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EAN : 9782845633988
413 pages
XO Editions (06/11/2008)
3.4/5   193 notes
Résumé :
Londres, 1821. Un événement extraordinaire ameute le Tout-Londres aristocratique: de retour d’Égypte, l'aventurier Giovanni Belzoni organise la première exposition consacrée à l'art égyptien et s'apprête à enlever, en public, les bandelettes d'une surprenante momie. L'assistance retient son souffle : le corps est si parfait, si bien conservé, qu'il paraît vivant... L'étonnant spectacle fait scandale : un pasteur hystérique exige la destruction de cette relique païen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 193 notes
Trois meurtres, la disparition d'une momie, une enquête policière, un complot étatique : Christian Jacq ne manque pas d'idées pour occuper un lecteur qui aura bien du mal à décrocher de ce thriller. Et oui, car il s'agit ici bien d'un thriller et non d'un roman policier.
Le contexte historique (le Londres de la troisième décennie du XIXème siècle), le règne de Georges IV, la conjuration, la création de moins en moins incertaine de Scotland Yard ne sont que des leurres. Bien travaillés et parties responsables de la qualité de l'oeuvre, ils n'en demeurent pas moins accessoires. La démarche de l'écrivain est particulière puisqu'il rend hommage aux travaux mais également à une figure de l'archéologie, en quête de reconnaissance et de richesse bien que respectueuse de la culture égyptienne (du moins selon certains critères).
Ce n'est pas le cas de nombre de notables, au comportement… négatif. Chaque personnage dispose d'un part d'ombre, sauf le protagoniste : l'inspecteur Higgins. Dommage, car le côté chevalier blanc est trop manichéen. Bien que passionnante, l'intrigue souffre de nombreuses lacunes. Ainsi la résolution de l'énigme (bien qu'originale, rapide, bien menée) est prévisible, tout comme bon nombre de révélations. Assurément, l'intrigue policière n'est pas le point fort de l'histoire.
Le titre du livre est intéressant mais lève le voile sur une (petite) partie du scénario, qui dessert l'ensemble d'ailleurs. Franchement ! Fort heureusement, l'hommage rendu à la culture, au patrimoine égyptien, à l'art de la momification, à la symbolique (moins l'utilisation galvaudée de la franc-maçonnerie) enrichissent le livre. L'approche épistémologique, l'utilisation des rivalités franco-anglaises méritent l'attention bienveillante d'adeptes d'Histoire.
Un bon divertissement et une agréable lecture !
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Christian Jacq, je l'ai découvert avec l'excellent Champollion l'Egyptien. J'ai exploré son oeuvre par la suite, je me souviens notamment de Maître Hiram et le roi Salomon ou puis je m'en suis lassée quelque peu, notamment après le moine et le vénérable qui fut une déception au niveau de l'écriture.

il y a quelques temps, repérant le sujet de ce roman qui me rappelle un peu l'atmosphère du film la Momie avec Brendan Fraser, que j'ai bien aimé, je me dis "voilà une lecture d'été qui va sûrement me plaire".

Le sujet me paraissait intéressant : A Londres en 1821, l'aventurier et égyptologue amateur Belzoni crée la sensation non seulement en organisant une exposition sur l'art égyptien mais surtout en organisant une soirée au cours de laquelle il procédera au débandelettage d'une momie… Au cours de cette soirée, les riches convives qui ont réussi à obtenir une place peuvent d'ailleurs acquérir de précieux objets, y compris les bandelettes. Un pasteur hystérique tente d'interrompre cette curieuse cérémonie, tandis qu'un vieux lord particulièrement acariâtre souhaite jeter la momie en pâture à ses chiens. Enfin, la momie est convoitée par un médecin-légiste qui compte bien lui extirper ses secrets. Ces trois hommes meurent assassinés quelques heures après cette étrange soirée et la momie est escamotée !

