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sur 270 notes
Lassé de son travail de commercial, Donald a pris un congé sabbatique de trois mois en accord avec sa direction. Il va pouvoir réaliser un rêve entretenu depuis longtemps : naviguer sur la mer du nord en solitaire. Partir du Danemark et rejoindre la Finlande, Pour la fin de son voyage, il a demandé à son épouse que leur fille Maria âgée de sept ans passe trois jours avec lui. Malgré des réticences, elle a accepté.

Trois jours entre un père et sa fille, trois jours sur un petit voilier et la mer. Donald a tout prévu et Maria se montre enthousiaste de ce séjour en mer avec son père. Balayer ainsi d'un revers de la main les doutes de sa femme, montrer à tous que la mer est accessible en étant prévoyant. Il s'imagine déjà son arrivée fier et gonflé de bonheur quand son épouse verra le petit voilier rouge accoster, la joie de Maria. Et surtout prouver qu'il est un bon père. Pourquoi vouloir le démontrer ? (et à partir de ce moment, là j'ai tourné de plus en plus en vite les pages). Tout se passe bien, ils se baignent même. Mais une tempête se prépare pour la nuit. Consciencieux, Donald vérifie sa position et la note scrupuleusement sur son carnet de bord. Il en fait de même avec le matériel. Maria dort dans la cabine alors qu'il reste debout. Ne pas s'endormir, surveiller, guetter. L'orage gronde, le vent s'est levé, le bateau est secoué. Donald va voir si Maria ne s'est pas réveillée mais la cabine est déserte.
Et là, je me suis prise une première claque ! Mais ce n'est pas fini, car la tension va en s'augmentant et quand on pense à une accalmie, deuxième claque !

Toine Heijmans joue avec nos nerfs de la première à la dernière ligne et nous laisse sonnés ! Ce roman sur la solitude, sur ce que c'est d'être père, sur le travail ( et les conséquences de la non reconnaissance), sur ce qui est bon ou mal pour un enfant ( et les choix des parents), sur la réalisation de soi, et donc ce livre écrit sans fioriture mais concision nous embarque dans une odyssée psychologique haletante (et angoissante)! Mais attention au mal de terre une fois débarqué...
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Que dire de ce roman qui ne m'a absolument pas passionné ni même interpellé ; j'ai réussi à lire jusqu'à la dernière page mais je me suis singulièrement ennuyée du début jusqu'à la fin.
L'histoire a du sens certes ; cette histoire aurait pû être pigmentée et pleine d'adrénaline au vie du récit mais non.
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Alors qu'on sort depuis peu de la saison des prix littéraires, il est temps pour moi de vous parler d'un ancien lauréat du prix Médicis étranger 2013. En général, quand je choisis des livres pour ma belle-mère, mon choix se porte plutôt sur les histoires les plus glauques et tristes. Non que je ne l'aime pas, loin de là ! Mais elle semble avoir une appétence toute particulière pour ce genre d'histoires. « En mer » lui a beaucoup plu, et je me suis finalement lancé aussi dans ce court roman.

Donald est parti pendant trois mois pour naviguer en solitaire sur un voilier. Lors de sa dernière escale, Maria, sa fille de sept ans le rejoint pour effectuer ensemble la dernière ligne droite. Mais bientôt, une tempête se déchaîne et tout à coup, Donald réalise que sa fille n'est plus à bord du bateau… « En mer » est un roman qui prend aux tripes. Sa construction est très intéressante puisque l'auteur nous annonce d'emblée qu'il se passe quelque chose de grave pour mieux utiliser les flashbacks pour nous faire patienter et laisser monter le suspense en même temps que le malaise. le personnage de Donald n'y est pas étranger, tant émergent au fur et à mesure de l'histoire sa fragilité, ses doutes et son mal être et en corollaire son incapacité à faire face aux évènements. Toine Heijmans fait émerger petit à petit ce sentiment de malaise et d'inquiétude devant cette traversée qui ne peut que mal se terminer.

