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EAN : 9782492536014
305 pages
FR BELLES LETTR (09/03/2021)
4.16/5   34 notes
Résumé :
Un jour de grand soleil, la princesse Leïla est défigurée à l’acide par un inconnu, un jeune homme ayant fréquenté les factions extrémistes aux confins des terres gardées par le sultan. Ce dernier met tout en œuvre pour sauver sa jeune fille et rassurer son peuple, qui se lance tout entier à la recherche de celui qui est rapidement qualifié de terroriste. Le royaume entier tremble devant la violence de cette attaque. Pourtant, la princesse Leïla se relève. Dès lors,... >Voir plus
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Ce que j'ai ressenti:

« -Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus monstrueuse d'entre toutes? »

Leila.Princesse défigurée, à l'acide.

Il est des histoires qui font peur, qui dressent les poils. Il est des souffrances indescriptibles et des douleurs profondes, que seule la nuit peut abriter…Il était mille et une fois, des monstruosités…Mais n'est pas monstre qui le veut, qui le croit ou encore qui voudrait le faire croire…La Bête fascine, la Belle aussi, mais est-ce que l'un peut être l'autre? Floriane Joseph nous raconte une histoire (des)enchantée, où le mythe de la beauté rencontre celui de la Bête, et aussi monstrueuse que soit la belle, la magie sera bel et bien de la partie…Parce que si la belle est la Bête, alors que restera-t-il de cette illusion du culte de la beauté au féminin? Est-ce qu'elle viendra hanter nos nuits de terreurs, cette princesse? Où sera-t-elle la nouvelle enchanteresse de vos soirées? Pour découvrir cela, il vous faudra découvrir cette lecture aux frontières du conte oriental, sans craindre de croiser la douleur extrêm(ist)e, ni quelques fous au détour des allées du Palais Royal…

Avec une plume sensible et poétique, Floriane Joseph fait danser la part d'ombre avec la part de féerie dans un conte revisité en trois tableaux, et nous présente une princesse pionnière, résiliente et artiste, Leïla. Même en ayant subi, l'atroce acte de barbarie d'un homme, elle reste Princesse grâce à la force de son esprit et à un choix fondamental. Celui du dépassement de la destruction par la création. Cette idée de spiritualité bienveillante est une ligne à suivre, un art de vivre même, mais surtout une façon de survivre, et Leila incarne cette vague chaleureuse d'amour et de confiance qui inondera son royaume, et débordera jusque dans nos yeux ébahis…Alors finalement, qui de la belle ou la bête sera la plus désirée? Qu'est-ce qui vous nourrira au coeur de la nuit?

Alors, finalement, Miroir, mon beau miroir, qui est la plus belle d'entre toutes?

Leila, princesse de la nuit.

Il est des histoires qui nous font réfléchir, qui nous touchent au coeur aussi, parce qu'à l'heure de lever le voile sur certaines cruautés, l'Art restera toujours le rempart ultime pour le dépassement de la douleur, que ce soit pour les belles ou pour les bêtes… Il est des admirations et des compliments élogieux qui se disent en plein jour. Floriane Joseph en méritent tellement avec ce premier roman! Il était mille et une fois, la beauté. Il était une fois, la beauté d'un conte moderne qu'on se plait à dévorer de nuit, pour que la magie fasse la part belle aux charmes et autres sortilèges que les djinns ne pourront plus défaire…

Coup de coeur.