L'occasion pour le lecteur de faire connaissance avec l'inspecteur Higgins, l'un des meilleurs limiers d'Angleterre qui accepte de renoncer provisoirement à sa retraite. Higgins se met donc en quête du coupable, aidé en cela par la belle avocate, Lady Susanna et enquête parallèlement sur les agissements d'un révolutionnaire, qui se fait appeler Littlewood, lequel espère soulever le peuple et renverser la royauté. Higgins subodore très vite que ces tous ces événements sont liés…

Si la trame a piqué ma curiosité, le roman souffre malheureusement de nombreux défauts, à commencer par l'écriture. Christian Jacq s'en est tenu au minimum syndical. La pauvreté du vocabulaire m'a sérieusement dérangée, de même que as façon d'expédier sommairement ses personnages et de multiplier les répétitions. Benzoni est systématiquement désigné par « le colosse ou Titan de Padoue », sa femme est « la sculpturale irlandaise » d'un bout à l'autre du récit, les personnages sont caricaturaux (mention spéciale à l'acteur de théâtre et à la propriétaire des entrepôts…), les ladies de la haute société sont esquissées grâce à quelques adjectifs, ce sont des « dindes » ou bien elles sont « boulottes », le choix est restreint… Tout le reste est à l'avenant.

La fin est assez improbable, dans la mesure où on attend un peu plus de sérieux de la part d'un inspecteur, qui se déconsidère quelque peu à suspecter une momie de meurtre… Il est vrai que, par chance, Higgins est amateur d'Egyptologie et Franc-maçon, ça aide…

Néanmoins, le roman a échappé de peu à mon logo « courage, fuyons ! » grâce à quelques points positifs : Higgins m'était sympathique, d'abord car il mène son enquête en solo (et nous apprenons sur la corruption qui gangrenait la police londonienne – raison pour laquelle Higgins milite pour la création d'un organisme qui ne sera autre que Scotland Yard - et puis parce qu'il préfère sa vie à la campagne avec son chat et son chien. Ensuite, et surtout, parce qu'on apprend une foule de choses sur les pratiques des archéologues de l'époque. J'ai d'ailleurs regretté que dans mon édition de poche, aucune préface ou postface ne soit consacrée à donner quelques renseignements sur les personnages historiques croisés dans le roman, à commencer par Belzoni.
La guerre que se livraient les archéologues et aventuriers de différentes nationalités pour piller les trésors de l'Egypte Antique n'était pas jolie du tout. Ces trésors furent éparpillés dans divers musées, des objets considérés comme ayant une moindre valeur étaient vendus à de riches particuliers, on démontait des obélisques pour les ériger dans des squares ou de somptueuses propriétés européennes et pire que tout, personne ne montrait le moindre respect pour les momies. Ces dernières étaient généralement vendues à des médecins qui cherchaient à percer les secrets des Anciens Egyptiens. Une fois la dissection terminée, les momies étaient jetées à la poubelle !

Tout n'est pas perdu puisque j'ai tout de même appris quelques petites choses. Je dois bien avouer que je ne retenterai pas de lire Christian Jacq. Tant pis.

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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C'est le premier roman de Christian Jack que je lis et je suis très contente du résultat.

Giovanni Belzoni revient de l'Egypte avec des trésors qu'il souhaite revendre. A la suite du débandelettage d'une momie, trois meurtres sont commis par ce qui semble être la momie puisqu'elle disparait. L'inspecteur Higgins, qui souhaite refonder la police anglaise, doit résoudre l'affaire. On soupçonne Littlewood, révolutionnaire de Whitechapel, insaisissable, d'être à l'origine de ces meurtres qui touche la haute société.

L'écriture de Christian Jack est sans conteste très bien ficelé et fluide. Ce roman policier de style classique nous emmène sur les traces de la transcription des hiéroglyphes, les difficultés liés aux découvertes égyptiennes. J'ai beaucoup aimé les emprunts à la réalité (Belzoni etc...), le style classique d'écriture, les pointes d'humour et l'histoire axée essentiellement sur l'enquête.
A mettre entre toutes les mains qui aime le genre policier historique.
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Résumé

Printemps 1821. Belzoni, un aventurier Italien, découvreur de tombes égyptiennes, ouvre au public l'exposition regroupant les merveilles qu'il a découvertes. En marge de l'exposition, il propose un débandelettage privé d'une superbe momie à quelques collectionneurs et riches capricieux. C'est la stupéfaction : la momie est parfaitement conservée, on a l'impression que le mort va ouvrir les yeux et revivre. La nuit suivante, trois personnes sont assassinées : le médecin qui procéda au débandelettage, un pasteur qui souhaitait interrompre cette infamie, et un vieux lord qui proféra de vives critiques et élucubrations sauvages à propos de la momie.

Les trois personnes sont occultement liées au gouvernement de George IV, on pense donc naturellement à des assassinats politiques et l'on confie l'enquête à un inspecteur à la retraire, Higgins, chargé de retrouver le dangereux et mystérieux agitateur qui prône la Révolution : Littlewood. Mais Higgins, inspecteur intègre dans une police gangrénée, poursuit un autre rêve : fonder une police digne de confiance, et retrouver la momie, qu'il soupçonne être le véritable meurtrier que l'on recherche...



