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Thriller, polar, roman ? Faut-il chercher à classer ce livre percutant ? On ne peut que l'aimer ou le détester. Il n'y a pas place pour la tiédeur dans ce livre.
Construit sur vingt-quatre heures dans différents endroits new-yorkais, nous suivons la vie du moment, les souvenirs, les futurs flous de plusieurs personnages reliés directement ou pas.
Il y a des ambiances : celle d'un journal (le fameux tabloïd) dont nous assistons au déclin papier vers la modernité numérique, celle de la peur terroriste (le père flic) et des dérives d'un islam fanatisé (son fils inséré dans cette mouvance), celle de la rue (sdf, misère, paumés), celle de l'Amérique bafouée dans la personne du soldat amputé (l'Irak mais aussi des réminiscences du Vietnam), celle de la corruption et tant d'autres qui créent une image de malaise vis-à-vis de ce pays (je pense à toutes ces armes en liberté).
Des personnages attachants, passionnés, professionnels de la presse, d'autres qui bouleversent notre confort (vies sacrifiées à la boucherie de guerre), l'ombre du 11 septembre et sa cohorte de peurs bien compréhensibles, d'autres encore qui nous révoltent.
Un livre haletant : nous sautons d'une vie à une autre (il faut un temps pour fixer les noms et retomber dans l'histoire de chacun) et le « thriller » nous tient.
La réalité nous rattrape, il n'a de nom que roman.
Les peurs collectives et individuelles : réalité.
Les dérives humaines : réalité.
Les rues de la ville : réalité.
Les dérapages : réalité.
Les rêves et les espoirs : réalité.
C'est bien de l'avoir écrite, c'est aussi très bien de la lire ...

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Si Pete Hamill est romancier et essayiste, il est surtout journaliste. Et on perçoit très vite le reporter derrière cette écriture vive, percutante, orale, emportée. La construction du livre est d'ailleurs tout à fait fidèle à cet esprit journalistique : on a l'impression de lire une succession de dépêches avec un protagoniste différent pour chacune d'entre elles.
Ainsi, l'auteur dresse les portraits d'hommes et de femmes issus d'origines sociales différentes mêlant leurs doutes, leurs passés, leurs angoisses, leurs interrogations avec pour toile de fond New-York, ville emblématique dont il fait presque un personnage à part entière. Mais la cité montre ici son côté sombre et sa fragilité.
L'action se déroule sur vingt quatre heures. Là aussi, on sent l'urgence, la rapidité des faits, les liens plus ou moins profonds entre les personnages ; un double meurtre, un journal qui se meurt happé par le numérique, la nostalgie d'une époque, la mutation de la Big Apple, un vétéran qui enrage, un rédacteur en chef dépité, un djihadiste, un flic, un jeune journaliste encore plein de fougue, un père qui ne comprend plus son fils, un fils qui renie ses parents, des malversations financières, des gens qui errent dans la nuit, la précarité, la richesse, une jeune accouchée qui se défenestre avec son bébé dans les bras, une soirée mondaine, une autre festive et clinquante, la culture des uns, l'ignorance des autres, des amours compliqués, des amours naissants, la solitude, la mort, la revanche, le désespoir, la religion...
Des parcours de vie, une société qui change, des faits divers sordides... chaque individu se débat avec ses propres armes, souvent seul. le bonheur semble bien loin. L'issue souvent fatale.
Pete Hamill lève le voile sur une société qui va mal et montre des êtres en souffrance. Un roman d'une noirceur implacable, un ton pessimiste, une écriture journalistique pesante. Une lecture en demi-teinte.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Dimanche, 14h mon domicile……

Je m'installe confortablement sur mon canapé, oreillers et coussins me calent le dos. Un petit Nespresso juste à ma droite, crayon de papier sur les genoux pour prise de notes en vue d'un avis pertinent à rédiger.

Dimanche, 14h 10

Les oiseaux sur le balcon réclament à manger. Il fait froid. La coupelle est vide… Je n'ai lu que quelques pages, mais je pose mon livre. Je me file chercher la réserve de graines pour nourrir merles et verdiers qui réclament….