Ma note Plaisir de Lecture 10/10.
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La Princesse Leïla a été défigurée à l'acide par un inconnu. Âgée de vingt ans, elle est la troisième fille du Sultan de Galahazul. L'Émir demande à Wizram, son Grand Vizir, de partir à la poursuite du coupable, épaulé par ses cavaliers noirs. Afin que celui-ci soit puni comme il le mérite ! Tout le peuple du royaume est sous le choc d'un acte aussi barbare …

Naya, la plus jeune fille du Sultan (qui en a cinq) est terriblement effrayée. « La boule dans sa gorge faisait à présent la taille de la lune » (c'est joliment dit, non ?…) Kiara est l'ainée des soeurs : elle a vingt-quatre ans. Jasmine, la plus proche d'elle en a vingt-trois. Reshma, âgée de quatorze ans est l'avant-dernière fille du Sultan. Naya enfin, la benjamine, en a douze. Morgane, la nourrice, prend soin de toute la sororité, particulièrement des deux plus jeunes. Un cavalier d'or accompagne les Princesses à chaque sortie hors du Palais … Voilà, le décor est planté !

Le coupable s'appelle Ali. Il a vingt et un ans et a fort probablement fréquenté des extrémistes sur les terres des « royaumes barbares » … Tout d'abord désespérée par son aspect, la Princesse Leïla décide de reprendre sa vie en main. Elle va porter de somptueux masques, pour cacher son infortune, lors des bals … Je n'en dévoilerai pas plus, sous peine de gâter le plaisir indéniable que procure cette divine lecture !

Entre conte de fée oriental et légende des Mille et Une Nuits, ce récit – à la fois très moderne et fantastique – mêlant l'actualité et l'anticipation, est une pure merveille ! Construite en trois tableaux, l'intrigue est autant fabuleuse que brillante. Style affirmé, écriture mature, élégante et poétique : c'est un enchantement. ÉNORME coup de coeur pour ce délicieux roman !

Notez bien ce nom : Floriane Joseph. C'est celui d'une primo-écrivaine âgée de vingt-quatre ans, dont on entendra indubitablement parler dans le monde de la littérature – et ce dans un avenir proche – je vous le prédis !
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Vous aimez les êtres solaires ? Alors vous allez adorer ce conte autour d'un personnage haut en couleurs : Leïla.

Il était une fois (expression classique mais qui fait toujours son effet) un royaume au parfum d'Orient entouré de montagnes et où brûlait un sable chaud dans un désert d'immensité. Un sultan dirigeait le pays avec l'aide de son fidèle vizir, Wizram, un cavalier d'or autrefois cavalier noir dans toute la haute noblesse de la fonction. le sultan avait eu le chagrin de perdre son épouse et en chérissait encore plus ses cinq filles, dont Leïla. Toutes belles, Leïla impressionnait par sa chevelure noire, son regard adamantin et son visage de camé aux traits parfaits. Un jour, malgré toute l'attention que lui portaient les cavaliers d'or, elle fut attaquée par un fanatique, la défigurant à l'acide. Souffrant le martyre, elle resta hospitalisée loin de tout regard hormis sa proche famille. Quand elle fut revenue dans le monde des vivants, le plus dur restait à faire : se regarder dans une glace.

Après le choc, le désespoir, la tentation du suicide, Leïla relève la tête et décide de mener un combat contre la bête qu'elle est devenue. Pour ensuite, l'adopter après un long chemin de détermination, de résilience où un jaillissement de trésors ingénieux va l'aider à franchir un cap qui paraissait chimérique.

Quel regard réaliste porte la très jeune autrice Floriane Joseph sur ce monde de violence, d'intolérance et où l'apparence physique est un passeport de réussite pour les femmes ! Mais grâce à sa fluorescence verbale, elle sabre tout avec une plume qui éparpille les convenances et qui se met presque à genoux pour implorer plus de clémence envers les faibles, plus de fraternité envers les peuples, plus de spiritualité envers les êtres tout les hissant au-delà des religions. le fanatisme est une barbarie, la bienveillance un sauf-conduit. Sans être une copie de François de Callières, le sultan est néanmoins un fin diplomate et nul doute que si l'histoire continuait il aurait peut-être une recette pour enfin négocier avec art avec les barbares, écoutant avec sagesse mais se refusant à se soumettre à l'impossible.

