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3,56

sur 270 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Op zee
Ce livre est flippant de bout en bout, une fois ouvert on a beaucoup de mal à le lâcher tout en ayant la tentation de le laisser de côté. de retour d'une croisière en solitaire, qui a duré trois mois, un homme fait un arrêt pour prendre sa fille (qui a sept ans) avec lui afin qu'il termine le voyage ensemble à bord d'Ismaël son petit voilier, lui faire partager sa passion pour la voile durant les deux derniers jours de la traversée est une chose qui compte énormément pour lui, malgré les réticences de sa femme.
Jusque là rien d'étonnant, si ce n'est que l'homme en question est fatigué par sa longue navigation, déprimé par sa vie actuelle et qu'une tempête approche. L'angoisse monte peu à peu et l'on voit son assurance qui s'effrite au fil des pages, le doute s'installe, durant la tempête il constate que sa fille a disparue, il ne la trouve plus sous les couvertures dans la cabine...
A partir de ce moment l'inquiétude et l'effondrement du personnage vont aller crescendo et on n'a plus qu'une envie : terminer le livre. La mer, « cette glace non posée » est là, tout autour, menaçante et vorace, sans cesse en mouvement, sans intention de donner la mort.
Tout le livre est écrit du point de vue du père, son calme, sa joie de retrouver sa fille, l'importance qu'il accorde à son rôle de père (on peut lire de très belles pages sur la paternité), tout cela s'érode au fil des pages alors que la tension monte de plus en plus. En affrontant la mer il cherchait à se retrouver, faire le point sur sa vie, en oubliant un peu vite qu'il prend aussi le risque de sombrer totalement. La solitude et la confrontation à soi-même qu'elle entraîne viennent sans cesse brouiller la notion de réalité, entraînant le lecteur dans son sillage,
l'étouffement nous gagne, une envie de hurler. L'aventure maritime nous fait prisonnier d'un voyage intérieure de plus en plus éprouvant, et rare sont ces livres où l'on attend la fin avec une telle impatience, et celle-ci vaut le détour.
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Amoureux ou non de la mer, on se retrouve sur ce bateau dans la peau de cet homme qui a si peu confiance en lui et veut à tout prix réussir cet espèce de challenge : traverser la mer du Nord et finir son voyage avec sa fille à bord.

Avec lui on perd la notion du temps et du reste, On sent le tangage du bateau, le mouvement des vagues grâce à l'écriture répétitive. On devient à moitié fou avec Donald quand il découvre que sa fille a disparu...

Un roman court, précis, une ambiance ... un "beau" voyage
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Voilà, Enfin une journée pas trop belle qui me permet de lire un peu.
Un court roman, mais assez fort en émotions. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. le roman va et viens au fil des souvenirs. Malheureusement, je n'ai pas aimé le personnage principal que j'ai trouvé beaucoup trop orgueilleux. Et puis j'avais deviné la fin, dès les premières pages. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai lu beaucoup de livres de ce genre, mais voilà j'avais deviné. Ce n'est pas non plus super grave, j'ai quand même passé un bon moment.
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Comment parler de ce petit bijou sans rien spoiler ?
Bon, disons, comme la 4ème de couverture, qu'il s'agit d'un moment en mer entre une enfant et son père, parti pendant 3 mois en solitaire en voilier pour fuir ce que l'on devine être une situation de burn-out à son travail.
Mais tout ne se passe pas comme prévu, la petit fille disparaît...
Tout est dosé à la perfection dans ce court roman diablement efficace : la force de la relation père-fille et des sentiments filiaux, les scènes d'action et de panique, les questionnements sur le quotidien, le stress, le travail et l'inanité de tout ce que la société nous impose... Rien de schématique ni grossier, tout est dit en douceur. Bon, côté action, j'avais un peu (beaucoup) deviné la fin, mais bon, ce n'est peut-être pas si grave !
Une pépite brute et douce à la fois ! A découvrir !
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Donald quitte son job, sa femme et sa fille pour partir naviguer pendant trois mois sur la mer du nord. Il arrive à convaincre sa femme d'emmener leur petite fille pour la dernière étape du voyage, deux jours de navigation entre le Danemark et la Hollande.
Mais tout ne se passera pas comme prévu. On ne ressort pas indemne d'une longue navigation en solitaire.
En mer est un roman déroutant entre roman d'aventure, roman à suspens et roman psychologique.
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Après avoir obtenu un congé sabbatique, Donald décide de partir voguer en mer durant 3 mois, tout seul. Son voyage se termine et, pour la dernière étape, sa petite fille de sept ans, Maria, le rejoint pour un trajet qui durera 48 heures.