Dimanche 14h15

Retour sur mon canapé ; revenons à nos moutons…..

Dimanche 14h20

Une idée me vient en tête ; un truc pour le boulot à ne pas oublier.

Dimanche 14h30

Changement de position sur le canapé ; je continue quelques pages. Ça va vite. Il faut dire que cela sonne un peu le creux. Coup d'oeil aux oiseaux, les tourterelles s'arrogent la part du lion, je préfère que les petits en profitent.
« Ah, au fait, je dois mettre en charge mon téléphone. »
…………..

Dimanche 16h20

Déjà l'heure de repartir travailler. J'ai lu 130 pages. J'ai les nerfs qui tricotent ; je ne me suis pas détendue, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps. Je n'ai pas eu ma dose de lecture. Je repars frustrée.


Avis lapidaire à la hauteur de ma déception. Dimanche habituellement consacré à la lecture d'un polar gâché.
Le style de ce billet, inhabituel chez moi, reflète le style du livre : journalistique, télégraphique…Effet certainement voulu par l'auteur qui avait ses raisons….On aime, ou pas….
Rarement les premières pages d'un policier m'auront autant déplu…. le reste suivra. Trop de personnages, tout va trop vite, personnages antipathiques, la ville de New-York mal mise en valeur. Si vous ne la connaissez pas, ne lisez pas ce livre, il ne vous donnera pas envie d'y aller…dommage !!!

J'aurais aimé trouver un petit truc positif pour ne pas avoir l'air de passer pour la difficile de service…Mais, rien pour rattraper ce livre qui, vous vous en êtes douté, ne m'a pas plu du tout…du moins pour ce que j'en ai lu, car j'ai pris quelques libertés pour la suite.




Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Alors là, je sèche. J'avoue ne pas savoir quoi vous dire sur ce titre. Au départ, tout fait envie. La couverture, le sujet, la préface dithyrambique de François Forestier, les critiques élogieuses.

Je ne vois pas. Je ne comprends pas. Alors oui, c'est un hymne au journalisme, celui d'autrefois que l'on regrette déjà. Peut-être est-ce cela. Faut-il être journaliste ou tout simplement un homme pour apprécier ce roman dans son ensemble ? Si vous avez la chance de réunir les deux éléments, foncez !

Pete Hamill dénonce avec fureur l'ère de l'information clickable. On ressent son expérience et son analyse touche juste. Pourtant, je n'ai rien aimé dans ce roman. J'ai trouvé le style artificiel et bien trop télégraphique. J'aime les phrases courtes, vous l'aurez remarqué, mais définitivement pas sur un roman de 400 pages.

Les personnages ne m'ont aucunement intéressée, j'ai eu l'impression d'être dans une série télé où les hommes ont tous la voix exagérément rocailleuse. Pete Hamill n'a pas su, à mon sens, se débarrasser de son enveloppe de journaliste pour endosser celle de romancier. Des articles de fond sur le déclin de la presse ne manquent pas.

Étant donné qu'il s'agissait de ma dernière lecture pour le prix Elle, j'ai interrompu ma lecture pour tenter de mieux la reprendre après une pause bénéfique. Essayé pas pu. J'ai trouvé le temps long, pire, j'ai rarement eu, à ce point, aucun plaisir dans l'acte de lire.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Sam Briscoe est rédacteur en chef du New York World, un tabloïd mythique qui va bientôt disparaître dans sa version papier pour être mis en ligne. Alors qu'il boucle la dernière édition, un double assassinat est commis. Cynthia Harding, une socialiste évoluant
dans le milieu artistique, et Mary-Lou, son assistante, ont été tuées.
Beaucoup de personnages pour ce roman choral, et une atmosphère tres particulière qui fait bien
ressentir la solitude des grandes villes .C'est comme différents tableaux pleins de nostalgie, la fin d'une époque.L'intrigue policière n'est finalement pas le coeur du récit et parfois j'ai regretté la structure du texte découpé en 24 heures car cela nous empêche de nous arrêter sur les personnages et d'aller plus loin  avec eux. Mais ça donne du rythme au texte et ce roman se dévore en un rien de temps.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Sam Briscoe est rédacteur en chef d'un grand quotidien à New-York. Ce journaliste septuagénaire de l'ancienne génération vit au rythme de l'adrénaline injectée par l'actualité. Etre le premier informé, titrer la une parfaite, courir après le temps. le journalisme est sa vie. En vingt quatre heures, les dés sont lancés sèchement. Un double meurtre vient d'être commis. Cynthia Harding a été sauvagement tuée à son domicile après une réception qu'elle donnait pour récolter des fonds. Pendant presque trente ans, elle et Sam ont été amant. Durant cette même nuit, Sam Brisco apprend que le journal version papier paraîtra le lendemain pour la dernière fois.

