Pas de château ni de théâtre, pas d'Angleterre dans ce livre.
Ngaio Marsh s'est souvenue qu'elle était néozélandaise et nous emmène chez elle.
Des paysages somptueux dans une région volcanique à la limite d'une réserve des maoris. La lave bouillonne parfois à la surface du sol, l'eau et la boue , chargées de souffre, ont permis l'installation d'une "station thermale" très rudimentaire.
Des personnages insignifiants tiennent l'hôtel à coté de la zone des bains.
Un couple, un retraité de l'armée des Indes et madame, leur famille et un individu qui tourne autour ( de la famille et de l'hôtel ). Il semble qu'il ait prêté de l'argent qu'on ne peut pas lui rendre : va-t-il mettre la main sur l'hôtel et la station qu'il se fait fort de moderniser ?
Et puis un acteur Shakespearien mondialement connu. Que fait-il là ? On pense qu'il va quitter les lieux avant même d'avoir ouvert sa valise : il est l'habitué des plus grands palaces.
Mais il reste et observe ces drôles de gens, leurs drôles de réaction : il utilisera tout ça pour nourrir ses personnages quand il sera de retour sur une scène. ( J'avais dit pas de théâtre, mais c'est trop difficile pour cette auteure)
Et puis c'est la guerre : on voit des lumières sur le mont voisin qui domine la mer : y aurait il un espion parmi ceux qui vivent à l'hôtel ? Ou alors il s'agit de piller la réserve pour vendre tel ou tel objet à des collectionneurs ?
Voila,
Ngaio Marsh nous a bien présenté tous ses personnages : le crime peut avoir lieu.
Et l'enquête qui va suivre...
Vous pensiez avoir affaire au héros habituel de l'auteur, Rodérick Alleyn, vous saviez qu'il était en Nouvelle Zélande pendant la guerre ?
Vous ne vous étiez pas trompé mais son nom n'apparait qu'à la dernière ligne du roman !