La première fois qu'on m'a introduite à Bjorn c'était dans un club de lecture en sixième. Ma première lecture ne m'avais pas trop convaincue. Ce n'est qu'à l'âge de quatorze ans que devant la pénurie des rayonnages de ma bibliothèque, je m'y suis remise.
Et bien m'en a pris, car c'est vraiment une excellente série.
Le premier tome servait surtout à introduire les personnages, et même s'il possède son charme certain, il n'est pas tout à fait le plus accrocheur.
Avec ce "vrai" premier tome, nous etamons l'exploration d'un univers très particulier... les enfers!
Car évidement le prince Dar, du fait de sa lycanthropie, ne peut pas régner.
Et le seul autre héritier du roi est depuis son enfance prisonnier des enfers, adopté par sa terrible déesse. A charge donc de Bjorn du fait de son statut de Morphir d'aller le rapatrié. Heureusement il est bien accompagné par sa fiancé, le plus grand poète du royaume - et représentant du roi - , un dragonneau bavard, un demi-hirogwarn qui a tenté de le tuer peu de temps auparavant et rêve de gloire, et une chêvre, (Ne pas oublier la chêvre! )
En plus des paysages exotiques et péripéties nombreuses, on a également de l'humour savamment dosé qui font de cette lecture un voyage délicieux.
Je recommande vivement!
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Si le précédent volume m'avait rafraîchie, ici c'est tout le contraire puisque nous entreprenons le voyage jusqu'à la porte des enfers dans une chaleur devenue fournaise, sans parler de la puanteur des divers lieux traversés.
La mise en place de ce périple est assez longue. Elle permet cependant d'apprendre des informations intéressantes et de pourvoir Bjorn d'une épée hors du commun et de compagnons d'aventures très précieux.
Je crois qu'il n'est pas un chapitre sans un rebondissement, une entrave à leur avancée ou un danger menaçant. le lecteur en a pour son compte d'actions mais également d'émotions variées : amitié et solidarité, découragement, volonté tenace, désespoir, loyauté, doute, conviction...
Les personnages sont très sympathiques. Je retrouve avec grand plaisir le dragonneau Daphnir qui grandit et nous réserve, à mon avis, de belles surprises.
Je ne détaillerai pas davantage l'histoire afin de ne rien spoiler, ce serait fort dommage !
L'écriture toujours aussi soignée, les mêmes ingrédients qui fonctionnent bien (narration à la première personne, titres des chapitres, humour à petites doses) pour une épopée fantastique qui ne peut que nous enchanter.
Plus qu'une hâte : franchir la porte des enfers à leurs côtés.
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Ouaiiiis, le retour de Bjorn ! Si j'avais su j'aurais pris tous les bouquins de la série à la bibli, sans attendre ! Fi de ma trop grande prudence littéraire.
Bref, encore plus drôle, encore plus croustillant, encore mieux et plus palpitant, Bjorn poursuit son destin de morphir, et ça c'est vraiment une épopée !
(Et demain je vais à la bibliothèque.)
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Notre biquette s’impatientait en nous attendant ; alors elle tapait du sabot et poussait des "mêhêhêêê!" excédés. Si nous traînions vraiment trop à son goût, elle arrivait à fond de train et, se mettant derrière Ketill, elle le poussait aux fesses.
- C'est fini, oui? grondait notre compagnon. Et pourquoi en as-tu toujours après moi, hein? Va embêter quelqu'un d'autre!
Sigrid et moi échangions un regard amusé.
- Il faut donner un nom à cet animal, dit Svartog tout à coup. C'est important pour son éducation.
- Absolument, approuva Sigrid.
- Madame Casse-Pied, proposa Ketill.
- Madame Pousse-Fesses serai plus juste, dit Sigid.
- Sauf qu'elle ne s'intéresse qu'au poundoum du seigneur Ketill, remarqua Svartog.
- Vrai, dis-je. Et on ne va pas l’appeler "Madame Pousse-Fesses-de-Ketill-le-Rouge", ce serai trop long.
- Le poil, c'est très important, ma cocotte, confiait-il à voix basse.
Je le vis sortir un peigne en os et brosser le poil de la chèvre, visiblement ravie.
- Tiens, moi par exemple, poursuivit-il. Sans ma chevelure soyeuse, admirée de tous, j'aurais fait quoi dans la vie ? Hein ? Les honneurs, la horde royale, c'est à mes cheveux que je les dois, tu sais.
- Mêêêêhhh ! bêla Drakki II, au bord de l'extase.
- Quand je suis arrivé à la capitale, j'atais timide, je rasais les murs. Jamais je n'aurais osé demander audience au roi, comme les autres fils de seigneurs. [...] Sais-tu comment il m'appelle ?... "La Crinière." Authentique ! "Où est la Crinière, ce matin ?" demande-t-il dès son réveil.
- Mêêêêhhhhhh !
- Le poil, c'est le plus important, fifille. Le plus important.
- Et si je changeais, si je devenais différente, tu m'aimerais encore ?
je me mis à rire tout bas, malgré la gravité du moment.
- Ca dépend, dis-je. Si tu devenais plus raisonnable et intelligente, plus prévenante à mon égard... oui, je continuerai à t'adorer.
- Oh ! s'indigna Sigrid
- Mais si tu attrapas de la moustache et que tu devenais vulgaire et sale, alors là, vois-tu, je te rendrai à tes braves parents.
- Méchant ! dit-elle en piquetant mon visage de baisers.
Ketill contemplait mon épée en silence, saisi d'une vénération enfantine.
- Prends-la dans tes mains, si tu veux, proposai-je.
- Non, dit Ketill avec un léger mouvement de recul. C'est une épée de morphir, et moi je suis un homme comme les autres.
p 116
Avec la participation des autrices Caroline Lamarche, Stéphanie Leclerc et des auteurs-illustrateurs Simon Bournel-Bosson, Thomas Lavachery.
Et la classe de 4èmeA du collège Saint-Michel, Guéméné-Penfao (44).
Un grand merci à la professeure Claire Blet.
Avec la participation de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International et du Centre Wallonie-Bruxelles Paris.
Avec la séquence La Tête dans les images
Salah Elmour, Sauvage, texte de Layla Zarqa, trad. de l'arabe Nada Issa, le port a jauni