Je me suis torturée l'esprit pour savoir comment rédiger billet. J'ai hésité entre les premières phrases :
Minuit. Sam Briscoe, salle de rédaction du New York World, 100 West Street.
Lui, c'est Briscoe. Soixante et onze ans. Un mètre quatre-vingts, quatre-vingt-dix kilos. Ici, c'est la salle de rédaction du dernier quotidien du soir de New York. Il en est le rédacteur en chef. On l'aperçoit qui se faufile dans un coin. Il a un pardessus en travers de l'épaule gauche et tient sa veste par le col. Les manches de chemise sont retroussées deux fois au-dessus des coudes, soigneusement
et celle-ci (page 141) qui ravira sans aucun doute les amis de la poésie un type a balancé la sauce dans le vagin de sa mère et il s'est tiré.

Ce livre patchwork à l'écriture hybride entre le télégramme et la dépêche est censé mettre le lecteur dans le bain de l'action. le placer au centre névralgique du récit, que lui ou aussi sente la pression ou les émotions des personnages. J'imagine car j'ai soupiré d'ennui devant l'amoncellement des clichés et j'ai frôlé l'indigestion de cette écriture balancée comme des salves. Aussi, j'ai essayé de passer outre le style (en évitant au passage de me prendre une rafale de phrases) pour m'intéresser à la palanquée de personnages que l'on suit durant ces 24 heures. Sam Briscoe, Josh revenu d'Irak handicapé, Malik l'américain musulman djihadiste et dont le père est policier, la jeune journaliste qui ne trouve pas de boulot, la mère de famille d'origine mexicaine en situation irrégulière et bien d'autres... Tous s'agitent car New-York ne dort jamais. La solitude est une compagne, le travail du journaliste prime sur ses émotions. Sam Briscoe veut mener son enquête et trouver qui a tué Cynthia Harding, empêcher l'inéluctable pour le journal. Une brochette (fourre-tout) de personnages pour représenter New-York perpétuellement en constante mutation et l'ensemble est sombre, se laisse glisser dans une certaine fatalité limite déprimant.
Certains des personnages ne m'ont pas laissée indifférente. Pire, je les ai trouvés mauvais comme de pâles copies avec un goût de déjà vu, une écriture qui m'a agressée et je n'ai strictement rien aimé dans ce livre.

Que dire de plus? Rien sinon qu'à partir de la page 242, je l'ai lu en diagonale. Ah oui, si comme moi vous avez envie d'aller un jour à New-York, juste un petit conseil : évitez cette lecture...
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Tabloid City est construit, de façon originale, comme un puzzle : les protagonistes, New-Yorkais et New-Yorkaises d'horizons variés, entremêlent leurs destins.
Grâce à des indications spatio-temporelles précises à la tête de chaque chapitre et à l'usage du présent, le lecteur a l'impression de suivre "en temps réel" le déroulé des événements sur 24 heures (expérience d'autant plus amusante s'il s'efforce de lire le roman en 24 heures !) J'ai trouvé cette présentation intéressante, cependant la lecture a un peu déçu mes attentes. La 4ème de couverture promet "un polar mené à 100 à l'heure" mais le récit ne génère pas de véritable suspense.
J'ai cependant apprécié la description ds quartiers de la "Grosse Pomme", avec leur ambiance cosmopolite unique, ainsi que les références aux menaces pesant sur nos sociétés modernes, qui confèrent à Tabloid City un certain cachet journalistique.
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Je pense être une grande amatrice de romans policiers, mais là, je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire ! C'est bien simple, je n'ai pas réussi à m'accrocher pour connaître son dénouement. Je ne suis à aucun moment entrée dans l'intrigue.

