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EAN : 9782862609218
100 pages
Autrement (07/01/2000)
3.56/5   9 notes
Résumé :
"Mona semblait aussi vieille que la Hollande, sa jeunesse avait quelque chose de la grisaille définitive et mortelle de tout ce qui est éternel, et elle semblait surgir du fond des âges, être née aux origines de cette eau, de cet air, de cette odeur subtile et saumâtre dans laquelle baignait le couchant.
Je mis son bras sur le mien mais sa main ne l'enserrait pas ; actuellement sa main ne pouvait rien enserrer. Nous nous assîmes à nouveau. Le vent du soir sou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Les Rembrandt », c'est une nouvelle est assez différente des oeuvres habituelles d'Eduardo Mallea et de ses personnages tourmentés et solitaires dans la campagne argentine. le narrateur, un journaliste sud-américain, se rend à Amsterdam pour couvrir les Jeux olympiques de 1928. Et, tant qu'à être là, pourquoi ne pas aller au musée pour les peintures de Rembrandt ? Si seulement c'était si facile… Entre le travail, les sorties entre collègues et… Mona. Cette jeune femme des environs capte son attention puis l'accapare longuement, en escapades romantiques et en soirées intimes où les deux peuvent partager leur histoire et leurs sentiments. Bref, cette fameuse visite au Rijksmuseum est toujours reportée au lendemain alors que les Jeux tirent à leur fin. Réussira-t-il à jeter un coup d'oeil aux plus belles toiles au monde ? À vous de le découvrir. Finalement, « Les Rembrandt », c'est une nouvelle sur le temps qui passe, les occasions perdues, les amours possibles et impossibles. C'est également le portrait envoutant de Mona donc l'intrigue s'en trouve améliorée d'un soupçon d'onirisme. Pas quelque chose d'incontournable mais un petit plaisir facile. C'est suivi d'une autre nouvelle encore plus courte, « La rose de Cernobbio ». Je l'ai trouvée correcte, sans plus, dans un style plus dépouillé et réaliste mais tout de même avec un brin de poésie. Eduardo Mallea est décidément un auteur qui mérite davantage de reconnaissance.
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Les Rembrandt d'Eduardo Mallea suivi de la Rose de Cernobbio.

Dés qu'il descendit du train à son arrivée à Amsterdam, il pensa » il faut que je vois les Rembrandt ». Il avait été envoyé par un journal argentin pour couvrir l'actualité des jeux olympiques avec deux de ses collègues qu'il retrouva un peu plus tard. Sa passion pour Rembrandt n'était pas partagée, la rencontre avec des femmes locales semblait plus les passionner. Il va également croiser un sportif belge qu'il connaissait bien, complètement cramé suite à un entraînement trop intensif imposé par son entraîneur et ils vont se retrouver le soir avec deux jeunes filles, la « fille de Delft »et « Mona ». La première c'est lui qui l'avait rencontrée dans un café et elle lui avait parlé de Mona pour laquelle elle s'inquiétait car »elle ne pouvait rester seule ». Pour la sortir de cet état il fait le projet de l'amener voir les Rembrandt au Rijks-museum

La Rose de Cernobbio.
Berta n'avait jamais pu savoir qui de son grand-père ou de son arrière grand père avait acheté la maison, son père entrait dans de telles colères sur le sujet qu'elle avait renoncé. Sa mère était morte. Elle avait du abandonner l'école à huit ans et s'occuper progressivement des fleurs à la boutique, ses interlocuteurs étaient les pieds de bégonia ou les semis de giroflées, la parole humaine était rare et si elle émanait de son père elle suintait la peur et la rancoeur. Quand il rentrait ivre du bistrot, il mettait un antique gramophone à fond avec le seul enregistrement qu'il avait. Puis, arrivant à l'adolescence, observant plus finement son père, elle crut discerner l'origine de ses maux, l'arrivée sans cesse différée des « roses de Cernobbio ». le nom du magasin de fleurs était sans équivoque, l'Attente!


Si la difficulté ou l'impossibilité de communiquer reste une des clés dans ces deux nouvelles, c'est l'attente qui est au centre de ces histoires. Attente pour visiter un musée lors d'un séjour professionnel, attente qui se poursuit sur des années et se transmet dans une famille pour une rose fabuleuse. Une fois encore la magie opère avec Mallea.
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Après le 'Dialogues des silences' qui m'a introduit dans l'oeuvre de Mallea voici une dizaine de jours, je viens de terminer ces 2 nouvelles totalisant 100 pages.

