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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Manu Larcenet adapte le classique de Cormac McCarthy, prix Pulitzer 2007, référence en matière de romans post-apocalyptiques.

Que dire qui n'ait pas encore été dit ?
Le roman graphique de Larcenet est une magnifique adaptation, l'identité visuelle et l'art de la narration de Larcenet sublimant encore le chef d'oeuvre de Cormac McCarthy.

Alors bien sûr l'ambiance est lourde, l'histoire est sombre, glaçante, désespérante même.
Mais que c'est beau ! Que cette relation père /fils au milieu des décombres d'un monde effondré est poignante, bouleversante même.

Sublime
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La route (2024, 152 p.) est un roman graphique de Manu Larcenet, adaptation du célèbre roman post-apocalyptique (2006) de Cormac McCarthy. Un père et son fils, survivants de l'apocalypse, sillonnent les routes en direction du sud. Ils essaient d'éviter les hordes de cannibales et tentent de garder un semblant d'humanité. Une oeuvre sombre et sublime où la vie ne tient plus qu'à un fil tenu. Un avenir dont nous nous rapprochons un peu plus chaque jour.
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Une vie de peur, de froid et de faim. C'est tout ce qu'il a à proposer à son fils. Ensemble, ils avancent, emmitouflés et cramponnés à leur caddie. “On ne pourra pas survivre un autre hiver par ici… Il faut continuer vers le sud.”

On ne sait pas vraiment ce qui est arrivé au monde. Il n'est plus que ruines carbonisées sous un ciel de cendres et un trait de crayon tourmenté. Avec de pâles couleurs qui ne parviennent pas à réchauffer la saleté du gris. Avec quelques moments de joie, une baignade dans une cascade, une pente à dévaler, une vieille canette de soda, qui compensent, mais si peu, le chaos de leurs jours miséreux.

Sur la route, ils croisent parfois d'autres errants. Des hommes, prédateurs ou victimes, qui n'ont plus rien d'humain. le petit a besoin de savoir. Qui sont les méchants, s'ils sont les gentils. Alors le père répète les mêmes mots, les mêmes conseils, les mêmes rituels.

“— Tu ne me crois pas ?
— Si. Je te crois toujours, papa… Il le faut bien.”

Il y a bien peu d'espoir dans cette odyssée dystopique. La dernière page, certes aussi sombre que la première, ne marque pas la fin du chemin. Vivre, c'est continuer. Il le faut bien.
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Quand j'ai vu que Larcenet allait adapter La Route en BD, une vague d'impatience et d'excitation était montée en moi. Bizarre parce que je n'avais ni lu le livre, ni vu le film. Mais penser que j'allais découvrir l'oeuvre via le travail de Larcenet avait suffi à faire monter la sauce. Alors quand le jour de la sortie est arrivé et qu'un de mes éclaireur favori (le Maitre Archiviste) s'est montré dithyrambique envers l'ouvrage, hop ça a suffi pour que je fonce à la librairie !
Au moment de me procurer le bel objet, ma libraire préférée me dit alors "attention ça peut te perturber cette histoire de papa/fils".


Perturbé n'était pas le bon terme. Scotché c'est mieux. Tout de suite j'ai été transporté par la puissance du visuel. On n'est plus la tête au dessus de la BD, on est dans le livre, dans ce monde en fin de vie, dans chaque trace de ce papa qui tente malgré tout de protéger son fils de toute les horreurs qui peuvent se présenter à eux. Tâche compliquée quand le monde dévasté dans lequel ils survivent est lui même synonyme d'horreur.


