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Critique de ladesiderienne


Présenté dans une émission-télé par Olivia de Lamberterie qui ne tarissait pas d'éloges à son égard, ce roman avait attiré mon attention lors de sa parution. Sa présence, longtemps après, dans les rayons de ma médiathèque a permis de satisfaire enfin ma curiosité. Devant le petit nombre de critiques sur Babelio, je reste étonnée qu'il n'ait pas eu plus de succès.

Kristopher Jansma, jeune auteur américain fait un parallèle original entre l'oeuvre d'Homère "l'Iliade et l'Odyssée" et l'épopée très actuelle vécue par Irene, George, Jacob, Sara et William. Ces copains de fac pleins d'ambition, venus s'installer à New-York pour vivre plus intensément leur vie d'adulte vont devoir faire face à la maladie d'Irene, l'artiste et pilier de la bande. Eux qui pensaient que la jeunesse rendait invincible vont être confrontés à la fragilité de l'existence. Comment leur amitié va-t-elle survivre à ce décès auquel aucun n'était préparé ?
Dans une deuxième partie, l'auteur s'attache à nous décrire la période de deuil vécue individuellement par chacun d'eux, période symbole de la prise de conscience et de la fin de l'insouciance.

J'ai été un peu déroutée par les premiers chapitres et le côté "bobo" des protagonistes. Mais très vite, leur amitié et la cohésion dont ils font preuve pour aider Irene à se battre contre son cancer m'a émue. Cette longue descente aux enfers vécue par la malade entraîne irrémédiablement dans son engrenage tous ceux qui l'aiment. Mais chacun fait front comme il le peut, à sa façon, Irene paraissant presque la moins éprouvée émotionnellement par la situation. Finalement, Kristopher Jansma a su me faire aimer ses personnages si différents les uns des autres que l'on se demande comment ils arrivent à se supporter. Il a su ciseler la psychologie de chacun d'eux. Notons la présence d'un autre personnage haut en couleur, la trépidante ville de New-York où tout va plus vite qu'ailleurs.

Si ma sensibilité a été mise à rude épreuve par moment, mon manque de connaissances sur ce qui fait la culture américaine m'a rendue totalement hermétique aux nombreuses références musicales, littéraires, cinématographiques ou artistiques plus généralement, qui ponctuent le récit. De la même façon, j'ai trouvé que les allusions récurrentes aux œuvres d'Homère alourdissent le texte. J'accorde au final un 15/20 à ce livre car malgré un style un peu complexe, l'auteur a su mixer réalisme, poésie, ironie et parfois humour pour sublimer la tristesse d'une désillusion et la fin d'un rêve.
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