Une petite biographie forte agréable sur un géant des lettres, qui a la bonne idée de nous rappeler que Dumas a été bien plus qu'un producteur de romans à la chaine. le théâtre, le théâtre avant tout, voilà la gloire qu'il a recherchée et courtisée en premier lieu, entre deux actrices, deux cantatrices, deux tendres amoureuses.
C'est presque trop court à vrai dire et voici ma seule critique: à vouloir couvrir une vie si riche en événements et en bouleversements, aux quatre coins de l'Europe et même un peu plus loin, on survole trop vite la vie de celui qui en a eu cent ans.
Très agréable et à recommander, mais pour un lecteur passionné de Dumas, plutôt une mise en bouche.
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Plus son bureau est exigu, plus Dumas voit grand. La reine de Suède l'obsède. Il n'a que Christine en tête et néglige ses devoirs de père, de fils et d'amant. Pourquoi une telle passion? Christine, c'est l'histoire d'une reine qu'une conspiration exile. Trahie par son amant Monaldeschi, elle le fait assassiner. La donne se fonde sur un épisode historique auquel Dumas insuffle un rythme d'épopée. Descartes y prend la parole, plus vrai que nature. Les décors changent comme les humeurs des personnages. Au-delà de l'anecdote historique qu'il amplifie, c'est sa nature d'écrivain qui se révèle dans cette traversé de la création: Dumas est un obsessionnel. Saisi d'une frénésie créatrice, il ne pense qu'à cette tragédie, animé d'un besoin viscéral de donner corps à " cette puissance que l'on prend dans le présent pour le hasard, et qui, lorsqu'on interroge le passé, devient la Providence".
Quatre hommes sont voués à la guillotine pour avoir empêché la fonte de la cloche de l'église. Dumas ordonne de démembrer la "machine" buveuse de sang pour qu'elle serve de bois de chauffage aux armées; il congédie le bourreau et libère les prisonniers.
Sans le savoir, Dumas vient de faire deux des rencontres qui compteront dans sa carrière et dans sa vie: dans la salle, son insolent et courtois voisin, Nodier, l'un des esprits les plus originaux de son temps, reçoit chez lui, à l'Arsenal, tout le romantisme français.
Elle charge, en effet, son fils d'une mission digne des meilleurs films d'espionnage. Alexandre est camarade de jeux de Charles Richard, fils du directeur de la prison de Soisson. Louise et le notaire Mennesson, fervent bonapartiste, lui confient un rouleau de louis d'or et deux pistolets qu'il devra remette aux frères Lallemand, après avoir fait diversion.
Là il s'ébat en plein air, goûte le plaisir de la vie libre et découvre sa peur viscérale des serpents. De cette enfance valoise, il conservera toute sa vie l'amour de la nature et de la chasse.
Deuxième oeuvre du programme de littérature du Bac l'2013-2014 : Lorenzaccio, d'Alfred de Musset. Sylvain Ledda, professeur de littérature française du XIXe, professeur de littérature et arts à l'université de Rouen et spécialiste du théâtre romantique, nous présente l'oeuvre et ses adaptations, dans ces vidéos exclusives NRP.
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