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3,5

sur 644 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
N'est pas David Lynch qui veut...
Claire Millecam, Marc, Camille, trois narrateurs pour une même histoire qui n'est jamais la même. Claire Millecam s'est créé un faux profil Facebook pour espionner son amant volage, Jo (non mais quel nom ! Ca me fait penser à un film avec Louis de Funès...Raté pour David Lynch...)Claire Millecam a atteint l'âge canonique de 48 ans, elle se sent vieille et a peur de ne plus être "désirée". Vraiment, ça la travaille. Mais franchement, Claire, entre nous, être désirée par "Jo", surtout tel que tu le décris (con à manger du foin et méchant comme une teigne), ça vaut pas le coup. Tu devrais avoir compris ça, à 48 ans...Bref, elle crée le profil de Claire Antunes, brune à forte poitrine, 24 ans, les cheveux au vent, et demande à être amie avec Chris (Punaise c'est quoi encore ce nom de surfeur à la noix), photographe de 36 ans, ami de Jo. Comme ça, elle peut suivre un peu Jo par Facebook interposé...Sauf que Claire Millecam tombe amoureuse de Chris et Chris de Claire Antunes, brune à forte poitrine de 24 ans...Quel gros problème que voilà !! Comment la vieille Claire va-t-elle pouvoir susciter le désir de Chris, qui lui désire la Claire de 24 ans à forte poitrine ? Entre nous, à ce stade du récit, on a déjà compris que Chris est comme son copain Jo, con à manger du foin et méchant comme une teigne, et on se demande vraiment pourquoi Claire s'acharne à vouloir susciter leur désir...Mais voilà le désir, c'est sa came, son élan vital, son écriture bla bla bla...Mon désir de lectrice, à moi, était plutôt de lui dire de s'orienter vers des garçons sympathiques et intelligents, et d'arrêter avec ces deux guignols pathétiques à peine plus matures que des adolescents de quinze ans, mais bon...Le désir le désir le désir...Bref...Et David Lynch dans cette histoire ? Eh bien c'est le côté asile de fou, histoire qui se raconte en plusieurs fois, personnages doubles, mélanges fiction réalité fiction...Sauf que ça ne marche pas, parce que les personnages sont tellement immatures qu'on a juste envie de les envoyer au lit avec une ca(mo)mille...Camille, je t'explique, quand un garçon te parle comme Chris et Jo te parlent, tu te casses en courant et tu n'y reviens pas, que tu aies 20 ans ou 70...L'âge ne fait rien à l'affaire. Ces deux-là sont irrécupérables. Monte tes exigences, Camille, monte tes exigences.
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Claire, Katia, Camille... Qui se cache derrière ce personnage féminin ? Alors qu'elle croit pouvoir espionner un amant distant, Claire tombe amoureuse sur Facebook de KissChris. Mais qui manipule l'autre ? Qui est qui ?
"Celle que vous croyez" est un roman où manipulation, mensonge, fausse identité sont des thèmes centraux... Mais ils ne sont pas attribués à un seul des personnages. Chacun y va de sa petite trahison, de son petit arrangement avec la vérité. C'est bien écrit, mouvementé à souhait, rebondissement assuré mais un petit quelque chose m'a dérangée. le ton trop "féministe" peut être par moment...
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Après un prologue, où l'on se retrouve dans une gendarmerie, avec une affichette collée au mur où il est question du tarif que Daesh attribue aux femmes selon leur âge, on se retrouve dans un hôpital psychiatrique. Claire raconte son histoire au psychiatre, le Dr Marc B. on sait donc d'emblée comment ça se termine…

L'auteure part d'un postulat : à partir de cinquante ans, une femme est morte, souvent son mari la quitte pour une plus jeune et cela ne choque personne, alors que, dans la situation inverse ça choque, car c'est une « couguar », limite pédophile… alors qu'elle conserve le désir intact.

Elle met sur le même plan, le sort des femmes voilées, violées et « l'ostracisme » dont seraient victimes les quinquagénaires, ce qui me choque énormément.

En fait, Claire et Camille Laurens sont tellement interdépendantes, on remarque au passage que l'héroïne s'appelle Claire Millecam (Camille en verlan), et comme le dit l'auteur : « Les romanciers ont le droit d'habiter des romans dans la réalité ») qu'on finit par ne plus savoir de qui on parle, notamment dans la dernière partie, échange entre l'auteure et son éditeur.

