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3,31

sur 351 notes
"Si vous ne devez lire qu'un livre cette année, il faut lire celui-là !". Telle était la déclaration enthousiaste d'Olivia de Lamberterie, chroniqueuse littéraire à Télé-Matin sur France 2.
Venant de le terminer, je ne peux que me féliciter de ne pas lire qu'un seul livre par an car le feu d'artifice annoncé s'est mué en pétard mouillé.

Ce roman ne m'a rien évoqué. L'univers de ces jeunes gens n'est pas le mien. Il ne l'a jamais été. Je n'ai pas les codes pour le comprendre et ne suis pas curieuse de les avoir.
Trop de déballage de marques de fringues, de boissons, de produits alimentaires... Trop de références artistiques, sans doute incontournables pour certains, mais qui, à moi, ne parlent pas... Trop de valeurs ou d'événements qui, à mon sens, n'en sont pas... Trop, beaucoup trop, de longueurs, de délayage...
Quelques moments sympathiques néanmoins, mais très insuffisants à maintenir mon intérêt pour cette histoire qui, bien que narrée sur un ton plus grave, n'est pas sans me rappeler l'atmosphère de la série télévisée "Friends" - l'aspect léger et distrayant en moins.

Bref, sans doute un bon bouquin mais qui, moi, m'a laissée de marbre.
Question de génération, peut-être...
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Ils viennent de quitter les bancs de la fac et se sont lancés à l'assaut de New York, prêts à en découdre avec la Grosse Pomme. Entre leurs rêves de réussite et la réalité pas toujours à la hauteur de leurs espérances, ils ont un peu déchanté. Jacob, le poète juif, n'écrit plus. Englué dans une relation avec son patron qu'il trompe allègrement, il s'est enfermé dans un centre de soins pour adolescents en souffrance où il est surveillant/aide-soignant. George observe les étoiles, déteste son collègue,se console dans l'alcool. Sara travaille dans un journal, fait le boulot de quatre personnes sans obtenir la reconnaissance qu'elle mérite. Irène, l'artiste fantasque, est factotum dans une galerie. Elle organise les expositions, les vernissages, les soirées, pendant que ses oeuvres prennent la poussière dans son atelier. Séduisants et irrésistibles, Jacob, George, Sara et Irène attirent William comme un aimant. le jeune coréen les admirait de loin à l'université et quand il a la chance de les approcher lors d'une fête, il se greffe à la bande et tombe amoureux de la belle Irène. Ces inséparables, amis pour la vie, n'ont pas encore accompli leurs ambitions mais il leur reste New-York, trépidante, grouillante de vie, festive, infatigable, ville de toutes les solitudes, de toutes les solitudes, de tous les possibles. Pourtant cette ascension qu'il voulait fulgurante va se briser quand Irène tombe malade. Celle qu'ils aiment, leur pilier, leur étoile, est atteinte d'un cancer. Il va falloir se battre, ensemble, même quand Irène semble baisser les bras, même quand la maladie semble la plus forte.

Une bande de copains, une ville, le cancer...Des rêves, de l'insouciance et une épreuve, une perte puis la douleur, le deuil, la remise en question, la maturité. Cette odyssée new-yorkaise apporte son lot de rires et de larmes même si les personnages, soit stéréotypés, soit désincarnés, peinent à être attachants. de belles phrases et de beaux sentiments mis bout à bout ne font pas toujours une bonne histoire. On se perd parfois dans des digressions sans intérêts et malgré le sujet grave et émouvant, on ne partage pas forcément la peine de ces adulescents un brin poseurs et condescendants. Jacob le poète maudit et homosexuel, Sara la plus raisonnable, George l'alcoolique honteux et William la pièce rapportée évoluent au fil du roman vers la maturité si ce n'est l'épanouissement. On retiendra surtout New York qui les entoure, les promenades sous le pont de Brooklyn, la visite du MET, les bars ouverts jour et nuit, la magie d'une ville audacieuse qui rend audacieux.
Bilan mitigé mais pas négatif. Une odyssée new-yorkaise reste un bon roman d'apprentissage qui pêche parfois par excès de bavardages mais offre une belle vision de la jeunesse qui en veut mais doit se résoudre à accepter la vie telle qu'elle est, avec ses hauts et ses bas, ses coups durs qui rendent plus forts, tout ce qui fait que l'on se construit pour devenir adulte. le titre fait bien sûr référence à l'Odyssée d'Ulysse et à Homère. Comme le héros grec, les personnages traversent les épreuves que les dieux mettent sur leur route pour finir par arriver à bon port, là où ils peuvent espérer trouver le bonheur.
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Présenté dans une émission-télé par Olivia de Lamberterie qui ne tarissait pas d'éloges à son égard, ce roman avait attiré mon attention lors de sa parution. Sa présence, longtemps après, dans les rayons de ma médiathèque a permis de satisfaire enfin ma curiosité. Devant le petit nombre de critiques sur Babelio, je reste étonnée qu'il n'ait pas eu plus de succès.

