Prendre quelques instants pour se plonger dans la lecture d'un album de Martine relève presque d'un acte inconscient de fuite ; je l'assume.
Lire un album de Martine, c'est toujours partir en quête d'un parfum de nostalgie et d'une vie idéalisée où tout est bien, où tout le monde est beau et gentil, où les enfants sont solidaires et adorables, les animaux affectueux et expressifs et les ennuis, quand ils existent, sont légers et éphémères.
On a la volonté de fuir la réalité, de fuir la société, de fuir la consommation, de fuir la mode et les tendances, de fuir la politique et les problèmes économiques... Ah, débarquer dans un pays imaginaire où rien ne nous atteindra pour nous blesser ou nous décevoir ! Lire Martine, c'est plonger tout éveillé dans un rêve.
Dans cette album où Martine fait du camping avec ses petits camarades, ce constat est encore plus palpable. Pourquoi ? Parce que nous savons tous que le camping, c'est sympa quand... il fait beau, on a une bonne tente avec un bon matelas, on n'a oublié aucun ustensile, ni le gonfleur, ni les sardines pour planter son bivouac, ni le papier toilette... le camping, c'est "trop cool" quand les fourmis n'envahissent pas notre refuge de bédouin citadin, quand la ferme voisine peut nous fournir un cruchon de lait sans nous refiler en bonus le fumet du purin de ses vaches, quand... il ne pleut pas et qu'une rivière ne coule pas à 50 mètres de l'endroit où l'on s'est installé !
Bref, le camping, c'est bien en rêve, sur le papier, dans un album de Martine ! Avec Martine, pas de mouches qui volent au-dessus de chaussures qui puent après une bonne balade mais de jolis papillons qui flirtent avec leurs copines les abeilles, des brassées de fleurs des champs qui sentent très bon et ne déclenchent aucune réaction allergique ; ce sont encore des noisettes bien mûres qui n'attendent que le cueilleur et le ru qui offre aux enfants la baignade sans pierres coupantes qui fournira un terrain de jeux idéal à leur espièglerie...
Allez, avouez que pendant quelques instants, vous vous y êtes crus, vous aussi !
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Pourquoi, mais POURQUOI ma fille s'est mise en tête de lire toute la série des Martine retrouvés dans la cave de mamie?? 52 numéros indique le 4ème de couverture... Mes souvenirs d'enfance ne suffisent pas à me faire oublier à quel point tout ça a vieilli. Aller on enchaîne avec Martine fait la popote pendant que Jean fume sa pipe devant le téléviseur.
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Un album qui sent bon les vacances puisque Martine, Jean et leurs parents partent faire du camping à la campagne. le plaisir de dormir sous la tente, d'être réveillé par le "cocorico" du coq de la ferme voisine, de faire sa toilette dans la rivière et aussi de voir de plus près de beaux animaux tels que les papillons ou encore Picot le hérisson, voilà qui va ravir Martine.
Un très bel album, une belle histoire enfantine et des illustrations gaies et jolies
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Le camping dans les Martine, n'a rien à voir avec le camping dans la réalité! C'est certain que c'est un peu le but de la lecture que d'être dans l'imaginaire...
Je crois que c'est avant tout les illustrations des livres de la collection Martine qui nous plaisent tant quand nous sommes enfants. Sinon, le texte est toujours plus ou moins insipide, mais les activités explorées sont souvent intrigantes pour les enfants et superbement illustrées.
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Martine, Jean et leurs parents ont passé la nuit sous la tente. Le lendemain, quand le soleil se lève, ils dorment encore tous les quatre.
C'est l'heure où les oiseaux secouent leurs plumes.
- Ohé, les amis, il est temps de s'éveiller !
- Cocorico ! Cocorico !
C'est le coq de la ferme qui est perché sur la voiture.
Et voici le petit veau qui voudrait bien savoir ce qu'il y a dans la tente.
Le moteur ronfle. Un chemin poussiéreux, un pont de bois qui craque, et l'on est arrivé au Carré-du-Petit-Bois de Fleury-la-Rivière.
Le papa de Martine range l'auto sous les arbres.
On décharge les bagages.
-Maintenant, dressons la tente.
Pan, pan, pan, les piquets s'enfoncent dans la terre.
Les cordes se tendent... Il fait chaud !
Le Carré-du-Petit-Bois est un coin épatant.
Ici on peut faire de la gymnastique à son aise. Par exemple, jouer à saute-mouton, marcher à quatre pattes ou bien faire la culbute.
Savez-vous faire la culbute ? Regardez comment il faut s'y prendre :
- Un, deux, trois, et voilà !
Quel plaisir de se rouler dans l'herbe !
Patapouf, lui, est éveillé depuis longtemps. Pensez donc, quand on a des fourmis dans les pattes, ce petit air frais vous donne envie de gambader. L'herbe est toute luisante de rosée.
Jean va chercher de l'eau à la fontaine dans sa cruche de plastique. Papa allume le réchaud. Martine étale la jolie nappe rouge, prépare les assiettes et les gobelets. Jamais elle n'a travaillé d'aussi bon coeur.
C'est tellement amusant de pique-niquer !
#Martine #jeunesse #CulturePrime
Martine, ce délicieux objet de parodies... Et si l'éternelle petite fille sage n'était pas si mièvre que ça ? Derrière le charme un peu désuet de la BD imaginée par Marcel Marlier et Gilbert Delahaye dans les années 1950, se cacherait en réalité un certain goût pour l'autonomie et l'aventure. Laurence Boudart, autrice de "Martine, Une aventurière du quotidien" (Les Impressions Nouvelles, 2021) vous explique tout...
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