Mon avis

Un bon roman semi-policier, semi-historique, dans un contexte particulier qu'est ce début de 19ème siècle en Europe. La France se remet juste de la Révolution Française, et du passage de Bonaparte au pouvoir, l'Angleterre se lamente d'avoir à sa tête un roi dévoyé qui pense plus à s'amuser qu'à gouverner. Champollion le français et Young l'anglais se livrent une course pour savoir qui déchiffrera les mystérieux hiéroglyphes en premier. le public découvre les mystères de l'Egypte antique, l'égyptologie n'est pas encore tout à fait née et les scientifiques de la National Gallery méprisent cette civilisation barbare et archaïque à leurs yeux.

Dans ce contexte, deux personnages tirent leur épingle du jeu, et je les ai découverts avec plaisir. le premier est l'aventurier Belzoni, personnage historique dont je connaissais le nom et quelques unes de ses découvertes, mais au final peu de choses. le roman est émaillé de citations tirées de ses journaux de voyages, et de ses livres. Une force de la nature, le "Géant de Padoue", et sa non moins remarquable épouse. Ils forment à eux deux le couple central du roman, ceux autour de qui tout tourne, mais qui restent détachés des événements. On ne peut qu'éprouver de la sympathie pour eux, ils sont victimes des événements, les subissent, et doivent se battre pour récolter une reconnaissance infime. Pourtant, ils furent de grands découvreurs (les tombes de Séthi Ier et de Ramses Ier, ou le temps d'Abu Simbel, par exemple), mais eurent le tort de l'être avant la naissance réelle de l'égyptologie et des grands noms qui la façonneront.

Le second personnage (fictif, celui-là) est l'inspecteur Higgins, intègre, juste et droit, dans une police qui ne l'est pas encore. Son combat pour créer Scotland Yard, le peu de succès qu'il rencontre auprès d'une hiérarchie corrompue et acquise à d'autres causes, me l'ont aussi rendu très sympathique. Il n'est pas un enquêteur très original, il use de méthodes qui rappellent parfois Hercule Poirot (laisser les idées se mettre en place seules, accorder de l'importance à ce qui ne semble pas en avoir...) ou Sherlock Holmes (s'introduire illégalement en certains lieux, user d'indicateurs et d'informateurs tout à fait personnels, non reconnus par ses collègues...), mais sa bonhommie apparente, sa ténacité et son stratagème final en font un personnage très agréable.

Gravitent autour d'eux une pléiade de personnages secondaires, qui présentent tous un certain intérêt, plus ou moins grand. de tous les suspects, aucun ne se détache réellement, et j'ai découvert à la fin seulement, en même temps que son corps, l'identité du révolutionnaire de White Chapel, Littlewood. Par contre, pour ce qui est du meurtrier réel du légiste, du pasteur et du vieux lord, et pour ce qui est du "sauveur" de la momie, j'avais très rapidement compris de qui il s'agissait...



Vous l'aurez compris, l'intérêt de ce roman ne réside pas vraiment dans l'enquête policière, mais surtout dans la trame historique qui lui sert de toile de fond. On apprend beaucoup de choses, de façon ludique et agréable, comme souvent dans les romans de Christian Jacq. Je me dois cependant de lui adresser deux petits reproches :

Christian Jacq insère dans son récit deux éléments qui ne me semblaient pas complètement à leur place, dans l'ensemble du roman. L'un est ésotérique et fantastique, la magie et l'inexplicable sont mêlées au rationnel, et j'avoue que j'ai eu du mal à accrocher à certains passages. de plus, on fait de nouveau appel aux francs-maçons, et même si cette piste est rapidement écartée, on les mentionne bien et ils ont leur part au déroulement de l'enquête.

Enfin, comme je l'ai mentionné un peu plus haut, l'auteur a inséré dans son récit de grands passages tirés des ouvrages de Giovanni Belzoni. Parfois dans la bouche de celui-ci ou de son épouse, parfois au milieu du texte, se présentant comme une réminiscence des voyages de ces derniers. Cela est très intéressant et permet de faire connaître ces récits, souvent grandiloquents, qui ne sont pas, à ma connaissance, réédités. Mais si parfois les citations sont signalées par une note de bas de page, ce n'est pas toujours le cas, et le style diffère tellement de celui de Christian Jacq que l'on ne peut se tromper : ils sont facilement identifiables. Et le procédé en devient artificiel...