J'ai déjà dit ce que je pensais de l'autofiction… « La vie m'échappe, elle me détruit, écrire n'est qu'une manière d'y survivre – la seule manière. Je ne vis pas pour écrire, j'écris pour survivre à la vie. Je me sauve. Se faire un roman, c'est se bâtir un asile ». P 125

Bref, mis à part le jeu de miroirs, la toute puissance du virtuel et sa conséquence, la misère sociale et individuelle qui sont bien étudiés, je n'ai pas aimé ce livre, je l'ai trouvé malsain, cruel tant il y a de manipulation. Je ne suis pas du tout sur la même longueur d'ondes que Camille Laurens, probablement une question de génération. Ma vie n'a pas été foutue quand j'ai approché de la retraite et que mon corps a perdu de son éclat, je ne me suis pas sentie exclue du marché.

C'est le premier roman de Camille Laurens que j'ouvre, car jusqu'à présent, j'étais très méfiante vis-à-vis de cette romancière que je trouvais un peu trop sulfureuse, et je pense que ce sera ma dernière tentative également. Je l'ai lu jusqu'au bout comme un défi et je l'ai terminé avec dépit…

Note: 6/10 car elle a une belle écriture cf. extraits.
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Je vais essayer d'écrire ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman , je ne connaissais pas l'auteur mais les critiques en grande majorité positives que j'ai pu lire sur ' Celle que vous croyez ' m'ont donné envie de le lire , donc j'ai été très heureuse de le trouver en bibliothèque.
Je ne vais pas résumer l'histoire , d'autres l'ont fait et de façon talentueuse , je vais simplement dire que ça parle d'une femme , encore très belle , qui ne fait pas son âge comment c'est souvent le cas pour les très jolies femmes , qui joue un jeu dangereux sur Facebook , elle se crée un faux profil , évidement dans ce faux profil elle est beaucoup plus jeune , la moitié de son âge , elle essaye de cette façon d'attirer l'attention du meilleur ami de son amant beaucoup plus jeune qu'elle , elle veut le surveiller de cette façon et son stratagème dépasse ses plus folles espérances .Desolée pour ce résumé un peu faiblard
J'arrive à la critique en temps que telle , l'auteur a une plume alerte pour nous parler des ravages des nouvelles technologies sur nos vies , sur les amours virtuelles , les faux profils où on se rajeunit , poste des photos où on est beaucoup plus jeunes , où certaines personnes vont jusqu'à se créer , s'inventer un double imaginaire , elle nous montre preuve à l'appui la fulgurance des coups de foudre virtuels , où très rapidement on tombe amoureux , cette partie du livre m'a beaucoup plu , c'est aussi le rôle d'un ecrivain d'écrire sur tous ces comportements nouveaux , ces nouvelles dépendances que créent mais aussi amplifient les réseaux sociaux .
Mais la construction du roman m'a beaucoup moins plu , pour moi le dernier chapitre est de trop et ce qui ne m'a pas plu du tout , ce sont les réflexions sur la femme qui approche la cinquantaine et en y regardant de plus près également les clichés sur les hommes trentenaires , pourquoi opposer de façon si tranchée hommes et femmes ?
Certes on sait que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus , je vois aussi autour de moi des trentenaires déboussolés , qui ont des revenus précaires , qui ont du mal a être complètement indépendants , ah la scéne où le père de Chris vient le rechercher à l aéroport !.
Mais il me semble que parfois le récit manque de nuance , je pense à ce passage où après avoir entendu une chanson des années 60 , Chris devient furieux quand il se rend compte que la femme avec qui il va passer le we a sans doute plus de 50 ans .
Je me suis dit en lisant ce passage que ce genre de mésaventure doit arriver à une personne qui ment sur son âge , quand se faisant passer pour quelqu'un d'autre on risque très gros .
Il m'a semblé que l'épisode de la voiture louée était si pas autobiographique, avait dû être vécu par une connaissance de l'auteur .
A plusieurs reprises dans le roman Camille - Claire s'interroge , et si je ne lui avais pas menti sur mon âge , que serait - il arrivé , dans ce cas de figure le jeune parait être peu sur de lui , pas très bien dans sa peau , peut - été aurait - il pu être amoureux de Camille ?
Je pense que l'auteur nous présente des personnages bien trop mal dans leur peau pour être heureux en amour , ils sont à la recherche de reconnaissance , et ça ça ne se donne pas , ça s'apprend , c'est un travail de longue haleine , ce travail sur la confiance en soi , pour certaines personnes c'est le travail de toute une vie , ces personnes là sont des proies faciles pour les rencontres virtuelles , elles risquent de s'y perdre violemment.
Encore une ou deux petites choses à dire , ce livre est dédié à Nelly Arcan , celà m'a encore plus embrouillé mais pour conclure , j'ai aimé lire ce roman , ne fusse que pour me faire une opinion personnelle , j'ai lu la plupart des critiques et j'ai souri en voyant que je n'étais pas la seule à être irritée de ce portait de femme de 48 ans , quand on pense à Sophie Marceau ou Monica Belluci pour ne citer qu'elles .Et puis tout doucement mais sûrement les mentalités changent , ce sont toujours les ex soixante - huitard qui dirigent le monde et si je n'adhère pas toujours à leur vision du monde , je trouve que grâce à eux l'image des personnes âgées change de façon positive , avec la conséquence qu'on sort doucement du jeunisme , que la femme de 50 ans actuelle n'est plus vue de la même façon qu'il y a quelques années , je pense à ce merveilleux mot inventé très récemment sur les femmes de 60 ans ' les sexygénaires '
En tout cas c'est un livre qui ne laisse pas indifférent, je trouve que c'est le livre idéal pour un club de lecture , ça doit déboucher sur des échanges passionnants .
Le débat reste ouvert .
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Le quatrième de couverture m'avait plu, j'avais envie d'un livre divertissant et léger. Il y était dit qu'une femme à la quarantaine accomplie, voulant vérifier que son amant lui était fidèle, crée un faux profil sur un réseau social.

