur est assez "ouf" et je l'admire pour ce qu'il a réussi à créer. Mais j'ai beaucoup de mal avec une fresque qui plonge à chaque fois un peu plus dans la noirceur. Toujours un peu plus de complot, de trahison, de mort et de déchirements sans presque aucune lueur "positive", moi ça me déprime. Alors si je reconnais que ça peut être un monument de la littérature fantasy, ce ne sera pas forcément ce que je retiendrait de mieux. Peut être qu'un jour j'achèterai la suite, ou l'emprunterait, mais pas tout de suite.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Premier intégrale du trône de fer terminer... ce qui ne fut somme toute pas une mince affaire vue la taille des caractères mais bon.
GRR Martin sais y faire en effet on se retrouve plonger dans cette histoire des le début passionnante, il mélange tous les styles que ce soit de la fantasy (ou on retrouve sans trop chercher du Tolkien, du Hobb etc...) que dans le classique et traditionnelle (Tolstoï n'est que le premier qui me viens...) et pourtant il se fait un style a lui, et rien qu'à lui qui rend le détachement très dur...
Les personnages sont tous travaillés que se soit le roi dont on parle une page sur deux ou de la pute qu'on verra deux pages et demi sur l'ensemble tout est foisonner de détailles, la série télévisé à côté en parait presque terne tellement les personnages sont claire dans l'esprit du lecteur, et plein de vie. Une merveille.
L'histoire quand à elle est très bien mener sans trop de longueur malgré quasi 800 pages qui nous amène à la fin d'une longue introduction à l'histoire qui commencera seulement dans le tome suivant a priori. En effet tout cela n'est qu'une présentation de l'histoire et de ses protagonistes dans le but de nous préparer à ... à on sais pas trop en faite, mais cela va être explosif et passionnant ça c'est sur.
A lire même si la forme peut en rebuter certain car difficile et parfois très cru, le fond mérite de s'y attarder en profondeur.

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Le deuxième tome composant cette intégrale, le Donjon Rouge, est beaucoup plus prenant et mouvementé que le premier. Il en découle un plus grand plaisir de lecture et l'impression d'enfin entrer réellement dans la saga.

Les personnages sont toujours les mêmes, mais ils semblent enfin occuper chacun la place qui lui est dévolue dès le début de la saga. Cette découverte de cette première intégrale permet donc de se rendre compte que le premier volume sert en fait à mettre en place l'intrigue qui sera (sans doute) développée au fil des tomes suivants: Martin nous présente ses personnages et met en place les contextes historiques, géographiques et politiques de son histoire. Il en ressort un certain manque d'action et un récit qui donne l'impression de traîner en longueur.

Le Donjon Rouge, par contre, est beaucoup plus animé: pas mal de morts, d'exécution et même une guerre ! le suspense est donc beaucoup plus présent et l'on s'inquiète bien souvent du destin de certains personnages, même si l'on espère assez voir certains d'entre eux bien punis.

Ce deuxième volume est également plus sombre encore que le premier. L'incertitude plâne en ce qui concerne plusieurs des personnages principaux, dont on se demandent s'ils vont survivre au troisième tome. Les différents clans des Sept couronnes s'opposent les uns aux autres et se déchirent de plus en plus, menant à des luttes sanglantes et sans pitié entre les grandes familles, celles qui sont susceptibles d'influencer l'avenir du Trône de Fer. Et, en plus de ces disputes, l'hiver arrive et avec lui tous les problèmes liés au Mur: les Autres semblent s'approcher de plus en plus et certains frères de la Garde de Nuit sont capturés par une force mystérieuse...