Ce roman met en scène un enquêteur tenace dont nous verrons très bientôt agir un descendant, dans une série policière toujours écrite par Christian Jacq. Mais je vous en reparlerai très prochainement...
Lien : http://lesloisirsdebernie.ov..
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C'est le premier livre de cet auteur que je lis. Lorsque je l'ai trouvé dans une bibliothèque de rue, je me suis laisée tenter par le contexte de Londres et de l'égyptomania qui y régnait au 19ème siècle.

Hélas, quel ennui !
Il y a bien une enquête (?) policière après la découverte de trois cadavres en rapport avec la momie du titre, mais elle traîne en longueur.
Higgins, l'enquêteur, ne fait qu'interroger les différents personnages, se déplace, partage une boisson avec son interlocuteur et recommence. Tout cela sur 400 pages.
On ne connaîtra pas le cheminement de sa pensée, on ne saura pas comment il arrive à une conclusion.

Rien n'est attachant, tout est froid et gris. Il y a des personnages anonymes et mystérieux (le vengeur, le révolutionnaire), on découvrira leur identité à la fin. Mais pour moi l'effet de surprise a été complètement raté, je ne me souvenais plus du tout de l'existence de l'un d'entre eux, tellement ils foisonnent dans cette histoire. Mais c'est qui celui-là ???

Je me suis perdue entre les policiers infiltrés dans la pègre et l'inverse, les policiers à sa solde. N'oublions pas les francs-maçons, mystérieux aussi, comme il se doit.

Je n'ai pas accroché au côté fantastico-ésotérique de la momie plus ou moins morte, et le style d'écriture m'a navrée : lorsque Giovanni Belzoni est cité pour la cinquantième fois comme "le Titan de Padoue" , j'ai failli balancer le livre par la fenêtre !
Et que dire des phrases tartignolles comme ''les lèvres de l'Irlandaise empêchèrent le colosse de discourir, et la déesse de l'amour imposa ses douces lois'' - ah, oui, j'oubliais, la femme de Belzoni est surnommée "l'Irlandaise" à longueur de pages.

Il y a tout de même des points positifs dans le lot, qui sauvent un peu le livre :
La description du mépris social généralisé, dans un Londres industrieux.
La scène ahurissante du débandelettage de la momie, présenté comme un spectacle, avec la vente finale des pièces intéressantes, et mise à la décharge de la momie elle-même.
Le sort de toutes ces vraies momies, broyées pour en faire des médicaments miracles, et la fabrication par des charlatans de fausses momies à partir de vrais cadavres.

Pour ces derniers éléments, qui décrivent une réalité de cette époque, je garderai 2 étoiles, mais j'hésite à lire un autre ouvrage de cet auteur.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
‘’Le KA de la momie restait fixé, son âme oiseau circulait entre le ciel et la terre, l’énergie des Dieux continuait à faire vibrer son cœur, et l’être noble servait toujours de support à Osiris. Le processus de décomposition interrompu, le corps régulièrement purifié, la mort était tenu à distance. Les portes des paradis demeuraient ouvertes, la gueule du néant ne se refermait pas.’’
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Un être humain, même âgé de plusieurs centaines d'années, doit être protégé contre l'injustice.
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Normalement pluvieux et frais, l'été touchait à sa fin, et l'automne frais et pluvieux lui succédait.

(il est difficile de trouver meilleure littérature....!!!!)
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‘’Le réveillon de l’année 1822 : quenelles de brochet à la sauce blanche, râble de lièvre aux petits lardons, sole de Douvres au champagne, sorbet au cognac, coq au vin, plateau de chèvres, charlotte au chocolat, l’ensemble arrosé d’un bourgogne puissant, charpenté et long en bouche. Le pousse-café, digestif composé de diverses plantes non identifiées, remettait le foie en marche, à condition d’avoir de l’estomac.’’
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Au fronton du Saint Thomas Hospital

Miseratione non mercede

‘’ agissez par compassion et non par soif du gain’’
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Videos de Christian Jacq (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Jacq
De sa plume savante et enchanteresse, Christian Jacq fait revivre Ramsès III, le dernier grand pharaon, et nous raconte la conspiration criminelle la mieux documentée de toute l'histoire égyptienne. En savoir plus https://bit.ly/ramsesIII
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