Par des arabesques de métaphores, l'autrice explore tous les méfaits du monde pour les porter vers une autre dimension plus lumineuse, comme si les ombres parcourant les ténèbres des âmes étaient une motivation pour faire scintiller encore davantage l'autre bon reflet qui relèvent leur force. Que de vaillance et de sensualité dans ce personnage de Leïla : meurtrie, humiliée, martyrisée, brisée mais libérée progressivement de tout par sa ténacité à aller au-delà des sempiternelles conventions et des menaces. Oui, elle continuera à danser, oui elle portera momentanément un masque pour augmenter le mystère qui l'entoure, oui elle va continuer à faire vivre son corps ; malgré son visage brisé, son corps de femme est intacte et le besoin de vibrer sous les caresses des hommes sera l'une de ses motivations pour un jour redevenir telle qu'elle était et même en mieux : un visage hachuré mais où jaillira un esprit renforcé et solidaire. Solidarité envers toutes ces femmes blessées, chassées, torturées ou tout simplement nées avec un physique disgracieux mais qui ont toute la grâce pour aimer et construire un destin. L'exil forcé de son esthétique va la porter vers les autres exilés de la terre, notamment avec la rencontre d'une autre princesse à la beau d'ébène, Nakia. Une amitié se forme pour mieux affronter l'intransigeance inhumaine qui coule dans les veines de ceux qui ne savant pas aimer.

Et puis, il y a Asmar, étudiant dans les arts plastiques, aussi énigmatique qu'empathique. Il est le portrait du prince charmant en version moderne, en gardant le mieux des contes d'antan une fois déshabillé des carcans trop chargés de naphtaline. Prévenant, patient mais sans cette masculinité exacerbée, il est le double de Leïla, pour le meilleur et pour l'amour. Des nombreux amants passés, il n'en restera qu'un pour qu'un visage retrouve le sourire sous les cieux des plus ardentes fièvres qui font briller les étoiles.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Revenons un an en arrière. Prix vleel. Avec @b.a.books nous nous lançons le défi de lire ce roman sélectionné pour le second tour sous le regard bienveillant et confiant de @point.a.laligne Je lis 50 pages... et voilà. Je papillonne, je vais voir ailleurs, je le regarde prendre la poussière dans ma paf, je n'ose avouer à personne lors de la soirée @vleel_ que je ne l'ai pas fini, à peine commencé en fait. Et sans crier gare, un an après, je le reprends. Toute seule, Béa ne laisse pas une LC dans un coin, elle.

Céline n'est pas loin (enfin si mais ce n'est pas la question) et en discutant avec elle de ce livre, le mot juste est dit : girly. Alors quand comme moi on aime les paillettes, les licornes et les diadèmes, girly n'est pas un terme péjoratif. Cependant, ce n'est pas ça que j'attendais de ce roman. Je pensais lire un conte qui narrerait l'histoire de la belle princesse défigurée qui se cache dans son palais. Mais du conte, je ne retrouve pas les codes. Par contre, j'ai pu me faire une idée très précise des robes, des masques, des bals, comme si je lisais le retour fashion week de ELLE. Une fashion week de la diversité et du bon sentiment, mais je vais trop vite en besogne. Trop de fard, de contouring, de traits de crayon et je ne vois pas la peau nue, abîmée, mangée par l'acide. Je ne vois pas le traumatisme de l'acte intolérable et gratuit. Trop de joliesse là où je devrais voir le monstre. C'est le propre du conte de fées de montrer ce qui est tapi dans l'ombre. Et du magazine de papier glacé de nous faire croire que la beauté est partout.

"Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne à quoi bon le lire ?" Ce bon vieux Kafka a raison, à quoi bon ? Celui-ci a plutôt eu un effet soporifique sur moi. Je tournais les pages sans bien savoir pourquoi, trouvant ici et là de jolies citations, mais que je n'arrivais pas à globaliser dans un récit. Pourtant, il y a tant à dire sur la beauté féminine, son instrumentalisation, sur ce qui fait monstre et monstruosité. le dialogue avec le fou Iago (moins drôle que le piaf de Jafar) est intéressant, mais bien trop didactique. Comme la traversée du désert rédemptrice.