Cet homme paraît tout contrôler, et n'est pas angoissé le moins du monde, contrairement à sa femme qui était plutôt réticente à l'idée de voir sa fille partir en mer. Et peut-être avait-elle raison… Au bout de quelques heures, Donald se rend compte que sa fille à disparue, alors que la tempête fait rage… de plus en plus angoissé, l'homme va partir à sa recherche avec le sentiment de ne plus rien maîtriser…Voilà, je ne vous dévoilerai pas plus le roman, pour ne pas vous gâcher le plaisir de cette lecture, et parce que je ne peux décidément pas en dire plus sans tout vous spoiler !

C'est un huit clos absolument fascinant puisqu'il se passe sur un bateau, à l'air libre. Et pourtant, le terme de « huit clos » est tout à fait approprié pour ce récit ! C'est une situation très oppressante, une centaine de pages d'angoisse où on ne sait plus démêler le vrai du faux. Toine Heijmans sait jouer avec nos nerfs, et je n'imagine pas l'angoisse de ceux qui sont parents en lisant ce livre. C'est très psychologique, et ce n'est pas sans me rappeler le sublime Sukkwan Island de David Vann. Rien que pour ça, il était clair que j'allais aimer.

Tu te prends des claques, tu es bousculé, chamboulé. Et ça, c'est vraiment génial.
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Alors qu'on sort depuis peu de la saison des prix littéraires, il est temps pour moi de vous parler d'un ancien lauréat du prix Médicis étranger 2013. En général, quand je choisis des livres pour ma belle-mère, mon choix se porte plutôt sur les histoires les plus glauques et tristes. Non que je ne l'aime pas, loin de là ! Mais elle semble avoir une appétence toute particulière pour ce genre d'histoires. « En mer » lui a beaucoup plu, et je me suis finalement lancé aussi dans ce court roman.

Donald est parti pendant trois mois pour naviguer en solitaire sur un voilier. Lors de sa dernière escale, Maria, sa fille de sept ans le rejoint pour effectuer ensemble la dernière ligne droite. Mais bientôt, une tempête se déchaîne et tout à coup, Donald réalise que sa fille n'est plus à bord du bateau… « En mer » est un roman qui prend aux tripes. Sa construction est très intéressante puisque l'auteur nous annonce d'emblée qu'il se passe quelque chose de grave pour mieux utiliser les flashbacks pour nous faire patienter et laisser monter le suspense en même temps que le malaise. le personnage de Donald n'y est pas étranger, tant émergent au fur et à mesure de l'histoire sa fragilité, ses doutes et son mal être et en corollaire son incapacité à faire face aux évènements. Toine Heijmans fait émerger petit à petit ce sentiment de malaise et d'inquiétude devant cette traversée qui ne peut que mal se terminer.

En bref, un livre à l'atmosphère très pesante et très bien écrit. Une sorte de « Sukkwan Island maritime, court mais très intense et vraiment prenant !
Lien : https://instagram.com/Mangeu..
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Toine Heijmans, né en 1969 à Nimègue aux Pays-Bas, est un journaliste et écrivain néerlandais. En mer, son premier roman, a obtenu le prix Médicis étranger en 2013.
Donald a pris un congé sabbatique et part seul, à bord de son voilier, pour un voyage de trois mois dans l'Atlantique et la Mer du Nord. Sa dernière étape, entre le Danemark et les Pays-Bas, il la fera avec Maria sa fille de sept ans. Un trajet de quarante-huit heures, Hagar la mère, les attendant au port. La traversée devrait bien se passer, pourtant la petite fille disparaît….
Je suis toujours admiratif quand je tombe, comme ici, sur un très bon roman aussi peu long. Pas de gras, pas de longueurs ajoutées, rien que du fruit, heu ! rien que l'essentiel mais qui touche du début jusqu'à la fin.
Dès la première phrase, le ton est donné : « Je n'avais pas vu les nuages ». Ces quelques mots nous préviennent d'un danger potentiel à l'approche mais aussi que le narrateur n'est peut-être pas un homme très prudent ou attentif. Une légère angoisse s'installe et ne va plus vraiment vous lâcher, car même si le roman ne suit pas un ordre chronologique avec des retours en arrière nombreux et apaisants, le lecteur devine et attend le drame, d'où une tension permanente.
Donald est las de sa vie de bureau, pas très friand d'une vie sociale trop envahissante, évitant les gens et critique de cette société où son job lui paraît vain. Lui-même se reconnait des faiblesses, « Je ne réfléchis jamais bien aux choses ». S'il part en mer pour s'aérer la tête, seule sa petite famille, Maria et Hagar, compte réellement pour lui. le voyage avec sa fille, il l'a tant espéré et souhaité, craignant une opposition de sa femme. Pères et mères n'aiment ou ne comprennent pas leurs enfants de la même manière, « Les mères ne veulent pas que leurs enfants grandissent, les pères si. Les pères sont impatients que leurs enfants aient enfin l'âge de faire avec eux des trucs de pères. »
Un orage qui approche, l'enfant dort dans la cale, le père veille, ne pas dormir ou tout juste un quart d'heure. Réveil en sursaut, Maria n'est plus dans son lit, Donald inspecte tout le bateau. Il n'appelle pas les secours, mettant un point d'honneur à la retrouver tout seul – là, le lecteur s'agace, pas certain des capacités du père. Je ne vous en dis pas plus, si ce n'est que la fin est très belle avec coup de théâtre et émotions garanties.
Les acteurs sont très attachants, Donald n'est pas un héros, rien qu'un homme ordinaire avec ses faiblesses et son trop plein d'amour ; Maria une gamine débrouillarde. L'écriture est très simple mais extrêmement plaisante à lire, et mon tout donne un excellent roman !

