Les enquêtes de Roderick Alleyn : Cauchemar à Waiatatapu

Les personnages qu’ils campent sont tout à fait crédibles. Un peu stéréotypés, bien sûr.

La conscience de classe, mon œil ! En fait, tout est une question d’argent.

Les enfants qui en sont originaires gardent parfois une certaine manière de s’exprimer, même quand ils tombent très bas. On les appelait autrefois des hommes déchus. Ils rencontraient auprès des habitants de cet extraordinaire pays une sympathie tout à fait imméritée.

Loin de porter les traces de quelque civilisation disparue, il paraissait échapper au temps et l’ignorer. Ici, le monde était encore à ses débuts ou presque. Il ne présentait au regard que les stigmates du néolithique.

Mon peuple est à cheval sur deux mondes. En l’espace d’un siècle, nous avons dû assimiler les progrès de mille neuf cents années d’humanité. Est-il étonnant que nous soyons atteints d’une petite indigestion évolutionniste ? Nous sommes des membres loyaux du grand Commonwealth, et vos ennemis sont aussi les nôtres.

— L’argent a un certain pouvoir, vous savez.
— La hache de mon grand-père aussi.

Il est normal de privilégier un hôte distingué en lui réservant l’accueil qui lui revient.

Sa manière de s’exprimer, son accent et les mots qu’il employait faisaient penser à un discours préenregistré. On avait le sentiment que, partout où il irait, il utiliserait les formules les plus faciles, les plus commerciales, les plus rapides et populaires de la communauté dans laquelle il se trouverait. Ses phrases, débitées à très haute fréquence, d’une voix forte et sur un ton des plus assurés, semblaient faites de mots synthétiques et totalement sans rapport avec ses vraies pensées.

Il est roublard, maniéré, rusé comme un renard, un peu prétentieux, très coléreux et parfaitement égoïste, mais je le trouve sympathique.

Il ne faut pas mêler l’argent et la bonne éducation. L’important n’est pas ce que l’on fait…