Quasi 24 heures après la lecture je reste imprégné de cette ambiance apocalyptique et j'ai maintenant hâte de lire le livre de Cormac McCarthy pour m'enfoncer encore un peu plus dans ce monde si repoussant. En attendant, on ne peut que saluer le travail incroyable réalisé par Larcenet. Je n'ai pas de moyen de comparaison avec le livre mais tant mieux, ça m'a permis de me laisser envahir pleinement par la puissance de cette adaptation.
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Magistral

Je suis au (petit) nombre de ceux qui n'ont pu achever la lecture de la Route, le fameux et reconnu (prix Pulitzer 2007) roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy. Décontenancé par l'extrême sécheresse d'un texte qui en dit le moins possible dans un style le plus dépouillé possible, j'en abandonnais la lecture au bout de quelques pages. J'ai pensé naïvement que cette manière d'écrire était liée au thème de l'ouvrage, qu'elle avait pour but de souligner l'absurdité de la quête du père et du fils. Je décidai donc de donner sa chance à un autre texte de l'auteur, "No country for old men". Hélas, dès les premières pages je compris que ce que certains appellent un style tourne en fait au procédé, j'abandonnai rapidement ce deuxième essai et me fit (facilement) à l'idée que l'oeuvre de McCarthy ne me toucherait jamais.

C'était oublier un peu vite les ressorts impénétrables du destin ou du hasard. Lorsqu'en janvier 2024 je vis les premières images de l'adaptation de la Route par Manu Larcenet, je sus immédiatemment et sans l'ombre d'une hésitation que je ferai l'acquisition de ce monument dès sa sortie. Et par une sorte de timidité, de peur peut-être d'être déçu, je laissais ensuite le volume prendre un petit peu de poussière une quinzaine de jours avant de l'ouvrir. J'attendais le bon moment, sans doute. Que dire de cette lecture ? Manu Larcenet s'empare d'un texte indigent et, sans le trahir, lui ajoute en quelque sorte la substance qui lui manquait pour en faire une oeuvre formidable, magnifique. Rien de trop, ni dans le texte, ni dans le graphisme et les couleurs, le dépouillement est toujours là, mais il prend tout son sens. le dessinateur joue d'une palette technique clairement maîtrisée dans une démarche exactement inverse de celle de McCarthy: loin, bien loin du procédé et du démonstratif, il reste presque discret et nous livre des images incroyables, sur les détails desquelles je reviendrai longtemps sans me lasser. Inoubliable.
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Beaucoup de choses ont déjà été dites au sujet de cet album donc je vais donc  faire bref… 

La désolation, l'effroi, la peur mais aussi l'espoir n'auront jamais été aussi bien illustré. Manu Larcenet réussit un véritable tour de force en adaptant l'oeuvre de McCarthy. La lecture est captivante, on a envie de savoir où cela va mener son fils et son père. On espère qu'ils vont arriver au bout de leur route vers un potentiel avenir radieux… L'espoir faire vivre ! 


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📚Un homme, accompagné de son fils, traverse un pays dévasté en quête d'un Sud idéalisé. Ensemble, ils suivent la trajectoire d'une route, vestige d'un ancien monde, tout en prenant soin d'éviter les mauvaises rencontres.

🖊La Route de Manu Larcenet est une adaptation magistrale du chef d'oeuvre de Cormac MacCarthy. D'une puissance graphique sans commune mesure, la Route marque les esprits autant par l'âpreté de son atmosphère que par son pessimisme latent. Pourtant, et malgré une certaine froideur des sentiments, on reste attaché à la tragédie qui touche cet homme et son fils, cherchant à survivre dans un monde dévasté. Si ce n'est pas forcément une claque aussi puissante que le roman, cela reste une adaptation fidèle et d'une rare beauté. La Route laisse un goût amer dans la bouche, tout en donnant un magnifique écrin à l'oeuvre originale de Cormac McCarthy.

🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/la-rout..
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Univers post apocalyptique, rempli de cendres et de cadavres, de dangers, de froid et de lutte pour survivre.

Un homme et son fils cheminent vers le sud, pour ne plus avoir à souffrir de l'hiver glacial. Ils sont recouverts de loques, poussent un caddie avec tous leurs biens, cherchent dans les débris d'un monde détruit de quoi manger et se cachent de tout autre être humain.

Car les "méchants", hordes cannibales, massacrent les humains qu'ils trouvent.

