Le séminaire, livre VI : Le désir et son interprétation

Je n'aurai pas la prétention de rendre compte ici d'un séminaire de Lacan, mais seulement d'y relever deux points.
Le premier concerne l'analyse de "Hamlet" que Lacan y développe et qui prend en considération le texte, la représentation et le rôle des acteurs. C'est brillant, jusqu'au moment où il y introduit le phallus. Entendons-nous bien, ceci n'est pas une critique si l'on tient ce phallus pour le principe masculin dont l'hégémonie pèse toujours sur notre culture phallogocentrique (Derrida). En ce sens, il paraît inéluctable d'y buter ; malheureusement !
Le second point porte sur l'appareil de notes – absent des premières publications du Séminaire – que Jacques-Alain Miller a cru bon d'y ajouter dans un addenda du nom de « marginalia ». Sous ce terme apte à poétiquement évoquer des enluminures fleuries, on peut y trouver ce lisier :
« 152. Un roman récent
"Histoire d'O". C'est trop kitsch. Je n'ai jamais aimé cette histoire. C'est du toc. On voyait bien que c'était du « made in Gallimard » comme l'érotisme de Robbe-Grillet était du « made in Minuit ». Je l'ai lue peu après être entré à l'École normale. le seul moment qui soit drôle est tout au début, quand il demande à O d'ôter sa culotte en taxi. Pas de quoi fouetter un chat, c'est le cas de le dire. La "Juliette" de Sade ou la "Justine", ça, c'est du solide, de l'or en barre. Rien à voir. » (p.584)
Je m'étonne ! Personne à l'École de la cause freudienne n'ose lui dire combien ce type de propos relevant d'un tout-à-l'ego déplacé dans ce contexte peut porter préjudice et à son école, et à Lacan et à la psychanalyse ?...