Mais en réalité, le propos est tout autre. Il entrecroise plusieurs récits, certains plus forts que d'autres, principalement de femmes ayant atteint ou dépassé la cinquantaine et qui se sentent larguées sur le marché de la séduction, là où les hommes sont des compétiteurs jusqu'à bien plus tard. Et ce qui nous est offert ce sont des récits via psychologues ou centres psychiatriques de femmes en pleine décompression ou, à tout le moins, en dépression profonde.

Vous aurez compris l'hiatus.

Alors, l'écriture belle et puissante ? Bof, oui, certains passages sont biens. Mais le tout est un vaudeville abracadabrant, rempli de stéréotypes, qui satisferont les jeunes et les hommes, moins les femmes de cinquante ans.
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Étrange lecture que celle-ci. C'est pas que c'est pas bon, au contraire, mais... déroutante ! le bouquin met en scène une femme, qui, pour épier son amant, décide de se créer une fausse réalité virtuelle. S'ensuit ensuite une histoire d'obsession, de double vie, de cachettes, de menteries, de faux semblants... Ce qu'il y a de bien avec ce bouquin, c'est que Laurens amène son lecteur dans son histoire avec envoutement, avec une espèce d'emprise qu'on ne voit pas venir. J'ai failli laisser tomber cette lecture après quelques pages, parce que beaucoup trop de mots et de phrases alambiquées, mais j'ai persisté, et finalement, j'ai sincèrement été captivé. Quand je disais envoutement. Et puis, on pense avoir compris, et Laurens nous surprend.. et on pense qu'enfin on saisi où elle veut venir, et puis, autre retournement... Ça déroute, ça bouscule et ça fonctionne. Je mets seulement trois étoiles à ce bouquin, parce que certains passages m'ont parus cependant très longs. C'est qu'elle disserte longtemps et beaucoup trop souvent sur la misogynie, sur le temps qui passe et le culte de la jeunesse et la beauté éternelle féminine. Je crois que le roman aurait gagner en intensité en le raccourcissant un peu.
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Le texte "happe" littéralement le lecteur du prologue sans ponctuation jusqu'aux dernières lignes dans un tourbillon de remous : émotions, révoltes, interpellations, réflexions.
Plongés dans une contemporanéité violente, celle des subterfuges et des manipulations par le biais des réseaux sociaux, nous ne pouvons rester insensibles aux filets dans lesquels se débat cette femme.
Laquelle?
Une, plusieurs car jeux de miroir il y a dans ce livre réalité-fiction.
Qui est vrai? Qui est projeté? Elle et son autre? Elles et ses autres?
Une multitude de sentiments, d'interrogations, de dénonciations, d'humour aussi parsème le texte.
Regards de la femme vieillissante bafouée par les regards des clichés.
Cri du désir.
Plaidoyer aussi d'une femme pour toutes les femmes écrasées par son autre, sa différence et sa complémentarité.
Au scalpel, désir et amour sont disséqués.
Ils sont d'abord lancés sous le couvert de la vie imaginée, puis livrés au psychologue, ils sont ensuite écrits dans un atelier, poursuivent leur chemin dans une lettre.
Ils sont inventés, rêvés, vrais, peu importe, ils racontent l'être qui est ou qui se voudrait être.
Des phrases choc, des paroles qui font du bien, d'autres qui brisent, celles que l'on relit, celles où l'on s'arrête, des aveux sur l'acte d'écrire.
La femme, les femmes, épuisant de penser qu'on en est encore là... en 2016.
Inquiétante cette société de virtuel avec ces réseaux qui pourrissent, manipulent, pénètrent l'intimité, faussent les rapports, infantilisent, poussent parfois au pire.
Bref, un livre qui suscite débats divers et c'est très bien.