En bref, un livre à l'atmosphère très pesante et très bien écrit. Une sorte de « Sukkwan Island maritime, court mais très intense et vraiment prenant !
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Toine Heijmans, né en 1969 à Nimègue aux Pays-Bas, est un journaliste et écrivain néerlandais. En mer, son premier roman, a obtenu le prix Médicis étranger en 2013.
Donald a pris un congé sabbatique et part seul, à bord de son voilier, pour un voyage de trois mois dans l'Atlantique et la Mer du Nord. Sa dernière étape, entre le Danemark et les Pays-Bas, il la fera avec Maria sa fille de sept ans. Un trajet de quarante-huit heures, Hagar la mère, les attendant au port. La traversée devrait bien se passer, pourtant la petite fille disparaît….
Je suis toujours admiratif quand je tombe, comme ici, sur un très bon roman aussi peu long. Pas de gras, pas de longueurs ajoutées, rien que du fruit, heu ! rien que l'essentiel mais qui touche du début jusqu'à la fin.
Dès la première phrase, le ton est donné : « Je n'avais pas vu les nuages ». Ces quelques mots nous préviennent d'un danger potentiel à l'approche mais aussi que le narrateur n'est peut-être pas un homme très prudent ou attentif. Une légère angoisse s'installe et ne va plus vraiment vous lâcher, car même si le roman ne suit pas un ordre chronologique avec des retours en arrière nombreux et apaisants, le lecteur devine et attend le drame, d'où une tension permanente.
Donald est las de sa vie de bureau, pas très friand d'une vie sociale trop envahissante, évitant les gens et critique de cette société où son job lui paraît vain. Lui-même se reconnait des faiblesses, « Je ne réfléchis jamais bien aux choses ». S'il part en mer pour s'aérer la tête, seule sa petite famille, Maria et Hagar, compte réellement pour lui. le voyage avec sa fille, il l'a tant espéré et souhaité, craignant une opposition de sa femme. Pères et mères n'aiment ou ne comprennent pas leurs enfants de la même manière, « Les mères ne veulent pas que leurs enfants grandissent, les pères si. Les pères sont impatients que leurs enfants aient enfin l'âge de faire avec eux des trucs de pères. »
Un orage qui approche, l'enfant dort dans la cale, le père veille, ne pas dormir ou tout juste un quart d'heure. Réveil en sursaut, Maria n'est plus dans son lit, Donald inspecte tout le bateau. Il n'appelle pas les secours, mettant un point d'honneur à la retrouver tout seul – là, le lecteur s'agace, pas certain des capacités du père. Je ne vous en dis pas plus, si ce n'est que la fin est très belle avec coup de théâtre et émotions garanties.
Les acteurs sont très attachants, Donald n'est pas un héros, rien qu'un homme ordinaire avec ses faiblesses et son trop plein d'amour ; Maria une gamine débrouillarde. L'écriture est très simple mais extrêmement plaisante à lire, et mon tout donne un excellent roman !

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Dégoûté de la vie de bureau, le narrateur (nous ne connaîtrons son nom que très tard dans le livre) décide de prendre une pause. Il part en mer sur son beau voilier rouge. Pour la dernière étape, qui le ramènera du Danemark aux Pays Bas, il sera accompagné par sa fillette qui, en dépit de ses sept ans, a le pied marin, n'a pas son pareil pour lover les amarres et même, prend la barre par temps calme. le voyage s'annonce donc serein et plein d'une tendre complicité entre un père et sa fille.
Mais au loin, le ciel se couvre, la tempête menace.
« En mer » est le premier roman de Toine Heijmans. Et pour un coup d'essai, c'est un coup de maître ! Quel chef-d'oeuvre ! Abouti, tellement dense, tellement prenant. On est happé, ballotté en tous sens, semblable à ce petit voilier rouge, coquille de noix au milieu des flots hostiles.
Il ne compte guère que cent cinquante pages, mais plus, on ne le supporterait pas. La pression est si forte, le coeur lâcherait.
La traversée commence sur du velours. Attention toutefois. C'est le navigateur qui parle. Il nous donne sa vision des choses. Mais est-ce la vérité ? Son bateau s'appelle « Ismaël », du nom de ce personnage de « Moby Dick » qui, « finalement, survit à tout. Il s'embarque sur un baleinier, poussé par la vengeance et la fureur, à la recherche de la baleine blanche qui finira par avoir raison du navire tout entier. » La batterie de son téléphone portable est presque déchargée. Sa fille a peur d'une silhouette qu'elle prend pour un mort. Il commence à entendre des voix. Il se répète sans cesse qu'il est le capitaine, que tout repose sur ses épaules, qu'il doit s'en sortir seul. Il fait pourtant des choses dangereuses : laisser ouverte une écoutille, confier la barre à une enfant de sept ans, ne pas dormir pendant quarante-huit heures.
Le roman raconte avant tout la confrontation d'un homme avec la solitude et lui-même. Il brûle du désir de prouver aux autres et à lui-même qu'il est capable de faire de grandes choses malgré son âge, car, même s'il n'est pas vieux, il a remarqué, au bureau, que ses « collègues ne faisaient que rajeunir. Je n'arrêtais pas de vieillir. Les promotions que j'avais espérées ne venaient pas. »
Ce désir le pousse à en faire toujours plus. A aller plus loin. Trop loin ? La tension est insupportable, la lecture se fait haletante. Impossible de poser le livre. Quant à la fin, elle n'est pas du tout celle à laquelle on s'attendait.
J'ai adoré.
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Ne pas se fier à la belle mer étale en couverture, la traversée de ce roman sera mouvementée ! La mer et l'angoisse sont deux éléments qui se marient très bien, et Toine Heijmans nous embarque ainsi habilement dans les profondeurs de l'âme d'un homme que les angoisses et les interrogations poussent au bord de la folie. le suspens parcourt sans relâche le récit de ce huit-clos. La tension dramatique monte peu à peu, nous glace le sang à l'idée du malheur qui peut frapper cette frêle embarcation malmenée par une mer déchaînée. Chaque événement fait monter le stress ; plus on découvre Donald, le personnage principal, plus on perd confiance. Il renvoie l'image d'un homme aux failles profondes, sa fragilité est évidente au milieu des flots démontés. Peu d'actions en fin de compte mais un récit bâti sur ce que nous allons nous imaginer, pris dans cette atmosphère étouffante, malsaine, pesante. L'auteur nous emmène dans un monde que même Freud n'aurait pu imaginer. Il joue avec nos nerfs de la première à la dernière ligne, et nous laisse avec une fin plus qu'inattendue ! C'est un récit court mais tendu, qui nous tient en haleine avec cette accélération après la moitié du livre. On sait dès le début qu'il va se passer quelque chose, on ignore juste à quel moment la situation va basculer ; les dés sont truqués dès le début. Un vrai choc.
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Je me demande si la personne qui a écrit la quatrième de couverture a lu le même livre que moi. Parce que une fois tournée la dernière page je cherche encore la ressemblance avec le terrifiant « Sukkwan Island de DAvid Vann. J'ai trouvé ce livre plat et déprimant.
Lien : http://www.lespassionsdechin..
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Ce court roman paru en France pour la rentrée littéraire de l'automne est passé presque inaperçu. Il est cependant sur le point de sortir de l'ombre, car il vient d'être couronné du Prix Médicis étranger 2013. Il trône maintenant fièrement sur les tables des librairies orné d'un bandeau rouge. Je l'ai choisi pour cela, parce que je n'en avais pas entendu parler et que j'allais jouir du plaisir de le lire sans rien en savoir.

