Aussitôt reçu, aussitôt lu. 30 pages, 12 poèmes. Lu en 10 minutes. Là, je me suis dit que je n'arriverais jamais à écrire un article avec si peu. Donc je l'ai relu, une seconde fois, en décortiquant chaque mot, chaque phrase, dans l'espoir de déchiffrer chaque poème, chaque image. Expérience ratée. Je pense que l'auteur est trop perché pour moi! Attention, ce n'est pas une critique négative, mais un simple constat. Prenez la citation que j'ai choisi pour mon blog, celle sur le dodo, qui figure dans le premier poème. Au début, je me dit que c'est joliment décrit, j'ai même l'image du dodo et de son auréole. Et là, l'auteur nous case un jeu de mot qui plombe tout... Trop c'est trop! Mais alors, avec les autres poèmes, il m'a totalement perdue ! Je n'aimerai pas être dans sa tête, tout est trop compliqué ou absurde. Finalement le seul poème qui m'a marquée est celui qui sert de 4ème de couverture, mais là encore, à partir du mot vulgaire, je n'ai plus accroché...
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Me voilà très partagé sur ce livre, reçu grâce au prix Masse Critique de Babelio.
Je pense avoir saisi où voulait aller l'auteur. Je l'imagine écrivant et se laissant transporter par son oreille, se répétant en boucle les phrases qu'il vient d'écrire pour juger de leur sonorité, les modifier, en soupeser chaque virgule. Car ses phrases transpirent le soin donné aux rythmes, aux assonances, aux enchaînements, aux allitérations, en bref, à une mélodie scripturale qu'il tente d'insuffler au lecteur.
Détacher les phrases, lire un simple poème sans tenter d'en comprendre le sens, oui, ça fonctionne, c'est réussi.
Mais il m'a été compliqué de tenter de creuser, d'aller plus loin. D'abord car le sens est très hermétique. Ensuite parce que les images produites sont parfois dissonantes. Enfin, car des phrases reviennent d'un poème à l'autre, des sujets sont repris, et le recueil est si court, si rapide à lire, qu'un sentiment de redondance s'installe rapidement et est compliqué à effacer.
Les thèmes, d'ailleurs, ne m'ont que peu touchés. Ils sont souvent peu définissables, mais lorsqu'ils le sont, ils descendent souvent sous la ceinture. Un peu trop souvent peut-être. de plus, l'abondance de "je", la répétition à plusieurs reprises du nom de l'auteur, donne l'image d'un personnage imbu de lui-même, ce qui est peu agréable.
Mention particulière tout de même au dernier poème que j'ai particulièrement apprécié.
Je n'ai pas passé un mauvais moment avec ce livre, mais le moment n'a pas été assez bon pour me donner envie d'en lire plus de cet auteur.
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Le dodo s'éveille et ébranle son plumage. Un grand claquement résonne, et des pellicules aériennes se dispersent, une poussière de bronze flotte alentour, et l'oiseau a l'air auréolé. Il adore le riz au lait.