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EAN : 9782070382767
224 pages
Gallimard (19/09/1990)
3.32/5   14 notes
Résumé :

" Trois... ou quatre tueurs attendent Marcel Magne devant la grille de sa propriété, résuma l'inspecteur Lester, et commencent à l'assaisonner à la façon d'un steak tartare.

M. Vilotevic, fidèle compagnon de la victime, entend le bruit suspect de la fusillade et trouve une vieille pétoire qui tire un peu de travers et qui n'a pas servi, depuis son dernier non-lieu.

Qu'à cela, ne tienne ! M. Vilotevic met en déroute les ban... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai choisi un livre à sa couverture, et ça ne m'a pas réussi.
Aussi, il faut dire que Pascal Lainé, prix Goncourt 15 ans avant l'écriture de ce roman, a trouvé un titre diablement accrocheur, efficace, clignotant presque parmi les autres ouvrages du dépôt-vente. le livre me fit de l'oeil, je l'ai pris, l'ai reposé, et quelques recherches sur l'auteur m'ont incitée à retourner quérir l'objet.
Le polar, c'est pas trop mon truc, à la base. Je dois bien confesser avoir été un peu Agatha-addict dans ma jeunesse, mais la flamme est retombée après 4 romans.
Et là, paf, ce titre, CE TITRE ! Et je lis un peu partout qu'en plus ça va être drôle ! Alors forcément, quelques braises se sont rallumées.

« Et puis 1€ », me dis-je en moi-même de mon fort intérieur, « ce n'est pas bien cher pour la découverte ! ». J'en ai eu pour mon argent.

Dès les premières pages, mes aspirations à rire, ou même à sourire, ou esquisser tout rictus intérieur se sont envolées. Je crois cerner ce que d'aucuns appellent «humour » dans cet ouvrage : c'est un mélange de cynisme et de réflexions, mâtiné d'Audiard (ou de sa parodie par les Inconnus). Sachant qu'Un singe en Hiver m'a profondément endormie (au sens propre) et que l'engouement des Tontons Flingueurs m'a laissée de glace, je ne suis effectivement pas la lectrice idéale.
Le style général ne m'a pas emballée : trop de description qui se veulent subversives, de comparaisons sorties du chapeau. L'adverbe « comme » est présent à chaque page que s'en devient lassant, dans une pâle imitation de Proust, le lyrisme et le vocabulaire en moins.

Mais d'ailleurs, à qui s'adresse exactement ce livre ?
Certainement à des hommes, 40-50 ans, dont les tempes grisaillent autant que celles de l'inspecteur Lester, heureux autant que l'auteur de lire de-ci, de-là, des descriptions anatomiques de jeunes demoiselles.
Femmes, passez votre chemin. Peu de risque de vous identifier à un personnage féminin ici, il va sans dire que c'est un échec cuisant au test de Bechdel. Une caricature d'échec, même.
Si plusieurs femmes sont nommées dans l'oeuvre, elles ne parlent jamais ensemble. Même, idéalement, elles ne parlent pas et elles montrent un peu de chair. En outre, elles auront le bon goût de se classer comme suit :

En somme, les femmes ont le choix de faire office de maman (repas, bobologie, ménage) ou de putain. Un programme des plus novateurs.

Et les personnages masculins alors, me direz-vous, ils ne sont peut-être pas plus élaborés ?
Que nenni vous répondrais-je, il y a

Je passe également sur ces clichés de racisme ordinaire disséminés au fil de descriptions, dérangeantes parce qu'elles émanent de l'auteur et non d'un des personnages. On remarquera que les Noirs écoutent du reggae et sont décrits comme vivant dans la poussière, que la Mauricienne passe son temps à rire (astuce pour ne jamais parler ?), que l'Indien parle du Kâma-Sûtra, etc.

Encore un dernier aparté pour signifier ma circonspection aux relations de Lester et du couple Laurent/Catherine.

Bon, passons pour les personnages. Et l'intrigue alors ?
Il s'agit bien de l'unique raison pour laquelle j'ai terminé ce polar : connaître le dénouement,

Je referme le livre, et je me dis que ce roman qui a presque mon âge, a bien vieilli. J'ai l'impression d'avoir assisté à la mise en scène du fantasme d'un écrivain, la cinquantaine passée et Playboy en main, qui me laisse sur le bord de la route.
Nous n'avons apparemment pas les mêmes destinations, et je dois trop m'exprimer à son goût.
Ciao, bon vent.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Pourquoi les gens deviennent-ils si antipathiques, dès qu'ils ont le pouvoir?
Fournel répondit seulement par un petit rire.
- Et pourquoi se placent-ils si facilement au-dessus des autres? insista l'inspecteur.
- Dîtes plutôt qu'ils mettent le commun des mortels au-dessous d'eux ! On ne monte pas vers le pouvoir : on fait descendre les autres dans l'obéissance. (p. 44)
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On arriva en vue du lac de Joux, tout bleu au soleil. On aurait dit une turquoise dans l'écrin vert des prairies alentour.
- C'est beau comme dans les films, fit spontanément Catherine.
"Eh oui, songea le policier ! Cette génération a vu les images des choses avant de voir les choses". (p. 127)
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