Chez
Manu Larcenet
L'art ce n'est que symbiose
Entre l'horreur des choses
Et le dessin que pose
Au coeur de la névrose
La terreur qui s'impose...
Il a fallu qu'il ose
Peindre les fleurs du mal
Et l'âme cannibale
Du bonhomme animal
Bonobomme au final.
Oser croire qu'un jour
Bien plus fort que la mort
Triomphera l'Amour
C'est beaucoup demander
Et pourtant
Larcenet...
Et pourtant
Larcenet s'accroche encore un poil, malgré tout on dira.
A l'Amour, un TOUT petit peu.
J'ai l'impression, enfin j'espère pour lui.
Aussi sombre et terne que le film, fidèle
presque jusqu'au mot a mot ( et donc fidèle au livre puisque le film en est lui-même un copié-collé réussi je trouve), respectueux de l'esprit en tous cas ô combien,
Larcenet frôle la désespérance d'aussi
près que Mac Carthy peut-être, en tous cas force est de constater que son imagerie s'impose !
Prouesses toujours du trait et des tons, les images qui sont nées de sa gamberge après "La route" sont un choc.
Des gris d'hiver infiniment divers, du sombre au pâle sale que vient rehausser timidement la lumière rare d'un
presque lavis, à peine ocré rosé ou jauni et l'apocalypse devant nous s'étale, prend ses aises et ses quartiers d'hiver, définitivement.
Faudra s'en remettre mais bon sang quel boulot !
Quel message !
S'accrocher mordicus à son humanité ?
Respect
Larcenet !