On tombe avec ce livre dans un écueil que l'on retrouve dans nombreux premiers romans. le besoin d'en dire trop, sur trop de sujets en laissant peu de place à l'ellipse. Les nuits de la princesse s'accumulent alors qu'elles ne disent pas beaucoup plus que la première. Elle danse à tous les bals du royaume, avec tout un tas de princes, et même de princesses. Mais qu'est-ce que cela apporte de plus au propos initial ? Parce que si c'est un conte, qui plus est autour de la beauté, qu'elle est la morale que je dois retenir ? Et si c'est un roman, voire une romance, pourquoi tous ces apparats ?
J'aurais aimé un texte plus sombre, plus à l'os, plus féministe tant qu'à faire, plus grinçant aussi. Parce que comme pour les princesses, il ne suffit pas à un texte d'être joli pour être aimé.
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Dans un royaume à la localisation inconnue, l'une des filles du sultan, la princesse Leïla est dans le coma. Un inconnu l'a attaquée à l'acide, son visage est brûlé, elle est défigurée. Commence alors pour Leïla une longue résilience, un chemin vers l'acceptation de sa nouvelle apparence par elle-même et aussi par les autres. Comment faire pour apprivoiser son nouveau visage ? Comment faire pour que le regard des autres ne l'atteigne pas ?

La Belle est la Bête est tel un conte initiatique : le temps d'après l'attaque à l'acide est long. Il faudra franchir les étapes vers une nouvelle vie, une nouvelle liberté, avec un nouveau visage. Un chemin semé d'embûche et d'apprentissage sur soi-même et sur les autres.

"Tu verra mon visage. Tout le monde le verra. Il ne me faut que du temps. Il y a des choses que je dois faire avant, seule."

Car au début, elle est effrayée par sa nouvelle apparence, elle pleure, pense qu'elle ne pourra plus vivre comme avant. Sa plus jeune soeur est très choquée également.

Mais le personnage de Leïla est un personnage très fort, plein de courage. Par la force des choses mais aussi dans son caractère propre. C'est un personnage qui sait que pour atteindre son objectif, il faudra faire preuve de patience. Leïla est une jeune femme qui se laisse porter par ses envies, expérimente, n'a pas peur de se tromper. Elle ne se laisse pas abattre, on aimerait toutes avoir une part de Leïla en soi. Un vrai modèle de volonté.

"Tout est à écrire, alors. Soyez plus forte que les barbares qui ont voulu vous briser, plus forte que les habitants qui vous réduisent à un fantasme, plus forte que les siècles qui vous ont tue et tuée de n'être pas la femme Belle, comme seule elle était permise. Soyez la princesse la plus monstrueusement belle de l'histoire !"

Les décors orientaux de ce roman donnent une dimension lointaine et dépaysante à ce roman qui creuse et explore en profondeur les différents aspects d'une reconstruction physique et psychologique.

Le terrorisme se mêle à ces décors somptueux. La réalité tragique et politique rattrape la beauté colorée et fleurie des lieux décrits. du palais du sultan au désert, on voyage en compagnie de Leïla, mais toujours sur nos gardes.

La plume de Floriane Joseph est sensible et délicate, poétique aussi. Elle nous raconte l'histoire de Leïla comme si c'était un conte des mille et une nuits. Un conte extrêmement cruel mais toujours plein d'espoir, et surtout qui porte un vrai message de liberté. Un conte dans lequel le monstre est humain, et la princesse une femme ordinaire et en même temps exceptionnelle.

En bref, un roman construit à la manière d'un conte mais qui décortique le regard des autres et le regard que l'on porte à soi-même dans un décor lointain et quelque peu onirique sur fond de terrorisme. Un livre original que j'ai lu presque d'une traite.

