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EAN : 9782268105178
404 pages
Les Editions du Rocher (31/03/2021)
3.94/5   8 notes
Résumé :
Admirée pour son talent, sa beauté et sa lumineuse personnalité, Tamara Karsavina fut l'une des plus célèbres danseuses de son temps. Née à Saint-Pétersbourg en 1885, formée à l'Ecole impériale de danse, elle s'illustra sur la scène du théâtre Mariinski, puis dans le Paris de la Belle époque comme vedette des Ballets russes de Diaghilev avant de fuir la révolution bolchevique en 1918.

En France et à l'étranger, elle interpréta aux côtés de Nijinski le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
* Entrez dans la danse, voyez comme on danse, la Belle que voilà, la laisserons-nous conter --- ses rêves d'autrefois, ses magnifiques entrechats maintenant les années passées et les rides arrivées *

Un récit très documenté astucieusement présenté entre présent, la vie quotidienne de Tamara avec sa dame de compagnie (pas celle des ballets) dans une maison de repos où elle vit maintenant retraitée et le passé, celui de la naissance des ballets russes, celui de ses nombreux voyages, de son exil, de son enfance, de ses rencontres avec d'autres prestigieux artistes du début du 20ième siècle.

Peu amatrice des biographies en général mais admirative du travail des danseurs, des chorégraphes, ce roman m'a séduite car il parle du passé et du présent de cette danseuse, de ses doutes, de ses peurs, de ses découvertes, des grandes créations que furent ces fameux ballets russes et aussi de toutes ses rencontres avec les artistes de l'époque qu'ils soient danseurs, peintres, écrivains, musiciens.

Il faut tout de même s'accrocher de temps en temps car ce livre contient une foule d'informations passionnantes, certes, parfois un peu ardues pour ceux peu habitués aux langages, images, histoires des ballets, des danseurs et des chorégraphes.

Tamara y est particulièrement attachante. L'auteure a réussi en alternant passé (naissance, exil, voyages, rencontres) et présent (1969) à rendre son récit vivant. Tamara a de l'esprit, une lucidité assez féroce, un amour de la vie et ce sens de l'auto-dérision qui lui permet d'accepter avec grâce qu'elle a été hier et ainsi de partager avec nous ses souvenirs.

Ce récit passionnant de bout en bout nous emmène en voyage au travers de la danse et de l'histoire du début du siècle passé en compagnie d'une superbe danseuse et surtout d'une belle personne.

Il aurait été agréable d'y trouver plus d'appuis visuels (photos de l'époque), j'aime quand le visuel appuie le geste et l'élégance.

L'auteure a pratiqué la danse, connaît la Russie et on sent dans son récit tout cet amour et pour l'un et pour l'autre. Et c'est une des raisons qui fait qu'elle en parle aussi bien et qu'elle nous le rend aussi accessible.

Moi, Tamara Karsavina sort le 31 mars 2021 aux éditions du Rocher.
que je remercie pour cette belle découverte, via NetGalley .

# Printemps 2021 # Plaisir lecture # Biographie
# Danseuse # Ballets russes # Femme
# Histoire dans l'histoire # Art
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Joli roman biographique de la danseuse Tamara Karsavina qui a participé à la renommée des Ballets russes du début du 20ème siècle auprès de Ninjinski et sous la direction de Diaghilev. Cette troupe a fait évoluer, voire a révolutionné le ballet classique tel que mis en forme par Marius Petipa.

Il faut aimer le ballet classique et avoir un minimum de connaissance sur la danse et l'époque car la vie personnelle de Tamara Karsavina n'existait pas en dehors de ce milieu des arts où elle a rencontré ceux qui sont devenus des grands noms de la musique, de la peinture et de la littérature : Stravinski, Picasso, Cocteau... pour n'en citer que 3.

Dans la seconde moitié du livre elle raconte sa vie après la danse et où elle aborde le destin de chacune de ses connaissances et l'avènement de nouvelles étoiles : Margot Fonteyn et Noureïev entre autres. Elle y parle des méthodes de notations qui ont permis de transmettre des chorégraphies, le livret n'étant “que” la trame de l'histoire et j'aurais apprécié de trouver quelques illustrations à ce propos car c'est très abstrait comme conception.