J'ai retrouvé la touche si caractéristique de cet auteur argentin. Une langue ciselée, suggérant assez vite dans la description de certains des protagonistes (Mona, dans la 1ère nouvelle, et Berta dans la 2ème) un sentiment de mal-être mal défini, une certaine amertume.. Cela crée un climat très particulier et je me réjouis de retrouver ce sentiment dans les oeuvres suivantes... Je m'attelle maintenant à 'Cendres'.

J'ai beaucoup aimé ces 2 nouvelles, qui sont vraisemblablement mineures dans l'oeuvre de Mallea. Elles sont un cran en -dessous du 'Dialogues des silences', mais valent certainement le détour.
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Ce livre comporte deux nouvelles d'Eduardo Mallea, auteur argentin, parues en 1970 : "les Rembrandt" et "La Rose de Cernobbio". Deux nouvelles qui ont pour point commun l'attente de quelque chose qui surviendra, ou pas...
Dans "Les Rembrandt", le narrateur ne cesse de répéter "Je dois absolument voir les Rembrandt", phrase qui inaugure la nouvelle et qui reviendra la ponctuer, comme un refrain. Nous sommes en 1928 et le narrateur, journaliste argentin venu couvrir les Jeux Olympiques, a cette obsession. Il rencontre Mona, la jeune fille de Delft avec laquelle il découvre Amsterdam. A la façon du peintre convoité, Mallea nous livre une peinture de cette jeune femme et de cette ville.
Dans "La Rose de Cernobbio", Mallea raconte l'histoire de Berta, la fille d'un fleuriste qui attend la rose éponyme. Berta est sûre que l'arrivée de cette fleur à la boutique signera sa fin. Dans l'atmosphère étouffante de la boutique, le lecteur suit la destinée de ce personnage...
Deux portraits ciselés de personnages qui m'évoquent les héros balzaciens...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- La différence entre les philosophes et nous, les journalistes, c'est que nous, nous pensons en recueillant des informations : simple question de vivacité d'esprit!
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- [...) Notre époque... ! Une course contre la montre, et après, le néant!
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(à propos de la Holande en 1928)
- Quel pays prospère ! dis-je. Plein de prairies et de vaches !
Carballeda était tout songeur.
- Et pourtant, ces canaux, avec leur insupportable odeur d'eau croupie, et cette capitale, avec ses rues paisibles et désertiques, évoquent immanquablement la misère, la misère éternelle.
- totalement d'accord !
- Mais c'est un pays riche, cela ne fait aucun doute. Un pays qui possède des colonies et des tailleurs de diamants.
- Et c'est aussi le pays d'Erasme et de Spinoza !
- Justement : la nostalgie de la folie et le besoin de chercher Dieu derrière chaque fragment de matière !
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Le père n'adressait la parole à sa fille que pour l'accabler d'assertions peu amènes, avec des mots où l'on percevait à la fois une rancoeur cynique et une vague crainte face à la maladie qui, de nuit, provoquait chez lui d'incoercibles étouffements. Et, durant les repas, ses discours prenaient l'allure de malédictions contre le sort qui, à l'âge de vingt ans, lui avait fait épouser une femme souffreteuse ; sans ce mariage il n'aurait pas eu à veiller sur sa fille et aurait pu vendre ce maudit commerce. Berta, stupéfaite, pensait que la vie ne pouvait être autre chose qu'eux deux dans la boutique - chaque plante à sa place, chaque fleur dans son pot. Comment aurait-il pu en être autrement ?
"La Rose de Cernobbio"
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Je la retrouvais le lendemain effrayée, préoccupée ; aucun désir cependant de rentrer chez elle, mais un désir fébrile de m'entendre parler, de m'entendre parler sans cesse. Son regard immobile demeurait fixé sur moi.
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Video de Eduardo Mallea (1) Voir plusAjouter une vidéo

Eduardo Mallea : Les Rembrandt
Olivier BARROT, à Cabourg, présente le dernier roman de l'auteur argentin Eduardo MALLEA, "Les Rembrandt", publié aux éditions Autrement. BT page de couverture du livre et BT peintures de Rembrant.
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