L'histoire : Donald, un commercial néerlandais, a pris un congé sabbatique de trois mois pour naviguer en solitaire en Mer du Nord. Maria, sa fille de 7 ans, le rejoint pour la dernière étape du voyage. Il s'agit de rallier les Pays-Bas depuis le Danemark. L'étape doit durer 48 heures au cours desquelles Donald devra lutter contre le sommeil pour veiller sur sa fille. Mais une nuit d'orage, Maria disparaît…

Le roman commence sur le bateau (un voilier baptisé Ismaël en référence à Moby Dick) alors que Maria y a déjà rejoint son père. Ce n'est qu'après sa disparition que nous découvrirons ce qui a précédé son arrivée et ce que son père a voulu quitter par ce voyage. Il a surtout voulu fuir le travail, les collègues, les entretiens d'évaluation, "ces inutiles ingrédients de la vie". La vie de bureau ne lui pas apporté la reconnaissance espérée et il s'en est désinvesti petit à petit. Aujourd'hui il passe de moins en moins de temps à son travail, ne parle presque plus à ses collègues, qui donc parlent de lui derrière son dos. Il a voulu fuir le bureau, mais le bureau l'accompagne par la pensée. Pas si facile de fuir ! Déprimé, angoissé, Donald est de toute évidence en pleine crise. Était-ce vraiment le moment de se lancer dans une aventure périlleuse avec une petite fille ?

Plus on avance dans la lecture de ce roman et plus on est soi-même angoissé. Un retournement de situation, puis un second et un changement de point vue : on n'est pas au bout de ses surprises. Toine Heijmans a écrit là un roman diablement efficace. Il se lit d'une traite, tant il est court mais aussi impossible à lâcher alors que la tension est à son comble. Si vous avez aimé Sukkwan Island, vous aimerez En mer, que David Vann également passionné de navigation aurait certainement pu écrire.

Lien : http://uncahierbleu.wordpres..
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J'ai relu "en mer" de Toine HEIJMANS dernièrement. Des années plus tard, je réitère ce que j'ai pensé : c'est un bon livre qui permet de "naviguer" dans tous les sens du terme. Une réelle évasion, qui inquiète parfois... Une expérience comme nous en rencontrons peu.
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Donald et sa fille Marie partent pour un voyage à bord du voilier l'Ismaël, trois mois ou s'accumulent la fatigue et la faim.
Arrive le jour ou une tempête va s'abattre au-dessus du voilier, des passages agités et mystérieux.
Marie disparaît, une profonde angoisse va s'emparer de notre personnage, la terreur s'empare de lui, la tempête qui s'agite autour du bateau, ou est-elle ?
Je suis tombé comme lui au fond du gouffre, cette histoire m'a retourné l'estomac, la peur de ne pas arriver au bout du voyage.
Une histoire de famille ou la peur, l'angoisse et la mort viennent se frôler aux personnages. Hagar, la femme de Donald guette leur retour avec impatience,
Je pense que je vais vous laisser découvrir ce roman, qui mérite vraiment son prix Médicis 2013.
Envie d'évasion et de liberté, j'ai été bluffé par ce roman noir, agité par le ressac qui s'empare de notre esprit.
J'ai été bluffée par la conclusion de cette histoire.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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