Kristopher Jansma, jeune auteur américain fait un parallèle original entre l'oeuvre d'Homère "l'Iliade et l'Odyssée" et l'épopée très actuelle vécue par Irene, George, Jacob, Sara et William. Ces copains de fac pleins d'ambition, venus s'installer à New-York pour vivre plus intensément leur vie d'adulte vont devoir faire face à la maladie d'Irene, l'artiste et pilier de la bande. Eux qui pensaient que la jeunesse rendait invincible vont être confrontés à la fragilité de l'existence. Comment leur amitié va-t-elle survivre à ce décès auquel aucun n'était préparé ?
Dans une deuxième partie, l'auteur s'attache à nous décrire la période de deuil vécue individuellement par chacun d'eux, période symbole de la prise de conscience et de la fin de l'insouciance.

J'ai été un peu déroutée par les premiers chapitres et le côté "bobo" des protagonistes. Mais très vite, leur amitié et la cohésion dont ils font preuve pour aider Irene à se battre contre son cancer m'a émue. Cette longue descente aux enfers vécue par la malade entraîne irrémédiablement dans son engrenage tous ceux qui l'aiment. Mais chacun fait front comme il le peut, à sa façon, Irene paraissant presque la moins éprouvée émotionnellement par la situation. Finalement, Kristopher Jansma a su me faire aimer ses personnages si différents les uns des autres que l'on se demande comment ils arrivent à se supporter. Il a su ciseler la psychologie de chacun d'eux. Notons la présence d'un autre personnage haut en couleur, la trépidante ville de New-York où tout va plus vite qu'ailleurs.

Si ma sensibilité a été mise à rude épreuve par moment, mon manque de connaissances sur ce qui fait la culture américaine m'a rendue totalement hermétique aux nombreuses références musicales, littéraires, cinématographiques ou artistiques plus généralement, qui ponctuent le récit. De la même façon, j'ai trouvé que les allusions récurrentes aux œuvres d'Homère alourdissent le texte. J'accorde au final un 15/20 à ce livre car malgré un style un peu complexe, l'auteur a su mixer réalisme, poésie, ironie et parfois humour pour sublimer la tristesse d'une désillusion et la fin d'un rêve.
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Une belle réussite que ce New York odyssée de Kristopher Jansma (traduit par Sophie Troff), qui nous plonge avec légèreté puis gravité dans la vie de ces cinq jeunes Rastignac US à l'assaut de LA ville, où ils vont rire, boire, aimer, puis pleurer et grandir.

Contrairement à d'autres, j'ai moins aimé la première partie, celle de l'insouciance et de l'amitié, puis du drame annoncé qui monte en puissance au fil des pages.

J'ai préféré la seconde, où chacun de nos jeunes se trouve confronté à son inévitable passage à l'âge adulte, brutalement avancé à la suite du traumatisme collectif et personnel déclenché par le départ d'Irène, pilier et trait d'union du groupe. Il est temps pour tous de se jeter à l'eau, tel Ulysse dans l'Odyssée - longue métaphore un peu tirée par les cheveux... - qui choisit de partir affronter son destin. Les personnalités se creusent et se révèlent, les interrogations doivent trouver leurs réponses, chacun doit surmonter ses démons et avancer.

Alors certes, il y a beaucoup de digressions parfois un peu longuettes ; certes, les personnages ne sont finalement pas si attachants qu'on le souhaiterait ; mais, en contrepartie, il y a New York et son atmosphère incomparable, parfaitement rendue dans ces 600 pages très denses.

Merci au Livre de Poche et à Babelio pour cette lecture issue de Masse Critique.
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Voici une très belle histoire ! Et quel voyage en compagnie d'Irène, de Sara, de Georges, de Jacob et de William !

Cette histoire d'amitié, de joie, de folies, de fous-rires, de pleurs, et de tout ce qui fait la vie, m'a souvent rappelé une autre aventure que j'ai beaucoup aimée il y a déjà plusieurs années avec la saga des @Chroniques de San Francisco. Sauf que cette fois-ci l'histoire se déroule à New-York, de nos jours.