J'ai trouvé quelques répétitions dans ses souvenirs mais n'est-ce pas excusable à une femme de plus de 80 ans ayant fui son pays pour cause de révolution soviétique et vécu deux guerres mondiales ?

Ma chronique est très réductrice du contenu de ce livre. L'ensemble m'a fasciné et j'ai eu plaisir à redécouvrir des noms qui ont donné leur grandeur aux ballets !

#MoiTamaraKarsavina #NetGalleyFrance

Challenge PLUME FEMININE 2021
Lecture Commune THEMATIQUE Avril 2021
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Elle, Tamara Karsavina, née à Saint-Pétersbourg en 1885, Prima Ballerina du Théâtre Mariinski à 25 ans, engagée dès 1909 par Diaghilev dans la troupe des Ballets Russes, menant de front sa carrière de danseuse étoile et cette aventure extraordinaire jusqu'à la déclaration de guerre en 1914 puis de 1919 à la fin des années 20 en gros, a été un témoin privilégié de cette période exceptionnelle tant sur le plan artistique qu'historique.

Lyane Guillaume nous propose une biographie à la première personne en se glissant dans les pointes d'une Tamara Karsavina au soir de sa vie, revenant inlassablement au récit de la légende des Ballets Russes.

J'aurais aimé l'aimer davantage, cet ouvrage, d'autant qu'il est bien écrit, manifestement documenté, et que l'auteur semble avoir beaucoup à dire au sujet de l'influence qu'ont eu les Ballets Russes sur la société occidentale avant la Première Guerre mondiale.

Mais l'éternel retour aux Ballets Russes, aux premières années surtout, écrase le reste de l'existence de Tamara Karsavina.
Les chorégraphies, leur réception par le public, le moindre bout de plume sur les costumes, la moindre nuance dans les draperies des décors, les noms des ballets dans lesquels j'ai fini par me perdre un peu, toute cette partie est épluchée, répétée, redite, encore et encore, au point d'en redire également les bouts d'anecdotes et les bons mots. Les longues, très longues listes des noms de ceux que la ballerine rencontre à différentes occasions contribuent également à casser le rythme. Ce choix de l'auteur, préférant s'appuyer sur deux longs articles fictifs pour évoquer ce monde plutôt que de citer ses sources, m'a laissée songeuse. Quant à la mention systématique de l'orientation sexuelle de celles et ceux qui ne sont pas hétérosexuels pur sucre n'apporte absolument rien ni au récit, ni à la compréhension des évènements.

J'aurais aimé l'aimer davantage, et entendre davantage l'expérience de Tamara Karsavina comme professeur et son travail de transmission de chorégraphies, notamment auprès de Margot Fonteyn et Rudolph Noureev.
Ça a été pour moi une lecture d'un intérêt inégal, dommage.

Merci à #NetGalleyFrance et aux Editions du Rocher pour ce partage.
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Tamara Karsasina c'est une ballerine née en Russie en 1885 et qui est morte à l'âge de 93 ans .
Elle a donc traversé bien des époques, a connu ( et fui ) la révolution russe .
C'est toute une époque révolue qui est contée dans ce roman , l'évocation des danseurs , danseuses célèbres de l'époque avec beaucoup d'anecdotes intéressantes.
C'est aussi la vie de Tamara K , son exil douloureux , sa vie de femme et de mère , son fils unique a eu également un destin hors norme , un peu romanesque , il deviendra acteur .
Tamara K c'est le talent , la grâce , la beauté , elle est adulée par le monde entier .
Sa famille est assez aisée , elle sera ruinée comme toutes les autres par la terrible révolution d'octobre .
Son frère Lev , intellectuel , philosophe , spécialiste d'histoire médiévale mais sera malheureusement rattrapé par les purges staliniennes et mourra en 1952 au goulag .
Un livre superbement documenté qui plaira à tous les amoureux ou non de cet art merveilleux qu'est la danse .
J'ai terminé ce livre , triste coïncidence par l'annonce de la mort de Patrick Dupont.