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Portraits croisés, enchères et surenchères, personnalités similaires et croisées mais pourtant différentes...
Les deux premières parties suffisaient, à mon sens, à ce roman. Prologue, 2 parties, épilogue. Ca aurait été complet et cohérent. La 3e partie est, pour moi, de trop, comme si l'auteur avait eu en tête deux schémas narratifs pour la même trame et n'avait pu faire un choix. J'ai lu une critique où un rapprochement avait été fait avec l'oeuvre de Lynch, et c'est exactement mon ressenti. Sauf que j'aime beaucoup Lynch mais que je n'ai pas été convaincue ici.
De plus, les longues digressions des narratrices m'ont fatiguées et, finalement, j'ai mis pas mal de temps à achever ce livre, pourtant assez court...ce qui, finalement n'a pas aidé mon appréciation globale de ce roman.
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Celle que vous croyez ! Celle que Chris a envie de croire, lorsqu'elle présente son profil avantageux de jeune brunette de 23 ans. Est-on toujours celle ou celui que l'on donne à voir, ne joue-t-on pas un rôle ?

Camille Laurens nous livre un roman audacieux, dans une construction très originale, à l'heure où les réseaux sociaux tiennent une place prépondérante dans nos vies. Est-ce l'histoire d'une femme jalouse, abandonnée à un âge où les remises en question sont omniprésentes ? Celle de la domination masculine sur le désir et le jeu amoureux ?

En cette période, où les violences faites aux femmes sont devenues une cause à défendre, comment ne pas percevoir la violence inouïe de l'abandon vécue par Claire, la cinquantaine, belle encore, si désemparée lorsque Jo la laisse sans vraiment d'explications. Une descente aux enfers qui la mène à tricher pour comprendre. Un jeu de la séduction par "avatar" interposé qui va la perdre entre réel et virtuel.

La romancière nous délivre les informations concernant Claire sous différentes formes : séances avec son Psy, la lecture d'extraits du roman de Claire, patiente, par le médecin. Ces monologues émaillent le récit et le rendent assez captivant.

Il y a là, une vraie histoire, où le virtuel est un prétexte à réflexion. Un réel suspense. Pourtant on se retrouve avec des tas de questions sans réponses ! Où est la vérité ? Qu'est-ce que l'Amour ? Qui ment ?

Le roman sera adapté au cinéma en 2018. C'est justice, il est très cinématographique. Je n'ai pas résisté à en connaître l'épilogue. il m'a toutefois manqué quelque chose d'indéfinissable pour aimer Claire ou la comprendre.

Il n'en reste pas moins que Camille Laurens impose un roman inventif, sous tension, aux dialogues parfois cruels, sur un thème éculé qui ne laisse pas indifférent. L'histoire résonnera au coeur de toutes les femmes.






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Un roman très prenant sur les apparences, celles que l'on donne à voir sur les réseaux sociaux, celles que l'on croit percevoir chez les autres. Les illusions dont on se berce.

Le roman joue continuellement avec la vérité, LES vérités. Après tout, LA vérité à moins d'importance que ce à quoi l'on croit, SA vérité intérieure.

Une femme de 49 ans, va chercher à séduire un homme de 36, en se faisant passer pour une jeunette de 24, jolie photo à l'appui. Progressivement, elle va sombrer dans la folie, ne sachant plus où se trouve la vérité.... et le lecteur non plus. Car les apparences sont fausses autant d'un côté que de l'autre. Et l'intrigue se dénoue (ou pas ?) dans les toutes dernières pages.

#lire #livre #lecture #ebook #roman #cellequevouscroyez
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