Isolés à cause d'un virus venu d'Afrique, les habitants de Siglufjördur sont calfeutrés chez eux et seul Ari Thór parcourt la ville, chargé de veiller au respect de la quarantaine. Heureusement, une ancienne affaire vient le distraire de son sentiment de claustrophobie exacerbé par l'ambiance anxiogène qui règne en ville. Un certain Hédinn lui soumet, en effet, une énigme remontant aux années 50. A cette époque, ses parents avaient tout quitté pour s'installer avec son oncle et sa tante, dans une ferme, seule habitation d'un fjord coupé du monde. Or, il vient de retrouver une photographie où il apparait bébé avec les deux couples et un jeune homme inconnu de tous. Ce personnage non identifié a-t-il un lien avec le décès de sa tante, morte empoisonnée à la mort aux rats ? L'enquête de l'époque avait conclu au suicide mais Hédinn a des doutes. Pour l'aider à résoudre ce cold case, Ari Thór, bloqué à Siglufjördur, s'adjoint les services d'Isrùn, une ambitieuse journaliste de la capitale. Elle-même est débordée entre le meurtre du fils d'un homme politique, l'enlèvement d'un bébé, la séparation de ses parents et la maladie héréditaire potentiellement mortelle qui la mine. Pourtant, elle n'hésite pas à prêter main forte au jeune policier.
Retour à Siglufjördur avec le policier Ari Thór pour un troisième tome un peu décevant. Avec une ville en quarantaine, il ne se passe pas grand-chose. Et d'ailleurs pourquoi cette quarantaine ? le sujet n'est pas exploité et n'apporte, en l'état, rien à l'histoire. Ensuite, à l'encontre de tous les procédés narratifs où deux enquêtes commencent en parallèle et se rejoignent à la fin,
Ragnar Jónasson a choisi de ne jamais les réunir, d'où une impression un peu brouillonne de grand fourre-tout.
Malgré tout, l'Islande est suffisamment superbe pour concentrer l'intérêt du lecteur. Les montagnes, les fjords, la glace, l'isolement et la nature souvent hostile en font un cadre idéal pour un polar.
A lire pour suivre les histoires privées d'Ari Thór et de son collègue, sans perdre le fil.