Les deux familles les plus importantes des Sept couronnes, les Stark et les Lannister vont donc plus que certainement être aux prises avec de nombreux ennemis dans les volumes suivants. Et ces nombreuses péripéties, loin d'être désagréables, m'ont plutôt réconciliée avec cette saga qui m'avait plutôt déçue lors de ma première lecture.
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Votre serviteur est un faquin. Tandis qu'il s'extasiait sur Babelio d'un énième hors-série de la Guerre des Clans (Le destin de Feuille de Sanglier, celui où on découvre comment Aile de Saucisson s'est tordu une griffe), le monde continuait de tourner et il aurait mieux fait de rattraper les innombrables classiques de la fantasy qui lui manquent. Et parmi tous ceux-là, il en est un en particulier qui a défrayé la chronique, dont les livres comme la série adaptée ont embrasé les imaginaires, un nouveau rempart de la pop-culture au point que même les incultes de la presse mainstream se sont mis à dire « Une oeuvre digne de Martin » au lieu d'« une oeuvre digne de Tolkien » pour désigner le gagne-pain des tâcherons du genre qu'ils daignent lire de temps à autres : cette oeuvre, c'est le trône de fer, vaste cycle qui restera selon toute vraisemblance à jamais inachevé, mais qui forme une sorte de synthèse de tout ce qu'a inventé la fantasy adulte post-Tolkien.
Dieu soit loué, votre serviteur s'est enfin mis un coup de pied au train car il a compris que les chroniques sur des livres faisant le buzz lui permettront plus vite de s'exiler aux Seychelles entouré de cocktails et de danseuses court-vêtues pour laisser des intelligences artificielles écrire à sa place la formidable machine capitaliste qu'est son blog. L' »intégrale » 1 du Trône de Fer (en fait le tome 1, car en France on aime tronçonner en morceaux les livres qu'on traduit) offre donc une dark fantasy politique complexe qui aura influencé une génération entière d'auteurs, rappelant La Compagnie Noire par sa Garde de Nuit composée d'antihéros, ou L'Arcane des Épées pour son trône convoité dont le monarque n'a, heureusement pour les prétendants désireux de s'entre-tuer au plus vite, plus beaucoup de temps avant de passer à la casserole. Telle est donc la situation du Royaume des Sept Couronnes : d'un côté des gardes tout au nord contraints de surveiller un mystérieux mur derrière lequel se dresserait une terrible menace, de l'autre une cour ravagée par les intrigues où chacun est prêt à s'étrangler pour succéder au roi Baratheon. Et par-dessus le marché, voilà que l'ancienne famille royale que ce dernier a détrôné complote pour faire son grand retour depuis le continent voisin…
Mais si le Trône de Fer est réputé pour ses intrigues ramifiées, son monde riche et sa noirceur (bon, en vrai il n'y a pas tellement de gens qui meurent dedans, à part Jon Snow C'ÉTAIT POUR RIRE C'ÉTAIT POUR RIRE ME LYNCHEZ PAS), ce sont surtout ses personnages qui ont séduit le grand public. Et on le comprend : sans eux, la saga ne serait qu'un énorme med-fan random et sans grand intérêt, habile dans sa construction mais loin de casser trois pattes à un canard unijambiste en termes d'originalité.
Le roi Robert Baratheon n'est pas exactement un bon roi. Ou plutôt si, il tient à ne pas égorger ses sujets pour un oui ou pour un non, il maintient la paix et se montre loyal envers ses sujets, mais il a une fâcheuse tendance aux dépenses fastueuses et à la boisson. En résulte qu'il n'est plus le fier guerrier de jadis ayant pourfendu le perfide tyran Aerys Targaryen mais un mari violent, ivrogne et irresponsable. Sans ce défaut, sa vie avec sa femme Cersei aurait une allure de relation Iznogoud / Haroun El-Poussah : l'un ne se doute d'aucune de ses manigances, l'autre calcule jour et nuit comment réussir à devenir cheffe du royaume à la place du chef du royaume. Au lieu de quoi, le ton est à la tragédie : Robert est un alcoolique dépressif et rongé par le pouvoir, trop lâche pour regarder en face ses errements, tandis que Cersei Lannister est une femme battue, régulièrement humiliée, qui voit certes dans le pouvoir une occasion de s'élever socialement, mais aussi et surtout de reprendre le contrôle sur sa vie.
Autre dirigeant ambigu, le chef dothraki Khal Drogo vient d'épouser Daenerys Targaryen, fille de feu Aerys en exil, sur la demande de son tyrannique frère Vyserys, qui espère bien utiliser l'armée de ce peuple libre et violent pour reprendre le trône. Il se montre un époux aimant et attentionné, mais intraitable et peu sourcilleux sur le consentement de son épouse mineure. Car oui, j'aime autant vous prévenir, le Trône de Fer reprend tout ce qui n'allait pas au Moyen Âge : mariages forcés alors que la fiancée n'est pas encore sortie de l'adolescence, culture du viol et mépris des femmes, et bien entendu toute la normation des corps que cela entraîne, aphrodisme comme grossophobie. le réalisme excuse pas mal de choses, mais concernant les dothrakis, on aimerait quand même bien par moments que Virginie Despentes descende du ciel et latte les couilles de tous ces connards.
En opposition à ces chefs à la morale douteuse, George R. R. Martin va en faire intervenir un troisième, s'efforçant de rester droit et juste : lord Eddard Stark, alias Ned, seigneur du Nord bien éloigné des querelles du Sud. Fidèle ami De Robert, il n'a jamais recherché d'autre pouvoir que celui qu'on lui a donné à la naissance, et s'efforce de l'exercer de manière désintéressée. Sauf que Ned est un souverain un peu trop parfait, ou tout du moins trop loyal : il n'hésite pas à administrer la peine de mort si la loi le prescrit, et est bien loin de se méfier suffisamment de la fourberie des intrigues de la capitale du royaume, Port-Réal…
