On aurait dit

On aurait dit, à voir la couverture, que l'histoire ne serait pas très gaie. Et pourtant…
Un album au graphisme très vintage mais qui dépeint parfaitement l'innocence des enfants dont les adultes croient en la sagesse alors qu'ils ne pensent qu'à faire les 400 coups !

D'un charme très rétro et d'un humour efficacement drôle cet album.

Quand la maison devient royaume du divertissement des enfants, cela donne ça.


Nous ne nous en tenons pas ici à l'enceinte de la chambre, à la limite d'une table et de couvertures en guise de tente, à la dimension d'un carton pour stimuler l'imagination, les deux garnements de l'histoire ont une ambition qui déborde.

D'un coup de sésame "on aurait dit...", le tapis rouge du grand jeu sera déroulé et l'excitation de deux petites "souris" n'aura pas de limite quand les chats parents seront partis.


Il vaut mieux les avoir en illustrations qu'en vrai, c'est certain.

Jean-François et le fils de Mme Martin vont vous refaire la décoration d'intérieur.

Nous sourions de l'espièglerie, de l'insouciance et de l'inconséquence des deux enfants qui déploient énergie pour faire vivre le sujet de leurs aventures.

Les bouches des jeunes lecteurs vont s'arrondir, André Marois nous a vraiment dégoté de nouveaux rois de la bêtise.

Des rires et des sottises en cascades en prévision.

Le temps que sa mère s'absente pour cueillir des légumes dans le jardin, un enfant s'amuse avec son copain Jean-François. Leurs jeux suivent le fil de leur imagination au gré de « on aurait dit » provoquant une tornade au sein de la maison.
A partir d'un jeu d'enfant très innocent, les deux auteurs développent une histoire folle. Avec quelques accessoires et une idée en tête, les enfants chamboulent tout dans la maison. Cet album est l'éloge de la liberté, de l'aventure et des enfants. Tout cela grâce à trois mots au conditionnel : « on aurait dit ». Les illustrations rappellent le style de Winsor MacCay, ce qui fait de cet album une sorte de trait d'union entre bande dessinée et album jeunesse. Les traits sages du dessin se confrontent à l'agitation des deux enfants. Cette opposition entre le fond et la forme installe un ton très drôle et met en valeur les mouvements destructeurs de l'enfance. Ces dessins instantanés accentuent les mouvements de l'imagination des enfants.
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Madame Martin n'est pourtant que sortie cueillir des légumes dans le jardin. Elle s'en va le coeur léger et l'esprit tranquille, confiante dans la sagesse des garçons : le petit Jean-François vient d'arriver pour jouer avec son fils, ils pourront s'occuper ensemble le temps de son absence.

Mais rapidement l'histoire qu'ils s'inventent tous les deux prend des tournures désastreuses : "On aurait dit qu'on était deux guerriers solitaires et qu'on n'avait peur de rien"... La maison se transforme en un champ de bataille où le chien devient un monstre poilu, la table une montagne, et la baignoire une rivière peuplée de crocodiles...

Et soudain l'ennemie la plus redoutable des deux guerriers rentre du jardin, son chapeau de paille sur la tête et son panier à la main : devant sa maison ravagée et complètement sens dessus dessous, elle affiche un air pas commode du tout !



Une excellente lecture pour échanger avec les enfants sur les jeux qui tournent mal et tenter de leur faire avoir cette petite ampoule qui s'allume et clignote en disant "danger" !
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