J'ai tourné autour de ce roman un bon moment. L'
humus et ses habitants ne m'inspirent pas plus que ça. Et puis encore un roman sur la mauvaise mine de la planète, ça sentait la déprime !
Amis Babeliots n'ayons pas trop d' a priori ! J'ai peut-être aussi été un peu séduite par l'auteur lors de son passage à la grande librairie...
Deux étudiants d'Agro Paris Tech se lient immédiatement d'amitié lors d'un cours de Marcel Combe, vieux professeur diplômé du certificat d'étude, jardinier de profession, puis... directeur de recherche à l'INRA. Comme quoi l'observation, la réflexion, la pratique et la passion sont parfois reconnues. Il est spécialiste de la terre et de ses habitants : les vers de terre, petits êtres discrets qui produisent deux cent soixante-dix tonnes de"caca"par an et par hectare. C'est le lombrimix et c'est ça qui nous fait vivre.
Vous vous doutez bien qu'on n'est pas goncourable uniquement avec ça !!!
Kevin est issu d'une famille de migrants implantée dans le Limousin. Il est bon élève, boursier, et ignore tout de la vie urbaine.
Arthur, fils d'avocat parisien, n'est pas dans le besoin.
Les deux amis se sentent tous deux concernés par l'état de la planète.
" La nature en sursis les invitait à philosopher. Il ne refaisaient pas le monde, comme les générations précédentes. Ils le regardaient se défaire et tentaient de se trouver un rôle dans l'effondrement à venir."
Il vont vivre leur vie de façon diamétralement opposée, avec un même but cependant : sauver la terre.
Kevin va inventer une petite machine : le lombricomposteur, qu'une certaine Philippine va l'aider à réaliser en grand, très grand, très très grand.
Arthur croit dur comme fer à " l'inoculation" des lombrics dans le sol et part en Normandie, certain de rendre vie à un petit lopin de terre que son "papi" a empoisonné à coup d'engrais.
Je ne vous raconterai rien du parcours de ces jeunes chercheurs utopistes : leurs amours, leurs rencontres, leurs espoirs.... leurs emmerdes !
C'est une très bonne satire de tous les microcosmes possibles qui sont des bulles difficilement pénétrables.
L'amitié indéfectible entre ces deux là est au centre du roman...avec les vers de terre évidemment !
Il y a des passages drôles, émouvants,et ... tristes.
Quelques passages sont chauds entre humains, carrément très hot entre lombrics ! Vous verrez jusqu'où peut mener l'observation d'un couple de vers...!
Bichette, je suis d'accord avec toi, les portraits de femmes ne sont pas avantageux, mais je dirais , sachant ce que je risque, que les femmes ne sont pas toutes des saintes et les hommes pas tous des salauds.
L'an prochain je fais un potager de deux mètres carrés !
J'ai beaucoup aimé le style de
Gaspard Koenig, souvent très savoureux.