Et lord Eddard ne doit pas défendre que sa peau : il a notamment une sacrée marmaille. Parmi eux, l'ombrageux Theon Greyjoy, fils d'un vassal qui avait voulu le tuer, et qui a été recueilli pour ne pas qu'il se retrouve seul… mais aussi et surtout pour garder un oeil sur son appétit trop grand ; ou encore Jon Snow, bâtard qu'il a reconnu publiquement, ayant grandi dans l'ombre de ses frères, et décidant pour se faire un nom de rejoindre la funeste Garde de Nuit.
Mais nous trouvons aussi Arya Stark, jeune garçonne intrépide et réjouissante pour son refus de rentrer dans le moule. Ses ardeurs sont néanmoins tempérées par ses chamailleries constantes avec sa soeur Sansa. Sansa Stark, c'est l'erreur de casting, Eusèbe le mignon petit lapin au beau milieu de Warhammer 40 000, la jouvencelle qui croit en l'amour pur et aux récits de chevalerie, et qui s'efforce pour cela de correspondre traits pour traits à l'idéal de la femme soumise auquel aspire l'imaginaire noble. Mais qui sait si cette jeune fille naïve ne cache pas une Cersei en devenir ?
Et en parlant de Cersei, ce tour d'horizon serait incomplet si je n'abordais pas ses frères Jaime et Tyrion. Jaime est une subversion de tous les stéréotypes chevaleresques de la fantasy : beau, blond, fougueux et charismatique, il n'en est pas moins un être odieux cachant un noir secret. Quant à Tyrion, il remplit le rôle plus classique mais non moins dérangeant du silène : tout en lui respire la bouffonnerie, son apparence difforme, l'humour qu'il brandit pour se protéger des puissants, son goût inconsidéré pour la ripaille, les femmes et l'ivrognerie. Mais derrière cette façade grotesque, l'auteur laisse entendre qu'il possède suffisamment de sagesse pour être le meilleur dirigeant que le royaume puisse espérer.
À ce stade de la critique, il y a deux possibilités : ou bien vous avez tout de suite ressenti une admiration profonde pour cette galerie de personnages n'ayant pour la plupart rien de manichéen, creusés et attachants malgré leurs gros défauts ; ou bien leur immoralité vous écoeure, et vous n'avez pas d'autre hâte qu'ils s'égorgent tous pour en finir avec toutes ces horreurs. Mais ce qui m'intéresse est que Martin ne prend pas son lectorat pour des imbéciles : il dévoile un monde cru et inquiétant, mais le questionne sans complaisance. Quand un gratte-papier de seconde zone se vautrerait dans le voyeurisme le plus total, lui préfère en dire le moins possible sur les atrocités qu'il dépeint, montrer à quel point la politique est une affaire complexe, comment M. Gentil peut devenir un parfait salaud, mais aussi comment même l'âme la plus noire peut conserver un brin de lumière. Alors certes, Martin n'est pas un militant, et il n'est pas exclus que certains détails auraient pu être abordés avec davantage de nuance, de pudeur ou au contraire de radicalité ; mais il possède une certaine justesse, sait s'arrêter à temps devant les scènes de trop grande violence, ne les rend jamais gratuites, se montre toujours en empathie devant les victimes d'une injustice. Et c'est précisément ce que je recherche quand je lis un roman pour adultes.
Tentez le Trône de Fer. Je ne peux que vous conseiller d'essayer au moins sauf si les thèmes qui s'y trouvent sont trop pénibles pour vous ou vous rappellent des traumatismes. Vous adorerez forcément Tyrion avant même de le connaître, vous aimerez le caractère bravache d'Arya, véritable bouffée de féminisme dans un monde de barbares virilistes, vous ressentirez de la compassion pour Daenerys et Cersei malgré leurs rêves toxiques de grandeur. Vous finirez même par apprécier l'insupportable Sansa, tant son innocence et son amour pour la littérature finissent par la rendre sympathique. La seule véritable excuse qui pourrait vous freiner… c'est la traduction de Jean Sola.
En effet, il fallait que j'en touche un mot avant qu'on se quitte. Sola a truffé le texte de tournures et de termes médiévalisants, au point de rendre certaines phrases quasiment illisibles. Je n'ai rien contre user d'un vocabulaire riche pour déployer une fiction ou une pensée avec nuance, et je ne suis pas nécessairement contre lui donner une patine ancienne. Seulement, il y a une différence entre ça et en faire des caisses toutes les trois lignes, en se positionnant dans cette démarche élitiste du sachant qui utilise des mots khômpliqués pour avoir l'air intelligent : en plus de coquilles improbables comme « Bs » au lieu de « Ils » ou « Qe » au lieu de « Que », le texte se retrouve farci de mots comme « souris » plutôt que « sourire », « ramas » au lieu de « ramassis », ou « floculer » au lieu de… on sait pas trop quoi. Était-il vraiment nécessaire, entre autres archaïsmes, d'utiliser le mot « négresse » plutôt que « femme noire », encore en 2008 ? Était-il nécessaire de donner un parler « pittoresque » aux gueux, se résumant systématiquement à « Acré vinguiou, mon bon s'gneur » ?
Heureusement, la communauté de fans francophones (qui s'appelle elle aussi la Garde de Nuit), a depuis révisé la traduction, comme peut en attester une superbe nouvelle édition brochée et illustrée que j'ai eu le plaisir de découvrir récemment en librairie (vous avez vu, Pygmalion, je dis du bien de vous, sponsorisez mes articles et donnez-moi tout votre argent). 35,90€, c'est un peu cher, mais ça vaut le coup d'investir, surtout quand il s'agit d'une épopée de plus de mille pages avec des personnages attachants qui se lit avec la passion d'un page-turner tout en ayant l'aura des grands mythes. Après, je dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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