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Ce court roman paru en France pour la rentrée littéraire de l'automne est passé presque inaperçu. Il est cependant sur le point de sortir de l'ombre, car il vient d'être couronné du Prix Médicis étranger 2013. Il trône maintenant fièrement sur les tables des librairies orné d'un bandeau rouge. Je l'ai choisi pour cela, parce que je n'en avais pas entendu parler et que j'allais jouir du plaisir de le lire sans rien en savoir.

L'histoire : Donald, un commercial néerlandais, a pris un congé sabbatique de trois mois pour naviguer en solitaire en Mer du Nord. Maria, sa fille de 7 ans, le rejoint pour la dernière étape du voyage. Il s'agit de rallier les Pays-Bas depuis le Danemark. L'étape doit durer 48 heures au cours desquelles Donald devra lutter contre le sommeil pour veiller sur sa fille. Mais une nuit d'orage, Maria disparaît…

Le roman commence sur le bateau (un voilier baptisé Ismaël en référence à Moby Dick) alors que Maria y a déjà rejoint son père. Ce n'est qu'après sa disparition que nous découvrirons ce qui a précédé son arrivée et ce que son père a voulu quitter par ce voyage. Il a surtout voulu fuir le travail, les collègues, les entretiens d'évaluation, "ces inutiles ingrédients de la vie". La vie de bureau ne lui pas apporté la reconnaissance espérée et il s'en est désinvesti petit à petit. Aujourd'hui il passe de moins en moins de temps à son travail, ne parle presque plus à ses collègues, qui donc parlent de lui derrière son dos. Il a voulu fuir le bureau, mais le bureau l'accompagne par la pensée. Pas si facile de fuir ! Déprimé, angoissé, Donald est de toute évidence en pleine crise. Était-ce vraiment le moment de se lancer dans une aventure périlleuse avec une petite fille ?

Plus on avance dans la lecture de ce roman et plus on est soi-même angoissé. Un retournement de situation, puis un second et un changement de point vue : on n'est pas au bout de ses surprises. Toine Heijmans a écrit là un roman diablement efficace. Il se lit d'une traite, tant il est court mais aussi impossible à lâcher alors que la tension est à son comble. Si vous avez aimé Sukkwan Island, vous aimerez En mer, que David Vann également passionné de navigation aurait certainement pu écrire.

Lien : http://uncahierbleu.wordpres..
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Donald et sa fille Marie partent pour un voyage à bord du voilier l'Ismaël, trois mois ou s'accumulent la fatigue et la faim.
Arrive le jour ou une tempête va s'abattre au-dessus du voilier, des passages agités et mystérieux.
Marie disparaît, une profonde angoisse va s'emparer de notre personnage, la terreur s'empare de lui, la tempête qui s'agite autour du bateau, ou est-elle ?
Je suis tombé comme lui au fond du gouffre, cette histoire m'a retourné l'estomac, la peur de ne pas arriver au bout du voyage.
Une histoire de famille ou la peur, l'angoisse et la mort viennent se frôler aux personnages. Hagar, la femme de Donald guette leur retour avec impatience,
Je pense que je vais vous laisser découvrir ce roman, qui mérite vraiment son prix Médicis 2013.
Envie d'évasion et de liberté, j'ai été bluffé par ce roman noir, agité par le ressac qui s'empare de notre esprit.
J'ai été bluffée par la conclusion de cette histoire.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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