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Les ballets russes ! J'aime la danse (même si personnellement, je danse comme un pied). J'aime l'élégance des lignes dans le classique, la puissance terrienne dans le moderne. J'ai donc été ravie d'avoir l'opportunité de lire "Moi, Tamara Karsavina" et je remercie NetGalley et les éditions du Rocher de me l'avoir permis.
Nous rencontrons la danseuse en 1969 : c'est l'automne de sa vie qu'elle passe, avec sa femme de chambre, Emilienne à Beaconfiels, dans un foyer pour personnes âgées à proximité de Londres.. Elle ne danse plus depuis longtemps et elle a déjà donné une première version de ses souvenirs d'artiste et de femme. Malgré son âge, elle reste une vivante figure de la danse et elle continue à être une référence dans son art.
1911: les Ballets russes menés par Diaghilev (alias Chinchilla en référence à sa mèche blanche) explose à Paris. le tout Paris mondain s'arrache les danseurs, créateurs qui composent cette troupe toujours en quête de financement. Nous croisons l'aristocratie du faubourg : les Greffulhe (dont la comtesse inspira Marcel Proust), créature divine et malheureuse en ménage, les Gramont mais aussi le monde la finance, de la politique.
Les Ballets Russes furent et restent une étonnante compagnie, riche d'idées, d'inventivité, capable de créer un ballet sur 3 fois rien, intégrant les plus grands artistes de son temps dont Picasso, et aussi Baskt et Benois, les musiciens des plus classiques aux plus audacieux.
La danseuse revient sur ses amours, (son premier mari, Vassili Moukhine et Henry Bruce, son époux, leur fils Nicolas, son frère, Lev, philosophe et victime des répressions sous le régime communiste), ses succès, ses échecs aussi, les relations complexes qui existent entre le Directeur de la compagnie et "ses" danseurs, danseuses. On note la fascinante capacité de Diaghilev a amené à lui, à repérer le talent qui apportera la touche indiscutable à ce mythe que sont les Ballets Russes. On observe
- Nijinski, le danseur qui devenait royal quand il dansait, sous la tutelle de Diaghilev, et qui sombra dans la folie en 1918 (son journal est bouleversant),
- Bronislava, soeur de Nijinski, créatrice de ballets,
- Ida Rubinstein, ni danseuse, ni actrice, qui provoquera un engouement sans précédent en apparaissant sur scène sans rien faire,
- Anna Pavlova, la petite et délicate danseuse qui devient le symbole de la mort du cygne ..
Karsavina, elle est liée à un ballet que j'aime beaucoup : "l'oiseau de feu" sur la puissante musique de Stravinski, vêtue de costumes à tomber créés par Léon Baskt.
Par le biais de ses souvenirs traversés par les grands courants artistiques de différentes époques, Karsavina nous explique le mécanisme de création des ballets, leur impact sur la mode et la vie française.
C'est un livre très bien documenté, élégant, vivant, qui arrive à ressusciter la troupe des ballets russes, les différents milieux dans lesquels elle baignait, l'histoire de ceux qui la composait parfois fort tristes sur fond de maladie mentale, les histoires aussi des membres de la famille de Karsavina, restée en Russie après la révolution d'octobre 1918 et qui va souffrir comme beaucoup d'intellectuels de persécutions du régime soviétique. J'ai juste regretté qu'il n'y ait pas plus de photos, dessins, images insérées dans le livre afin d'enrichir la lecture et de donner envie au lecteur d'aller plus loin dans sa connaissance d'une époque révolue.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La manipulation consciente et organisée des habitudes et des opinions des masses est un élément essentiel des sociétés démocratiques. Ceux qui manipulent constituent un gouvernement invisible… dont nous ne connaissons même pas l’existence.
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C’est fou ce qu’on peut distribuer des sourires quand on est vieux, comme pour s’excuser d’être encore vivant.
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En émigrant, on dit adieu à son enfance, à ses proches, à ses habitudes, à une langue et même à des repères temporels (...)
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Jamais le désir de rompre avec le passé n’avait été aussi impérieux que pendant ces années 1910.
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L’esprit est plus puissant que le corps.
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