La galerie de personnages est trop grande, le lecteur s'y perd. Les chassés-croisés sont épuisants, et au bout de 150 pages, il ne s'est pas passé grand-chose…

Le découpage des séquences qui s'apparente à un film est lourd.

On revient en arrière pour comprendre que l'un est le mari de l'une et le père de l'autre, les personnages ne se croisant toujours pas au bout d'une centaine de pages !

Je ne doute pas des qualités journalistiques de l'auteur, mais j'ai eu l'impression qu'il a voulu condenser en un livre tous les maux des Etats-Unis du vingt-et-unième siècle ! le constat de la perte de vitesse de la presse écrite va de soi, celui de l'échec de la Guerre en Irak aussi. On y parle aussi du 11 septembre, des terroristes islamistes de l'Intérieur… Et on y rajoute un double homicide !

J'avoue avoir abandonné ma lecture (chose qui ne m'arrive que très rarement), car je m'ennuyais ferme et je ne voyais pas où l'auteur voulait aller.
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Triste et désespéré, Tabloid City est plus une description sans concessions de la mort de la presse écrite dans un New-York triste et anonyme qu'un roman policier pur et dur.
Ce roman qui se déroule sur 24 heures est découpé en séances brèves où l'on suit des personnages hétéroclites ayant tous un lien (parfois ténu) avec " l'affaire " et qui représentent au final un kaléidoscope d'un New-York désemparé. Beaucoup de sujets sont abordés par leur biais : le terrorisme, la perte de repères, la pauvreté, l'immigration clandestine...
Malgré un style alerte, Tabloid City ne m'a pas séduit : trop de noirceur et de désespoir, pas assez de suspens.
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Tout commence à minuit dans la salle de rédaction du New York World. Sam Briscoe, 71 ans, rédacteur en chef prépare la Une avec Matt Logan, la cinquantaine. A côté, Hélène Loomis, rewriter, 65 ans, écrit entre deux pauses cigarette. L'ambiance est survoltée, d'autant plus qu'il faut se défoncer pour faire survivre la Presse papier qui connaît comme de nombreuses entreprises américaines des difficultés économiques. Sauf que nos "vieux" professionnels nous la jouent un peu façon "anciens combattants". Heureusement, que la fièvre de l'écriture tient encore de jeunes stagiaires comme Fonseca.
Après cette tendance chagrine, l'auteur enchaîne régulièrement chaque récit avec heure précise, nom du personnage concerné et lieu. Tous les personnages sont plus ou moins liés et caractérisent les différentes populations américaines. On y trouve ainsi le soldat mutilé revenu d'Irak, le trader véreux, l'islamiste terroriste, le flic, les émigrés, les jeunes à la recherche d'emploi, l'artiste peintre.
Le livre se termine le même jour à 21h16. Triste journée pour Sam Briscoe qui perd son amie Cynthia et son métier. Je ne sais pas encore ce qui lui cause le plus de peine.
Le choix du style journalistique noie un peu les choses essentielles comme le terrorisme, les conséquences des guerres américaines, la crise financière. Cela donne une vue extérieure qui ne facilite pas l'attachement aux personnages et ne suscite aucune émotion. Certes, les nombreux personnages se retrouvent plus ou moins sur le lieu final mais certains n'apportent que peu de plus-value à l'histoire.
La préface de François Forestier annonce un auteur exceptionnel. Peut-être Pete Hamill a l'art de donner au style journalistique une longueur inattendue, mais personnellement je n'ai pas été passionnée par cette forme de restitution.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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