C'est sombre et désespérant (comme le livre), et en même temps plein d'humanité tant les liens qui unissent le père et le fils sont solides. Ils ne vivent que l'un pour l'autre, et espèrent encore trouver au bout de la route une délivrance.

La foi que le fils met en son père est touchante et l'aide à avancer, coûte que coûte.

Les dessins sont horribles et merveilleux.
- Horribles parce que concrets et révélateurs de la tension et des atrocités qu'ils trouvent sur leur chemin.
- Merveilleux parce que, tout en restant dans les tons sombres, on ressent dans les regards et les gestes l'amour immense qui unit les deux rescapés.

Une BD poignante, qui retranscrit parfaitement le roman, à ne pas lire si vous êtes déprimé.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Avant de me lancer de ce roman graphique, j'ai écouté l'original en audio, histoire de ne pas trop être à côté de la plaque.

La route, si vous ne connaissez pas encore, c'est l'histoire d'un père et de son fils qui tentent de survivre dans un monde post-apocalyptique. Tout est gris et sombre, l'atmosphère est pleine de cendres, il est difficile d'y voir et de respirer normalement. le danger est omniprésent, la nourriture est rare, il fait froid, et c'est le monde du chacun pour soi. Il y a les « gentils » et les « méchants » comme les appelle l'enfant, ceux qui n'hésitent pas à manger de la chair humaine par exemple. Donc si vous voulez de la légèreté, passez votre chemin. On ne sait pas ce qu'il s'est passé avant, et on ne le saura jamais. Ne vous attendez pas à un happy-end également. Quand je vous dis qu'il ne faut pas le lire en étant dans un bad mood..

Cet album reprend fidèlement le roman, et en le parcourant j'ai eu la même sensation malaisante qu'à l'écoute. Il y a là beaucoup de silence, et le rythme reste assez lent malgré la progression du duo sur cette fameuse route. Un rythme qui ne convient pas à tous je le conçois. Je ne connaissais pas Manu Larcenet, mais son coup de crayon illustre parfaitement toute la noirceur du récit. Plus loin que les paysages apocalyptiques, on prend également conscience sur quelques planches de la maigreur extrême du duo et des survivants. Des planches percutantes. Mais elles sont finalement toutes percutantes et bouleversantes tout en étant extrêmement travaillées et fouillées.

La route, c'est également et finalement surtout l'histoire de l'amour inconditionnel d'un père pour son fils…
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Chez Manu Larcenet

L'art ce n'est que symbiose
Entre l'horreur des choses
Et le dessin que pose
Au coeur de la névrose
La terreur qui s'impose...

Il a fallu qu'il ose
Peindre les fleurs du mal
Et l'âme cannibale
Du bonhomme animal
Bonobomme au final.

Oser croire qu'un jour
Bien plus fort que la mort
Triomphera l'Amour
C'est beaucoup demander
Et pourtant Larcenet...

Et pourtant Larcenet s'accroche encore un poil, malgré tout on dira.
A l'Amour, un TOUT petit peu.
J'ai l'impression, enfin j'espère pour lui.

Aussi sombre et terne que le film, fidèle presque jusqu'au mot a mot ( et donc fidèle au livre puisque le film en est lui-même un copié-collé réussi je trouve), respectueux de l'esprit en tous cas ô combien, Larcenet frôle la désespérance d'aussi près que Mac Carthy peut-être, en tous cas force est de constater que son imagerie s'impose !

Prouesses toujours du trait et des tons, les images qui sont nées de sa gamberge après "La route" sont un choc.
Des gris d'hiver infiniment divers, du sombre au pâle sale que vient rehausser timidement la lumière rare d'un presque lavis, à peine ocré rosé ou jauni et l'apocalypse devant nous s'étale, prend ses aises et ses quartiers d'hiver, définitivement.

Faudra s'en remettre mais bon sang quel boulot !
Quel message !

S'accrocher mordicus à son humanité ?

Respect Larcenet !


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