Je recommande ce premier roman de Floriane Joseph, il est empreint d'une très grande beauté et d'un beau message.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Vous marchez, seule. Vous êtes la princesse de minuit, le fantôme qui hante ce palais. Vous êtes perdue, peut-être. Vous finissez par venir au milieu des peintures et, dans le silence, dans la nuit, quand les autres dorment et que leur bavardage absurde s'est tu, les couleurs racontent une histoire différente. Une histoire de beauté. Les oeuvres vous regardent comme si vous étiez une invitée très spéciale, ou l'une des leurs... A votre tour, vous regardez, et c'est là ; ça appelle mais vous ne savez pas d'où ça vient, c'est dedans et partout à la fois. Vous errez à visage découvert, car la nuit a droit a votre intimité, la beauté y a droit. Puis, vous retournez vous coucher en songeant que la réponse était pourtant si proche, sans savoir si elle était inaccessible ou si vous avez simplement fermé les yeux. Si proche, la réponse à la question que vous ne savez pas que vous portez.
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Comment tombe-t-on amoureux d'une femme défigurée ? Peut-on aimer sans visage ? Si on lui avait laissé un masque lisse et blanc, sans lèvres, sans nez, où tout aurait été à réinventer, aurait-ce été mieux ou pire que ce visage déformé au grotesque ? On dit que le physique n'est pas tout. On dit les passions communes, les défauts qui rendent uniques, les moments partagés, la voix... On dit que l'amour est aveugle. On dit beaucoup de choses. Si les rôles étaient inversés, pourrait-elle aimer quelqu'un avec un tel visage ? Elle ne savait pas. Alors elle pleurait, un bras autour d'une colonne.
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Un jour de grand soleil, la princesse Leïla est défigurée à l’acide par un inconnu, un jeune homme ayant fréquenté les factions extrémistes aux confins des terres gardées par le sultan. Ce dernier met tout en oeuvre pour sauver sa jeune fille et rassurer son peuple, qui se lance tout entier à la recherche de celui qui est rapidement qualifié de terroriste. Le royaume entier tremble devant la violence de cette attaque. Pourtant, la princesse Leïla se relève. Dès lors, elle décide de continuer à honorer les nombreux bals du royaume de sa présence. Chaque danse est l’occasion de faire fleurir sur ce visage encore non apprivoisé des masques toujours plus somptueux, chaque fois plus grandioses. Autant de couleurs pour se composer une nouvelle identité… De palais en déserts, ce conte pour adultes mêle la politique à l’amour. Le terrorisme s’insinue dans un univers chatoyant, la réalité la plus cruelle côtoie un réalisme magique. Un conte moderne aux accents orientaux, où les femmes sont fortes et les royaumes imparfaits, où les monstres sont humains et où les hommes vont de valse en déchirure, dans une quête éperdue de beauté, de libertés et de sens.
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Il était dit que les Hommes déchireraient la nuit au couteau et mettraient le feu au ciel avant de se résoudre à mourir de manque d'amour. Il était dit que leur cri viendrait un jour briser les montagnes si l'on persistait à prétendre que l'on entendait pas la douleur, que l'on ne voyait pas les ombres errantes de ceux que l'on n'avait pas su protéger.
Il était dit que c'était ce cri que Leïla lancerait à la face la plus hideuse du monde pour la défigurer à son tour, ce cri qu'elle arracherait à tous les silences et planterait en éclats sur les terres barbares. Ce cri qui n'en finirait pas, qui ferait trembler jusqu'à la couleur des crépuscules.
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Tout est à écrire, alors. Soyez plus forte que les barbares qui ont voulu vous briser, plus forte que les habitants qui vous réduisent à un fantasme, plus forte que les siècles qui vous ont tue et tuée de n'être pas la femme Belle, comme seule elle était permise. Soyez la princesse la plus monstrueusement belle de l'histoire !
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