Ce livre était dans ma PAL depuis quelques mois et je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas lu avant. Je vous le conseille vivement !
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Un cran au-dessous de McInerney
Voici un joli roman américain, un portrait de groupe tel que l'on peut en trouver chez McInerney par exemple. Porté par une jolie écriture, on s'attache gentiment aux personnages et l'ambiance est new-yorkaise à souhait. Il y a de l'humour et du tragique.
Reste que le livre est un poil survendu (pas grave puisque grâce à cela je l"ai acheté puis lu) et qu'il est tout de même en-dessous de ce qui constitue pour moi le maitre-étalon du genre (le portrait de groupe new-yorkais) à savoir Trente ans et des poussières et ses prolongements (de Jay MacInerney).
Un joli livre tout de même et largement recommandable, mais dans un secteur, le roman de groupe américain, particulièrement encombré.
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J'ai beaucoup aimé les personnages, l'écriture fluide.
C'est avant tout une belle histoire d'amitié, de solidarité face à la maladie que l'on comprend d'autant mieux que l'on y a été confrontée.
Il m'a aussi donné envie de retourner à NY, cette ville incroyable où tout est possible.
En bref, un beau livre qui m'a beaucoup émue.
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Cela débute dans l'euphorie de la conquête. Irene, Jacob, William, George et Sara, fraichement émoulus de leur université, débarquent à New-York. Beaux, intelligents, sarcastiques, généreux, agaçants aussi. Rien ne peut leur résister en dépit de deux ou trois galères matérielles. Quelques trous de mémoire, des résultats médicaux sans appel, la mort d'Irene. Voilà que leurs vies à tous basculent. le temps de l'innocence est irrémédiablement achevé.
A milles lieues du lacrymal « Love story » et ses resucées, « New York Odyssée » expose la manière dont la maladie, puis la mort bouleverse un groupe de gens. Combien elles révèlent leur grandeur d'âme, mais aussi ses nombreuses petites mesquineries. Tandis que la maladie fait son oeuvre dans le corps d'Irene, la vie d'adulte et ses corollaires attaquent l'insouciance quasi adolescente du reste du groupe. Si le ton reste tendre, la réalité n'en n'est pas moins cruelle. Lentement, le désenchantement trace sa route. Une fois les paillettes de la fête effacées, le roman gagne en profondeur nostalgique et triste, traversé d'éclairs de joie lumineux.
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"New-York Odyssée" ou comment se faire avoir par un bon marketing alliant une couverture aguichante nous promettant une histoire d'amitié "intéressante" entre 4 amis qui découvre New-York.
Tout commence mal et finit mal, à l'image de cette folle description ou notre quatre compères se retrouve nu (oulala on est fou-fou) à boire du champagne (oulala on sait s'amuser) dans un jacuzzi d'une terrasse d'un prestigieux Hôtel New-Yorkais. Passons sur la description tout aussi navrante d'un mariage wasp américain qui ressemble plus à un catalogue marketing de promotion de mariage, pour finir sur ce moment complètement improbable ou deux de nos amis frôle la mort parce qu'il fait nuit et qu'ils sont perdus dans les bois (pendant que le loup n'y est pas.)
Bref, l'écriture est mauvaise, le style pâteux et l'ensemble d'une banalité affligeante. Les personnages semblent ne pas avoir d'intériorité et l'auteur nous propose un travail laborieux de bon élève qui au final n'as pas grand chose à nous apprendre.
Passez votre chemin...
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Touché et ému ! Oui, touché par cette ballade new-yorkaise en compagnie de l'amitié, de la légèreté et de la jeunesse insouciante des cinq personnages de cette petite Odyssée qui passe aussi par Little Odessa (la parophonie fonctionnant également en Anglais, ce ne peut être un hasard). Emu aussi par la maladie, le malheur, le deuil qui vont les frapper par surprise. La gravité supplante soudain la légèreté, la mort tente de briser l'amour, l'amitié résiste.
Derrière le voyage et la ville, il y a une oeuvre forte, avec des personnages épais, sensibles, jusqu'au plus petit (le médecin comme on voudrait tant en croiser dans ces moments-là, l'exaspérante employée de la pharmacie). Certains commentaires ont évoqué un (trop) long roman, personnellement je n'ai pas vu le temps passer, peut-être parce que deux des thèmes principaux du roman (New York et la mort d'un être très cher après une longue maladie) me sont familiers et sont très finement traités.
Je ne suis pas New Yorkais, n'y ayant jamais passé que huit jours dont trois demi-journées consacrées à rêver et flâner au « MET ». Ce musée m'avait semblé, dès ma première visite, extraordinairement paradisiaque, plein de merveilles si étonnamment agencées et lumineusement exposées. Alors la scène bouleversante et terriblement cinématographique dans laquelle l'héroïne malade s'y promène, en compagnie de son ami Jacob, avant d'en sortir totalement épuisée fait forcément mouche. C'est un grand moment du livre. Je suis à nouveau sur les marches de l'entrée avec la foule, dans le grand hall, au milieu de l'immense verrière abritant le temple égyptien, ou dans la grande salle du moyen âge et je me revois, comme Jacob qui se montre radin en refusant de payer le tarif d'entrée officiel, utiliser le sésame « I pay what I whish* ». Ceux qui connaissent New York et qui ont déambulé à Battery Park ou au South Street Seaport apprécieront de retrouver ces lieux familiers ; pour les autres c'est une belle invitation au voyage y compris l'excursion dans les Hampton ou aux Cloisters que le frère aîné de la mariée choisit de visiter le jour de la cérémonie au risque de la rater.
Ceux qui ont perdu, comme moi, un être cher ne pourront, au fil du récit, que retrouver une partie émouvante de leurs parcours faits de craintes, d'espoirs et de déceptions. La douleur du deuil, les regrets, les souvenirs qui font mal, le besoin d'évoquer sans cesse le disparu, tous les tourments des amis sont finement dépeints pour (re)devenir ceux du lecteur.
Une fois le livre refermé, après ce brillant chaud-froid d'insouciance et de gravité, d'humour joyeux et de chagrin, il demeure une évidence : la véritable réussite de l'université (celle de nos amis se nomme Ithaca, bien entendu) est de créer des couples et des amis pour la vie.
*Je paie ce que je souhaite.
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