« Ici il convient d'abandonner toute crainte ;
la moindre lâcheté ici doit être morte.
Nous sommes venus au lieu que je t'ai dit,
où tu verras les gens dans la douleur
qui ont perdu le bien d'entendement. »
Dante, L'enfer et
le Vestibule des lâches.
Je ne l'ai pas lu, mis à part quelques extraits, et je viens de comprendre, grâce à
Manfred Kahn, que la poésie peut se trouver partout, même dans la lâcheté des hommes…
Je n'avais jamais entendu parler de
Manfred Kahn. C'est normal, tu vas me dire, parce que c'est son premier roman. être édité, pour un premier roman, dans la Noire de M'sieur Rivages, t'as que deux solutions.
Soit tu as couché avec
Gaston Gallimard, et il t'a jeté, donc tu as envoyé ton manuscrit à son concurrent, soit tu écris foutrement bien.
Le mec a l'air jeune, alors pour Gaston, j'ai un doute.
Pour faire simple, et éviter de perdre du temps, tu me connais, on va tout de suite pitcher ce que tu vas apprendre par les chroniqueurs bien intentionnés.
Victor est parisien. Et il a décidé de vivre au grand air. Décision qu'il a prise après avoir pris une bastos pendant l'attaque parisienne des terrasses de restaurants, et surtout parce que sa femme et sa fille sont mortes, juste en face de lui, en le regardant dans le fond des yeux.
Voilà.
Comme d'habitude, je ne vais pas te raconter l'histoire, mais juste te dire ce que tu vas y trouver.
Tu vas donc croiser Victor.
Celui qui vit sous la montagne, au pied des forêts. Pas très loin des Abymes, un endroit où il ne faut pas aller, parce qu'il est maudit et qu'il peut t'arriver des malheurs.
Tu vas croiser Josépha.
Josépha prend des photos. Et elle les colle sur le mur de sa maison. Des photos de la forêt, de la montagne, et de ce qu'elle trouve beau autour d'elle.
Tu vas voir aussi Charles.
Charles, c'est le mari de Josépha. le chasseur qui tue par plaisir et qui possède le village, la Vallée, et tout ce qui y vit. Sa femme, donc, y vit aussi, et elle est sa propriété.
T'en connais des mecs comme ça ?
Ces mecs qui imaginent que le fait d'avoir une paire de couilles leur autorise tout et n'importe quoi…
Tu connais tout le monde.
L'écriture de ce roman, j'aurais pu passer à côté et ne pas t'en parler, mais il est nécessaire de t'expliquer quelque chose.
Les attentats, celui du Bataclan, en particulier, d'aucuns ont déjà écrit des choses dessus. Et d'aucuns ont sans aucun doute réussi à partager la douleur et la peine immense ressenties au lendemain de ces actes ignobles.
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