Avec ce roman, l'action n'attend pas.
Dès la seconde page tournée, notre héros se retrouve déja désarçonnée par une singulière apparition, une frissonnante créature au pelage cuivré qui fera fuir son cheval ventre à terre, le laissant sur place, un peu malmené.
L'auteure
Pascale Hedelin reviendra ici sur une célèbre légende de France: la Bête du Gévaudan.
Réalité ou fantasme?
Son personnage
Pierre Fontenelle nous permettra de creuser la question.
Nous sommes en 1764.
Cette collection pour pré-ados invitera le public à découvrir des mystères historiques qui ont longtemps inspiré la littérature, l'Homme au masque de fer, la malédiction de Toutankhamon, le Triangle des Bermudes.
Suivant les dires, la créature du Gévaudan semblait tout droit sortie des enfers.
Si elle laissa sa marque dans les consciences, c'est qu'en effet son allure en imposait et que ses actions dépassaient de loin les errances affamées des loups de la région.
C'est peu de le dire puisque la créature épargnera les animaux mais attaquera surtout les bergers.
C'est ce point répété qui en fera un " tueur en série" et fera rapidement passer la situation de l'anecdote locale à l'affaire d'état.
Pascale Hédelin imagine un naturaliste, Pierre, qui rôde dans le Gévaudan afin d'étudier les loups et qui se trouvera donc sur le chemin de la bête une nuit.
Pierre était un pionnier scientifique, il participait à l'élaboration d'une encyclopédie pour tous.
"...Que de choses à découvrir, une vie ne lui suffirait pas! Mais il en était certain: au fil des années et des siècles à venir, les sciences, telle la sienne, la zoologie, progresseraient à grands pas...".
Il ne croyait pas si bien dire.
Mais le croirait-on?
Oh que oui, à force d'en entendre parler.
La bête du Gévaudan est une vraie " Arlésienne", celle dont on parle beaucoup mais qu'on ne voit jamais, si ce n'est une touffe rousse par ci, une bonne grosse frousse par là et une multitude de victimes entre les deux.
Nous naviguerons avec l'auteure dans l'aventure et la superstition.
Les phénomènes inexplicables seront l'oeuvre du diable ou plus indirectement de leur intermédiaire, les sorcières.
Pauvre Jeanne.
L'affaire proche du fait divers devrait régaler le public pré-ado, flirtant avec le genre policier et offrant presque une version française et plus adaptée pour jeunes ados du célèbre " Chien des Baskerville" de
Arthur Conan Doyle.